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Afficher la version complète : Travailler au Japon - Possibilité d'emploi correspondant à mon cursus?



tsedaka
26/03/2007, 02h24
Bonjour,

Je suis actuellement étudiant en Sciences Humaines et Arts, spécialisé en Théologie, Exégèse et Spiritualité... ce qui n'ouvre pas énormément de perspectives d'emploi en France à part travailler dans un secteur d'édition correspondant ou obtenir un poste de professeur en université suite à une possible thèse. Par conséquent, je me doute bien que trouver un poste au Japon risque d'être plus que délicat.

Malgré tout, je voulais savoir s'il était possible de trouver un poste qui correspondrait à mon cursus : par exemple donner un cours sur l'histoire religieuse de l'occident, ou dispenser des formations sur la culture (surtout religieuse) française à des japonais voulant découvrir notre pays notamment dans le cadre de leur travail etc...

Mon domaine d'étude est, de fait, assez précis et exotique : il s'agit avant tout d'exégèse biblique, c'est à dire de l'application de différentes méthodes d'analyse textuelles (historico-critique, sémantique, philologie, narratologie) à la Bible. Trouver un emploi correspondant parfaitement à ma formation est un rêve que je n'ose même pas formuler... quelquechose de simplement apparanté à ce domaine d'étude me suffirait amplement.


Pourriez-vous me dire si vous connaissez une entreprise, une association ou n'importe quelle autre employeur susceptible de recruter quelqu'un avec mon cursus?


Au pire, un poste en lien avec la culture, qui impliquerait des relations clients importantes ne me déplairait pas non plus, bien au contraire. J'ai eu une petite expérience de 6 mois dans la vente avant de reprendre mes études avec des résultats plus que concluants. D'autre part, j'ai déjà passé 2 années à l'étranger, d'abord en Belgique puis en Suisse dans le cadre de mes études, en parvenant à être major de promo malgré le changement d'environnement. Je pense donc être à même de m'adapter à un poste différent de la formation que j'ai reçue (bien que ces deux expériences à l'étranger se soient déroulées dans un contexte francophone).


Bref, pour faire simple, connaissez-vous un organisme ou une société qui pourrait avoir besoin de mes compétences, dès le mois de juillet, même si pour cela je dois m'adapter de façon radicale à mon nouvel environnement?



Ps : pour ce qui est des langues, en dehors du grec ancien et de l'hébreu nécessaires pour mes études, je maîtrise bien l'anglais... mais pour l'instant je ne parle pas un mot (ou presque) de japonais. Il est bien sûr évident que si l'opportunité d'aller travailler au japon se présentait, j'apprendrais rapidement la langue du pays. J'ai d'ailleurs un petit voyage d'un mois au Japon prévu pour cet été chez des amis japonais qui pourront m'aider à me perfectionner le cas échéant.


Merci d'avance pour l'attention que vous voudrez bien porter à ce sujet.

icebreak
26/03/2007, 05h00
Aucune chance

Asahi-SuperDry-
26/03/2007, 06h24
Si jamais ils sortent un DaVinciCode2 t'auras une chance ;) , j'ai rarement vu un tel tapage mediatique aupres d'un film au Japon , c'est que visiblement ca interesse les japonais .
Le mieux c'est de voir sur place prend un break de 1 an viens en W-H visa et voi par toi meme ya que comme ca que tu pourras te faire une idee je pense , vu que c'est pas un domaine classique et que c'est assez specifique je pense que ya que toi qui pourra voir les possibilites qui s'offriront a toi :) !!

Novitche
26/03/2007, 08h40
Oui enfin un tapage japonais s apparente plus a un petard (celui qui explose au sens premier) qu un gigantesque phenomene de societe durable...

Ensuite tu n ignore pas qu il y a des etudes qui menent a un travail terrestre (voir Cain qui etait agriculteur, mais tu me rectifieras si besoin) et des etudes qui menent a un travail plus spirituel. artistique, intellectuel (voir Abel qui gardaient des animaux, symboliquement il domptait les betes qui sont en lui).

Tu connais bien sur la conclusion de cette histoire toujours d actualite: si tu as un metier terrestre tu as plus de chance de bosser a la sueur de ton front... Alors que si tu as un metier beaucoup moins terrestre il y a des chances pour que tu sois oblige de faire ta propre place parce que personne n a de place pour toi toute faite.

Pour ma part je trouve ca regrettable pour tout le monde mais je n ai pas ecrit la Bible et ce sont les descendants de Cains qui peuplent desormais la terre ;)

tsedaka
26/03/2007, 12h15
Oui, c'est un peu ça...

