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Afficher la version complète : Enseignement au Japon - Que faire avec une Maitrise de FLE ?



Zama-shi
03/05/2007, 17h36
Bonjour tout le monde ! Je voudrais savoir qu-est-que je peux faire avec une Maitrise de FLE a Tokyo. Est-ce-que je peux enseignér le francais dans une école privé ? merci pour toutes vos idées, a bientot.

imamura
04/05/2007, 16h04
Bonjour,
J'ai posté il y a peu dans la rubrique "formalités administratives" un message interrogatif sur les différentes modalités d'incursion du corps enseignant au Japon.
Une réponse du modérateur s'avère très pertinente. Le topic s'intitule " enseignant fle et visa de travail."
Universellement le domaine fle souffre d'un manque de légitimité. Il est maltraité ou mieux encore traité à tort ou à travers.
Pour avoir enseigné le français dans plusieurs pays sur plusieurs saisons, je me permets quelques propos non conclusifs qui ont pour points d'appui les informations d'un modérateur et mon expérience.
Il me semble que les difficultés d'obtention d'un visa de travail ont des conséquences extrêmement préjudiciables sur le développement du secteur fle. Pour preuve, une école de mauvais aloi nommée Nova profite de cette aubaine pour asseoir leur monopole industriel. Cette école à la pédagogie douteuse (plus de 30h de cours par semaine, absence d'assistance pédogogique) s'avère être la seule école à pouvoir dispenser un visa de travail avant que le candidat ait eu à fouler le sol nippon.
Ce qui évite au candidat de s'engoncer dangeureusement dans le voreux du formalisme bureaucratique.
Par ailleurs nombre d'écoles de langues plus ou moins scrupuleuses dirigées par des directeurs plus ou moins déontologiquement imbus d'honnêteté proposant des programmes de cours plus ou moins performants existent assurément dans les principales villes.
Mais à ce jour, personne sur le forum que voici ne s'est permis une évaluation à-propos. Pour ma part, il m'est impossible de me livrer à cet exercice délicat.
En outre, les Alliances françaises et les Instituts français opèrent des recrutements. Celui de Tokyo est dirigé par Jean-Pierre Rousse qui émet annuellement des offres d'emploi ( consultable sur fle.fr).
In fine, nous pouvons conclure que le recrutement s'exécute localement dans la majorité des cas. Cela permet de jauger le candidat de visu et de lui confier personnellement la charge des démarches administratives.
Bien qu'insuffisant, je vous prie de croire ce message non controuvé.
Bien à vous.
Pascal

Zama-shi
10/05/2007, 15h13
Oui, en fait, je n'avais pas dis que j'ai déja un visa pour le Japon. Ma famme est japonaise. J'ai travaillér 1 an et la, j'ai un autre visa valable 3 ans. Je voulais savoir si cette maitrise de FLE vaut quelque-chose, le site que tu m'avais parlér m'a donné des idées, merci encore et bonne chance a toi.

icebreak
11/05/2007, 04h01
ça vaut quelque chose.
C'est pas forcément utile, juste un plus.

Si ta une maitrise de FLE, mais que t'es moche et que tu sais pas t'habiller, a part l'Alliance Française ou les émissions de la NHK, y a rien d'autres.

rasen
11/05/2007, 10h54
[...]enseignér [...] école privé [...] Ma famme [...] travaillér [...] le site que tu m'avais parlér [...]

Juste par curiosité, la maîtrise FLE tu l'as déjà ou c'est un projet ?

imamura
11/05/2007, 11h33
Il faut donc si l'on en croit les propos d'Icebreak préserver ses acquis universitaires et se faire beau. J'avoue être surpris de la mauvaise réputation que l'on cristallise sur les ensignants fle. Plus surprenant encore, cette réputation semble tenace au point que ces mêmes enseignants n'osent plus ramener leur fraise ne serait-ce que pour libérer une part d'impression sur ce qu'ils font. Stupéfiant! Il n'est pas simple de s'exprimer plusieurs heures par semaine devant un public, même lorsque ce dernier ne cherche qu'un petit supplément d'âme. Les cours ne s'improvisent guère. Il faut tout de même mouiller le maillot avant l'entrée en scène. Ce qui nécessite donc une préparation en amont d'ordre grammatical, orthographique, figuratif et oral. Je vous ferai l'économie du poids du regard d'autrui qui remet en cause bien des principes que la raison ne suffit pas toujours à éteindre. Bref...
Je terminerai ce petit pensum en faisant l'éloge d'Icebreak dont les sentences me plaisent bien car elles possèdent les propriétés de l'escarmouche. Icebreak, c'est notre Chamfort. Une mouche, une idée.

maruchan
11/05/2007, 11h33
ça vaut quelque chose.
C'est pas forcément utile, juste un plus.

