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Afficher la version complète : Enseignement au Japon - Reconversion



Gob
14/05/2007, 18h10
Bonjour à tous,

J'ai une question au sujet de mon éventuelle reconversion.
J'ai une maîtrise FLE, et je travaille dans ce milieu depuis quelques temps déjà (j'ai bossé en Corée, au Japon, et en Turquie actuellement, dans une fac). Je vais quitter la Turquie et mon travail actuel pour rentrer au pays, puis, si possible retourner au Japon, accompagné de ma future femme.

Mais voilà, je n'ai plus envie de continuer dans le FLE. Mon expérience turque m'a fait perdre le feu sacré : les étudiants d'ici m'ont totalement dégoûté du travail de prof et je ne veux plus continuer dans cette branche.

Ma question est la suivante : ai-je une possibilité de trouver un autre boulot au Japon que l'enseignement du français ? Le FLE représente toute mon expérience professionnelle (3 ans), et je n'ai pas d'autre qualification.

Je précise : je parle japonais (niveau 2 kyu) et anglais et j'ai déjà habité deux fois au Japon (une fois dans le département de Nagano, et une fois à Nagoya, pour une durée d'un an à chaque séjour).

Voilà. Si certains ont des informations intéressantes, elles seront les bienvenues.

Merci d'avance.

icebreak
15/05/2007, 01h07
Nagoya !!
Bon choix, le choix des vainqueurs.

Ta d'autres qualifications que l'enseignement ?
Si ta pas un boulot technique ou d'artisanat, que tu peux faire donc quelque soit le pays, je pense pas que tu trouvera un bon job au japon.

Tu gagnerais plus en enseignant le français !
Surtout si ta que l'enseignement dans ton cv

Gob
15/05/2007, 08h07
Bah oui en fait j'ai que ça... Et ça ne m'enchante guère.

Bon, je vais y penser. Au pire, resterai au pays. Ma femme se fera une raison... ou pas.

Merci.

bakonu
15/05/2007, 08h26
Bonjour à tous,

J'ai une question au sujet de mon éventuelle reconversion.
J'ai une maîtrise FLE, et je travaille dans ce milieu depuis quelques temps déjà (j'ai bossé en Corée, au Japon, et en Turquie actuellement, dans une fac). Je vais quitter la Turquie et mon travail actuel pour rentrer au pays, puis, si possible retourner au Japon, accompagné de ma future femme.

Mais voilà, je n'ai plus envie de continuer dans le FLE. Mon expérience turque m'a fait perdre le feu sacré : les étudiants d'ici m'ont totalement dégoûté du travail de prof et je ne veux plus continuer dans cette branche.

...


As tu eu une mauvaise expérience lors de ton enseignement au japon?

Gob
15/05/2007, 16h06
Non pas du tout. Au contraire même. J'ai beaucoup apprécié mes expériences coréennes et japonaises. C'est le jemenfoutisme total et l'irrespect envers les profs natifs des étudiants turcs qui m'a dégoûté du métier et qui fait que je voudrais me reconvertir. Et ma future femme étant japonaise, je réfléchis à un moyen de retourner au Japon sans pour autant enseigner le français.

Donc si quelqu'un à des pistes...

bakonu
15/05/2007, 16h46
Si tu n'as pas eu de mauvaises expériences au japon, tu peux toujours retenter l'enseignement là bas.... ou sinon niveau reconversion, je ne vois que l'informatique.

Gob
15/05/2007, 21h26
Heu, juste comme ça... En informatique, il ne faut pas avoir des compétences précises ?

Novitche
15/05/2007, 21h49
Tu ne pose pas la bonne question... Demande toi plutot ce que toi tu as envie de faire. Tu viens déjà de te tromper de voie en choisissant l'enseignement et tu es encore en train de te tromper en demandant aux autres ce que tu pourrais faire...

Si tu fais quelque chose qui te plait, tu travailleras de ton mieux et avec ton coeur (là tu toucheras alors ton premier salaire : du bonheur à travers ton épanouissement personnel). Ton second salaire découlera donc du premier: tu fais ton travail avec plaisir, tu seras forcement bon et tu pourras trouver plus facilement que si tu fais un travail alimentaire.

Si ton travail ne te plait pas, ça se sentira: tu n'es pas heureux, ton entourage n'es pas heureux. Et si tu me le permet j'aimerais donc te poser la question suivante: Est ce que tes étudiants étaient je m'en foutiste parce que c'est dans leur nature ou parce qu'ils ont senti que tu ne pratiquais pas ton métier avec passion (la preuve, tu cherches à décrocher).

En tout les cas c'est un moment toujours tres positif d'effacer l'ardoise et de vouloir reprendre à zéro. Mon conseil pour te permettre de trouver ta voie au Japon est donc celui ci : Apres avoir fais ce que tu n'aimes pas (peut etre parce qu'on attendait ça de toi), fais ce que tu aime...

Dans le pire des cas, prend un papier et un crayon : Tu note tout ce que tu aime faire comme activités et lorsque ta feuille est remplie tu vois quel job peut te permettre de pratiquer le maximum de ces activités...