De toute façon, quand j'ai entrepris mes études, je savais que j'aurais des difficultés à trouver un travail en dehors de l'administration française ou de l'éducation.

Malgré tout, il y a beaucoup de magazines culturels et dans un monde où les religions jouent un rôle de plus en plus important (voire dramatique) je me dis qu'il n'est pas impossible de trouver une place dans l'édition ou un métier s'en approchant. Peut-être bien qu'au Japon certains sont quand même attentifs à la culture occidentale, non?

simseb99
26/03/2007, 12h53
Sinon, il y a toujours l'option Working Holiday + beito...

tsedaka
26/03/2007, 13h08
Ben, ce serait assez malheureux de devoir me taper uniquement des beito alors que j'ai un Bac+5, un emploi de prof assuré en France (mi-temps pour l'instant vu que je dois aussi étudier) et la possibilité de poursuive ma thèse avec probablement une allocation d'étude importante.

Si je décide de lacher les opportunités que j'ai en France pour bosser au Japon, j'aimerais le faire dans les meilleures conditions possibles. Je n'ai pas franchement de soutiens disponibles si je vais au Japon et que je me retrouve à galérer (3000€ en banque, peut-être 4500€ cet été si je ne dépense rien. Et pas de soutient familial si mon aventure au Japon en venait à tourner à la débâcle.)

Bref, je pense que l'option beito n'est pas très sérieuse.

icebreak
26/03/2007, 13h29
Tu trouvera rien d'autre qu'un Baito.
Ou alors enseigne le français.

Bref, oublie.

skydiver
26/03/2007, 13h39
Parler japonais pourrait servir. Un mois au Japon cet été est un bon début pour chercher du travail mais pour "perfectionner" ton niveau - très limité selon tes dires - c'est loin d'être suffisant, bien entendu. Il faudrait se lancer dans l'étude sérieuse de la langue.
Donner des cours d'histoire religieuse au Japon sans parler la langue me semble effectivement utopique. Même en parlant et écrivant correctement japonais - c'est à dire après plusieurs années d'études acharnées - je vois peu de débouchés. Les entreprises utilisant les services de "facilitateurs culturels" ne s'occupent certainement pas de sujets religieux ou afférents. C'est généralement le monde des affaires qui fait l'objet des études, en bonne logique. Dans le cadre de leur travail je crains fort que les Nippons intéressés par la France n'aient que faire de thèmes religieux.

C'est plutôt le milieu universitaire que tu devrais viser, pas celui des affaires. Mais, là encore, sans parler (et écrire couramment) japonais les possibilités sont plus que limitées.
J'ai parlé de ton "cas" à un de mes amis, professeur à Meiji Gakuin (Tôkyô) et francophone émerite. Des étrangers viennent parfois pour des conférences ou des cours spécifiques dans son université mais tous possèdent un niveau véritablement élevé en japonais.

Tu parles d'apprendre "rapidement la langue" mais que cela signifie-t-il pour toi? C'est illusoire. Il faudrait plusieurs années de travail intensif avant d'atteindre un niveau permettant de donner des cours.
Ma remarque est ici faite à la lueur de ma modeste expérience en langues étrangères (4 dont 2 licences et j'étudie le japonais depuis 17 ans dont une bonne partie sur place).

J'ai également posé la question à une amie Nippone qui travaille pour diverses entreprises en France en tant que consultante (facilitation culturelle) ainsi que pour l'Education Nationale (examinatrice bac et études supérieures de japonais). Selon elle - et malgré l'interêt foncier de tes études - la problématique reste la même: maîtriser la langue et trouver un créneau où tes compétences seraient recherchées. Pour ce dernier point, elle n'en voit pas.

Cela étant dit, il ne faut pas se décourager mais simplement être lucide et réaliste.
J'espère que tu trouveras ce que tu cherches. Désolé de ne pouvoir t'aider malgré les renseignements pris depuis quelques jours au Japon et en France.
Bon courage.

ANGAKOK
26/03/2007, 13h42
Bonjour,

Fais toi prêtre, il en manque... :lol:










Je :arrow:

SpK
26/03/2007, 14h21
oué j'ai un pote qui me disait qu'ils cherchaient des pasteurs, c'est genre logement + 250k yens par mois il me semble.