Si ta une maitrise de FLE, mais que t'es moche et que tu sais pas t'habiller, a part l'Alliance Française ou les émissions de la NHK, y a rien d'autres.

Vas-y Ice, je suis intéressé par un développement là.... :lol:


Plus surprenant encore, cette réputation semble tenace au point que ces mêmes enseignants n'osent plus ramener leur fraise ne serait-ce que pour libérer une part d'impression sur ce qu'ils font. Stupéfiant!

Parler pour dire et redire quoi? Que les clichés servis par Ice ou d'autres à longueur d'années ne restent que des clichés et ne correspondent pas au quotidien de gens dont le FLE est le métier?

A quoi bon? Une belle pique ou une belle formule à l'emporte-pièce aura toujours plus de succès que la vérité.

Les conseilleurs ne sont toujours pas les payeurs.

icebreak
11/05/2007, 11h46
On parle bien de MARCHÉ DU TRAVAIL au japon n'est-ce pas.
Si c'est bien le topic, alors pour trouver un emploi dans l'enseignement du français, le FLE n'est pas indispensable. Dans la majorité des cas, cela ne sera jamais demandé.

Le FLE est requis dès qu'on veux faire une longue carrière dans une Alliance Française, ou un institut de haut niveau, ainsi que de l'enseignement en milieu universitaire. Ça concerne somme toute que très peu de place.

Pour le reste, le professorat de langue au Japon, c'est plus de l'ACTORING qu'un réel enseignement.
On est dans un marché concurrentiel au même niveau que Macdo.

Pour recruter des élèves, en majorité des femmes, l'on prends des gens bien sur eux quand ils ont un costume etc... C'est un atout bien plus fort que les connaissances.

J'ai traîné mes guêtre un an dans ce milieu. Qui pourrait me contredire si je lui dit, que quand un école qui se veut Canadienne veut recruter un prof, elle refusera ceux qui ont des têtes de pakistanais, indiens, bref autre que WASP.

Il y a peu d'arabes ou de noir prof de français. Enfin uniquement si ça se voit. C'est de la discriminations, ouais. Mais pour être plus précis, il s'agit surtout de coller à l'image de l'occidental qu'ont les élèves japonais, surtout en langue française ou allemande (ou les élèves sont bien plus strictes. Globalement les déconneurs ils choisissent d'apprendre l'anglais.)

Perso, ça ma souvent porté préjudice, j'ai plus une tête de brésilien que de beau parisien. Par contre je connais des beaux blonds yeux bleus ayant juste le CAP qui enseignent dans des TANDAIDAIGAKU.

C'est que du business, et ils l'ont mis sur le devant de la pochette de promotion.

En fait, pour ceux qui auraient la flemme de tous lire.
Je discrimine pas la profession, bien que je les aime pas.
Mais je dis juste que l'enseignement des langues AU JAPON est un business qui ne demande aucune qualification. Les conditions du VISA pour un enseignant en langue étrangères sont d'ailleurs les plus souples.

hinomaru
11/05/2007, 12h36
toi je t'adore !!!!!!
ca va enfin me servir a quelque chose d'etre beau gosse et de bien me saper :D (et sans me vanter d'etre un exemple de modestie)
bien evidemment , cela necessite aussi du serieux et un engagement consequent mais qu'a cela ne tienne !!!!

la bonne humeur me gagne citoyen !

imamura
11/05/2007, 15h48
Si les conditions d'obtention d'un visa sont des plus souples pour les enseignants fle, comment se fait-il que les écoles rechignent à assumer les démarches administratives exceptée Nova?

icebreak
11/05/2007, 17h36
visa sont des plus souples pour les enseignants fle
J'ai pas dit FLE, j'ai juste dit ENSEIGNANTS.
Que t'es de l'expérience dans le domaine on s'en tamponne, faut juste que tu ai été au "College" (a l'américaine.)

Sinon répondre à ta question est très simple.
Faire une démarche à un cout.
Ça signifie, demander des papiers, allez se déplacer en personne a l'émigration et agir en tant que proxy.

Stoker les documents, les classer, les renvoyer au candidat et attendre.
Et en plus l'entreprise porte une certaine responsabilités.