Gob
18/05/2007, 19h07
Non, non, j'avais vraiment la passion mais les étudiants turcs qui sont dans notre département sont les plus mauvais étudiants de Turquie, donc ils se foutent d'étudier (pas besoin, ils achètent leur diplôme). Le système de l'examen d'entrée en université [OCC, pour ceux qui connaissent] est tel que chaque département permet d'entrer selon un certain nombre de points obtenus à l'examen. Le score demandé dans mon département est si bas qu'on se ramasse les cancres un peu riches du pays, fac privée oblige. Et là, c'est la fête en cours... C'est plus faire garderie que faire cours, en fait. Et comme ils sont clients, on ne peut rien dire. Les profs sont traités comme de la m.... sans pouvoir rien faire. Bref, je ne souhaite cette expérience à personne.

Ensuite, tes conseils sont sympas, merci. Mais rassures-toi, je ne demande pas qu'on me dise quoi faire. Je demande juste quelles sont les pistes que je pourrais explorer, et s'il y a des gens qui ont eu le même genre d'expérience, ça m'apporterait beaucoup de les entendre.

icebreak
19/05/2007, 02h31
A part prof, vendeur ou alors l usine.
L usine ca payent bien mais c pas marrant.
sinon garcon café, serveurs...

keya
19/05/2007, 14h45
ou bien monter une affaire de toi-même

keya, qui monte des affaires de soi-même

imamura
19/05/2007, 18h59
Bonjour Gob,
J'ai vécu la même expérience que toi et il m'a fallu redoubler d'effort pour pouvoir enseigner à nouveau. J'ai passé 9 mois en Pologne à proférer des cours dans une université dont les élèves se foutaient pas mal de mes propos et dont la directrice aux méthodes staliniennes regrettait semble-t-il le bon vieux temps. Mon enthousiasme s'est bien entendu effrité au point que je me souviens être venu en cours sans l'avoir préparé mais en ne m'ayant rendu compte de rien. C'est dire...
De retour sur le sol français, je me suis promis de ne plus figurer devant des élèves. La note avait été trop salée. Auparavant j'avais eu la charge d'élèves chinois on ne peut plus respectueux, je m'étais juré de faire carrière si cela durerait ainsi.
Après une vacance déprimante sur le sol français, une occasion de fouler le sol russe m'a été offerte, mais pas sans la contrepartie qui allait avec, retourner au charbon. J'avais déchiré tous mes cours. C'était l'occasion ou jamais de refaire peau neuve. Ce que je fis. Le premier cours fut étrange mais très rapidement je repris confiance en moi, avec la complicité des élèves. Et comme ces derniers me le rendaient bien, le bon goût de la madeleine prit le dessus.
Ces expériences me font penser aux fables où à terme il nous est convié de tirer un bon sens universel. En lisant ton message initial, je fus surpris par le terme "feu sacré". A mon humble avis, ce que tu appelles le feu sacré correspond au sentiment de pureté que malheureusement tu as cristallisé sur ces braves apprenants turcs. Sentiment bien entendu illusoire et ravageur puisque la classe estudiantine et ce qui la compose ( tout un chacun) sont tout sauf purs. Culte du moi, faiblesse d'esprit, fainéantise, tricherie, pouvoir symbolique, complexe d'infériorité, aigreur côtoient dans une classe comme dans la vie civile énergie positive, gentillesse, intelligence, abolition des barrières sociales autant que faire se peut, altruisme.
En somme, une classe n'est rien d'autre qu'une part du réel mise en situation. Et selon des perspectives de départ, cette part s'avèrera plus ou moins prometteuse. Conséquemment, une classe dont les élèves ont trop ou pas assez d'argent dans une mauvaise université dont la hiérarchie se préoccupe guère de la discipline invoquée et dont son propre horizon professionnel laisse à désirer donnera de facto des élèves que l'on pourrait qualifier trivialement "d'impropres".
A contrario, une classe qui n'est pas entravée par tout ce qui vient d'être dit réjouira au plus haut point son enseignant.
Je te conseille si tu te décidais à remettre le couvert d'enseigner dans des petites structures aux cours tarifés. Ce sont personnellement mes meilleures expériences.
A vrai dire, je suis un peu dans ton cas, l'amertume beaucoup plus dissoute. Mais je peine à remettre la martingale au Japon car il se pourrait qu'un excès de cours dans un fast food linguistique ruinerait définitivement les quelques fivres professorales qu'il me reste.
La reconversion est très délicate. Je songe tant et si bien à la mienne qu'il m'est contraignant de te donner un conseil sur ce point. Le mieux serait si ton âge et ton entourage te le permettent de te stabiliser en France pour quelques temps (on a beau dire, le pays natal porte quelquefois conseil) et de réfléchir seul ou collégialement avec tes proches à une formation professionnelle ou à un nouveau cursus.
Si je peux répondre de manière plus approfondie à tes questions, je le ferai volontiers.
Bien à toi
Pascal