Gemini
26/03/2007, 15h21
Enseigner la theologie aux japonais sans parler japonais ? C'est presque impossible. Tout d'abord parce que les universités qui proposent la théologie sont rares, nous avions un message similaire sur ce forum il y pas longtemps:
ensigner la théologie au Japon (http://www.lejapon.org/forum/threads/2598-ce-métier-existe-t-il-au-Japon) et ensuite vouloir enseigner en université sans parler le japonais est plutôt étrange.
Le reportage évoqué dans les réponses était sur un cours de théologie pour des élèves tous japonais avec un prof étranger qui donnait son cours dans la langue du coin, en l'occurence le japonais car on ne le dit pas assez souvent. Son niveau était très bon et je doute que tu atteignes son niveau en quelques mois pas même en 4 ans.
L'université était celle de Sophia et elle est connue comme étant une fac catho:
Sophia University (http://www.sophia.ac.jp/E/E_toppage.nsf/)
Si tu tiens à donner des cours de théologie au Japon mais pas forcément aux japonais tu peux te rabattre sur la fac étrangère de Temple University:Temple University (http://www.tuj.ac.jp/newsite/main/undergrad/academic_info/course_descriptions/religion.html)
Les cours de religion sont en anglais. Tu peux toujours essayer de les contacter.

Malgré tout, je voulais savoir s'il était possible de trouver un poste qui correspondrait à mon cursus : par exemple donner un cours sur l'histoire religieuse de l'occident, ou dispenser des formations sur la culture (surtout religieuse) française à des japonais voulant découvrir notre pays notamment dans le cadre de leur travail etc...

Si tu veux donner des cours autres que ceux sur la langue française dans une école de français se sera probablement en japonais.

Au pire, un poste en lien avec la culture, qui impliquerait des relations clients importantes ne me déplairait pas non plus, bien au contraire. J'ai eu une petite expérience de 6 mois dans la vente avant de reprendre mes études avec des résultats plus que concluants. D'autre part, j'ai déjà passé 2 années à l'étranger, d'abord en Belgique puis en Suisse dans le cadre de mes études, en parvenant à être major de promo malgré le changement d'environnement. Je pense donc être à même de m'adapter à un poste différent de la formation que j'ai reçue (bien que ces deux expériences à l'étranger se soient déroulées dans un contexte francophone).
Au Japon, relations commerciales, contacts avec une clientèle, échange de cartes de visite...en japonais non ? Tu t'imagines toi en noir ne parlant que le wolof et cherchant un bon boulot en France ? et surtout en contact avec la clientèle française ? du suicide.....
Pour le monde de l'édition tu t'imagines bien que les choses imprimés dans le coin sont en japonais et s'ils ont besoin d'un consultant en théologie occidentale ils prendront quelqu'un qui parle la langue du coin.


Si je décide de lacher les opportunités que j'ai en France pour bosser au Japon, j'aimerais le faire dans les meilleures conditions possibles (....)
Bref, je pense que l'option beito n'est pas très sérieuse.
Si tu veux les mêmes conditions qu'en France avec les mêmes avantages tu vas au devant de très grosses desillusions.
Tu trouves que l'option baito n'est pas sérieuse ? j'aimerais bien savoir si un étranger qui débarque en France sans parler le français a des chances de trouver un bon boulot. Comment va t'il convaincre des employeurs français sans parler leur langue ?
Sincèrement à part le cours de théologie dans une école étrangère avec des élèves etrangers ou l'enseignement du français je vois pas d'autres voies.

tsedaka
26/03/2007, 18h02
Merci pour vos réponses très précises ^^

Pour ce qui est de la langue, il est évident que je prendrais le temps de l'apprendre avant d'oser espérer un poste convenable au Japon. Je ne me fais pas d'illusions là-dessus. D'autre part, je vois à peu quelles sont mes capacités d'apprentissages des langues étrangères. (Niveau vocabulaire j'arrive à apprendre et retenir environ 100 mots / jour (200 si je ne bosse que ça). Par contre j'ai plus de difficultés avec la grammaire.)

Quand je disais que le baito n'était pas une option sérieuse, je parlais pour le long terme. Si je sais qu'après 2 ans passé à faire des petits boulots et à améliorer ma maitrise de la langue je pourrais trouver un meilleur poste, pourquoi pas. Le tout c'est de ne pas s'engager là-dedans sans réelle opportunité pour la suite.

Enfin, je m'attendais à ce que les possibilité de travailler dans mon domaine soient très faibles, vous ne faites que le confirmer (même si j'avais un secret espoir qu'il n'en soit pas totalement ainsi).