Qui à vraiment envie de faire ça ?!
C'est chiant à faire. Une école à tout intêret à ce que le candidat fasse lui-même les démarches, paye lui même les 6.000 yens. S'occupe de la traduction des documents, de remplir les dossiers uniquement en japonais.

Voila ta réponse.
Tu peux venir au Japon, faire prof de français avec une licence en bronzage et crème solaire, et faire toi même ton visa. Aucune boite ne m'a jamais fait mon visa, sauf une école de langue pour un GAKUSEI.

Les autres, à la mano, a l'ancienne, avec le dico de jap et WORD :D
Pas plus con que ça et réglo. Mais dès qu'une boite dois passer par la case CERTIFICAT OF ELIGIBILITY, je comprends qu'elle ai pas envie de se faire chier.

D'autant qu'avec un excellent amis, j'ai déja eu une boite d'enseignement. Pourquoi qu'on va se faire chier a aller trouver des profs a l'étranger, alors qu'il y en a plein avec des visas valides au Japon, et pour bien moins cher.

Mais le VISA en lui même, c'est un SCIENCE IN HUMANITIES qui est relativement souple et qui ne demande pas d'expérience pour les personnes qui veulent s'engager dans l'enseignement d'une langue, l'interprétariat ou la traduction. Et ça fait des années que je l'écris à longueur de temps sur lejapon.org


b. The applicant must have at least 3 years' experience in the relevant job, except in cases where the applicant who has graduated from college is planning to engage in translation, interpretation or instruction in languages

Bref, une dérogation pour ceux qui n'ont pas de vrai qualification.
Alors cirez vos pompes, nouez vos cravates, et bienvenue dans l'enseignement fiston. Tu peux allez faire tes classe.
Rompez !

Sylvie95
04/09/2008, 07h25
Voici mon témoignage sur une autre facette ( les conditions des contrats) du sujet qui concerne certains emplois proposés par des français installés depuis plusieurs années au Japon. Mon expérience porte sur l'emploi de prof de Français au japon .


Les écoles privées françaises pour adultes, qui n'ont rien à voir avec le système FLE reconnu et qui se vantent de résultats exceptionnels fondés sur des pédagogies alternatives ( en opposition au système CEE) auprès de leurs "clientes" sont une pure arnaque !

- Les salaires d'abord: un maximum de 3000 yens du cours ( souvent 1h30), si ce n'est pas moins, 2500 yens, sans aucune garantie quant à la régularité des cours ou à la suite de ceux-ci.
- Des contrats, si il y en a, qui sont une insulte au bon sens et à la loi japonaise: pour moins que cela, l'inspection du travail monterait un siège devant ces soit-disant centres pédagogiques.
- les conditions de travail reposent sur un coutume très japonaise mais détournée de façon honteuse: la motivation se compte également par la présence. ce qui veut dire que l'on peut/ doit ? travailler et être présent sans être payé pour démontrer sa motivation et espérer avoir quelques heures de cours.
- la pédagogie ? Rangez vos diplômes ( en FLE) si durement obtenus et laisser la grammaire aux intellos des IUFM. Ces écoles n'en n'ont rien à faire: leur solution, faire répéter mille fois la même phrase basique aux élèves pour leur dire ensuite " c'est extraordinaire, vous parlez français !" En fait une arnaque qui n'intègre ni cursus ( les élèves sont incapables de valider leur niveau ), ni éléments culturels dont les japonais sont pourtant friands.
La vérité démontre que ces écoles ne gardent pas leurs professeurs plus de 2 ou 3 mois car les salaires ne peuvent jamais dépasser les 100 000 yens par mois pour une présence quasi constante et ce, dans une ville où les loyers ( sans tout le reste) les moins chers avoisinent ce montant. D'ailleurs les candidats se font virer dès qu'ils demandent ou travaillent pour obtenir plus.
Il faut dire que les contrôles ne sont pas aussi importants qu'en France sur cette question . Ceci laisse une grande marge d'arnaque aux arrivistes et aux petits escrocs qui se seraient déjà faits épinglés en France.
Amis fuyez ces écoles aux sites internet colorés et au prestige monté de toute pièce !
En cas de problème avec ces "écoles" vous pouvez consulter les bureau de l' Inspection du travail japonaise.

En revanche, j'ai eu, après mettre faite bien arnaquée et pas payée en retour, eu l'occasion de travailler sans honte pour des Instituts de renom et bien plus sérieuse sur le fond comme sur la forme. mais elles sont rares et les places sont chères. je me suis accrochée car cela en valait la peine.

Ganbate ne !