Baikinman
27/03/2007, 05h13
L'air de rien, je pense que c'est Angakok qui a proposé l'idée la plus réaliste. Il manque effectivement des prêtres au Japon. Car les Japonais ont pour habitude de se marier dans des églises, euh non, des chapelles, euh non des trucs romantiques avec un étudiant qui se fait passer pour un prêtre leur administrant une pseudo-cérémonie de mariage. C'est extrêmement lucratif (et à la limite de l'honnêteté, mais bon avec des client pareils c'est difficile d'avoir mauvaise conscience...).

simseb99
27/03/2007, 08h38
Faut pas le prendre de haut et être réaliste, BAC +5 dans un truc qui sert à rien au Japon, ça sert pas plus qu'avoir le brevet des collèges...

Alors si c'est pour découvrir le Japon, visa Working Holiday 1 an + baito ça peut déjà être un bon début...
ça peut être l'occasion de trouver une nana riche et de la marié...

Sinon, puisque monsieur à BAC +5 et que les baito c'est pas pour lui, monsieur peut rester en France et venir au Japon en vacances lorsqu'il en aura réellement les moyens.

icebreak
27/03/2007, 09h48
Les visa permettant de travailler au Japon sont conditionnés au niveau d'étude ET a la branche étudié.
Ce qui suggère qu'avec un BAC +5 dans ce domaine, on ne peux pas postuler a grand chose qu'a l'enseignement du français. L'enseignement d'une langue étrangère étant exonéré de ce genre de tracasseries.

Pour quelqu'uns qui ne maitrise absolument pas le japonais littéraire ou des affaires, les baito est la seule options sérieuses que j'entrevois.
Et faire prêtre EST un arbaito. A moins que certains ai pu devenir Prêtre en chef avec ça ;)

phil75
27/03/2007, 10h05
Slt,

Enseigner la theologie au Japon...c'est possible en etant Prof d'universite.

Dans mon ex-universite (Sophia a Tokyo) il y avait plusieurs prof etrangers qui faisaient des cours en Theologie.

Je connais personnellement l'un deux qui s'appelle Thierry Robouam, un Jesuite qui a plus de 20 ans d'experience au Japon. Sache qu'il parle courrament anglais et Japonais meme s'il me semble qu'il officie plus souvent en Anglais qu'en Japonais...

A mon avis c'est tres difficile mais tu peux toujours lui envoyer un email (t'a de la chance il parle Francais).

skydiver
27/03/2007, 10h58
D'accord avec simseb99: peu importe le niveau d'études et les diplômes s'ils ne sont d'aucune utilité dans un branche donnée.

tsedaka
27/03/2007, 13h59
ok merci :) je prends note.

eclair_au_chocolat
30/03/2007, 04h38
Les jobs genre chez Nova ou autre, c'est considéré comme des baito?

Car pour un debut c'est plutot pas mal, si tu fais pas mal d'heures, tu peux te faire pas mal d'argent (meme si c'est pas extra, ca peut suffir).

Donc oui, y a prof de francais, ou d'anglais meme, vu que tu dis que tu le parle (enfin, il faut quand meme avoir un bon niveau).

icebreak
30/03/2007, 06h08
Les jobs genre chez Nova ou autre, c'est considéré comme des baito?

Baito, ou plutôt ARBAITO, c'est un contrat de TRAVAIL.
Ça suppose que t'es payés uniquement aux heures effectués.

Donc ta pas de congé payés, mais tu reçois systématiquements les heures supp que tu peux de toutes façon refuser.
Tu n'es astreint à aucune responsabilités.
Et tu peux ne pas venir un jour ou changer de boite sans préavis, et vice-versa.

Donc en gros, tu peux avoir des baito chez Nova, comme tu peux avoir des keiyakuShain ou même, seihashin

eclair_au_chocolat
30/03/2007, 11h57
ok, je pensais que c'etait quand tu faisais pas plus qu'un certain nombres d'heures par semaine, genre petit boulot

LosinGrip
21/04/2007, 09h35
Bon...
Puisque ceux qui cassent toujours les ambitions sans chercher a trouver de solutions sont la, je vais jouer a Superman une fois de plus.

Tu as un domaine de specialite qui implique de travailler dans un domaine universitaire, en tant que professeur des universites.
Pour travailler au Japon il te faut donc une excellente maitrise du japonais afin de faire un doctorat la-bas (pas un echange).

Si tu es sur de ton choix, je te conseille des lors de passer un an a l'INALCO par exemple (je suis fan de cet ecole tout le monde le sait) afin de posseder des bases essentielles a un futur japonais academique.
Apres ca, un petit echange avec le Japon, puis un an de working holiday, et apres ces trois ans tu devrais peut-etre avoir le niveau pour postuler a un doctorat en universite japonaise.

Voila!