fujijana
01/02/2007, 06h51
TOKYO (AP) - Pour Mitsutoshi Fukatsu comme pour beaucoup d'hommes au Japon, la vie conjugale après 30 ans de mariage se résume à rentrer dîner, se laver et dormir. Mais ce futur retraité compte parmi un petit nombre de Japonais qui tentent de sauver leur mariage en se montrant plus attentionnés avec leur femme, notamment à l'occasion de la "Journée des épouses bien-aimées".
A l'approche de la retraite, Fukatsu, 56 ans, a pris la résolution d'apprendre à mieux connaître sa chère et tendre, et de lui être agréable. Il participe ainsi aux tâches ménagères, appelle son épouse par son prénom, Setsuko, au lieu d'émettre un simple grognement, et lui a dit l'an dernier pour la première fois "Je t'aime."
"Depuis un an, je commence à aider au ménage", confie-t-il. "Je ne peux pas rester éternellement dans mon entreprise. Je dois retourner à la maison. Mais pour le moment, je n'ai pas le sentiment d'y avoir ma place."
Signe de son engagement, il a participé mercredi à la deuxième "Journée des épouses bien-aimées". L'an dernier, l'Association des Maris adorables du Japon a appelé les intéressés à faire l'effort chaque 31 janvier de rentrer du travail à 20h, c'est-à-dire inhabituellement tôt, à regarder leur femme dans les yeux et à lui dire "merci".
Le mouvement est encore modeste: seulement 230 personnes ont publié des messages sur le site Internet de l'association, à propos de la journée de cette année. Mais il représente une petite révolution pour une génération de Japonais qui ont appris à faire passer leur entreprise bien avant leur épouse.
Mercredi, le village de Tsumagoi, au nord de Tokyo, où siège l'association, a organisé une cérémonie de renouvellement des voeux pour une cinquantaine de couples et remis des prix aux trois meilleurs "maris aimants".
Les raisons de ce nouveau phénomène sont nombreuses. Cette année, la première génération du baby-boom atteindra les 60 ans et partira à la retraite. De nombreux hommes vont devoir changer profondément leurs habitudes et passer plus temps à la maison avec leur femme.
Il y a également des raisons financières. Un changement de la loi qui permettra aux épouses de toucher une plus large part de la pension du mari pourrait favoriser une hausse des divorces chez les couples âgés, en donnant l'occasion aux épouses négligées de partir.
Le taux de divorce est relativement bas (2,08 pour 1.000 couples), mais le nombre de séparations a augmenté de plus de 60% depuis 1985, atteignant 261.917 en 2005, selon les statistiques officielles. Les divorces chez les couples mariés depuis plus de 20 ans ont progressé le plus vite, doublant quasiment pour s'établir à 40.000. C'est souvent l'épouse qui prend l'initiative.
"De nombreuses femmes mariées d'un certain âge ont accumulé de la frustration", explique Atsuko Okano, conseillère en divorce de Tokyo. "Une fois que les enfants sont indépendants et qu'elles ont plus de temps libre, elles commencent à se demander: 'Suis-je heureuse de cette vie?'"
Sadao Ito, 67 ans, un membre de l'Association des maris adorables à Sendai (nord), regrette ne pas avoir été plus attentionné avec son épouse, qui l'a quitté il y a sept ans. "Elle s'occupait si bien de moi. Elle me préparait mon petit déjeuner chaque jour et faisait toutes les tâches ménagères, mais je n'ai jamais rien fait en retour", avoue-t-il. Il donne souvent un conseil aux membres de la branche locale de l'association pour éviter ses erreurs: "se repentir."
L'association propose cinq règles d'or pour un mariage heureux, notamment exprimer sa gratitude aussi souvent que possible et "ravaler son embarras et sa fierté". Elle avait organisé la première "Journée des épouses bien-aimées" pour ses seuls membres l'an dernier, mais l'a ouverte à tous cette année. AP
Pffffffffffffffffffffffffffffffff :lol: vaux mieux tard que jamais!
A l'approche de la retraite, Fukatsu, 56 ans, a pris la résolution d'apprendre à mieux connaître sa chère et tendre, et de lui être agréable. Il participe ainsi aux tâches ménagères, appelle son épouse par son prénom, Setsuko, au lieu d'émettre un simple grognement, et lui a dit l'an dernier pour la première fois "Je t'aime."
"Depuis un an, je commence à aider au ménage", confie-t-il. "Je ne peux pas rester éternellement dans mon entreprise. Je dois retourner à la maison. Mais pour le moment, je n'ai pas le sentiment d'y avoir ma place."
Signe de son engagement, il a participé mercredi à la deuxième "Journée des épouses bien-aimées". L'an dernier, l'Association des Maris adorables du Japon a appelé les intéressés à faire l'effort chaque 31 janvier de rentrer du travail à 20h, c'est-à-dire inhabituellement tôt, à regarder leur femme dans les yeux et à lui dire "merci".
Le mouvement est encore modeste: seulement 230 personnes ont publié des messages sur le site Internet de l'association, à propos de la journée de cette année. Mais il représente une petite révolution pour une génération de Japonais qui ont appris à faire passer leur entreprise bien avant leur épouse.
Mercredi, le village de Tsumagoi, au nord de Tokyo, où siège l'association, a organisé une cérémonie de renouvellement des voeux pour une cinquantaine de couples et remis des prix aux trois meilleurs "maris aimants".
Les raisons de ce nouveau phénomène sont nombreuses. Cette année, la première génération du baby-boom atteindra les 60 ans et partira à la retraite. De nombreux hommes vont devoir changer profondément leurs habitudes et passer plus temps à la maison avec leur femme.
Il y a également des raisons financières. Un changement de la loi qui permettra aux épouses de toucher une plus large part de la pension du mari pourrait favoriser une hausse des divorces chez les couples âgés, en donnant l'occasion aux épouses négligées de partir.
Le taux de divorce est relativement bas (2,08 pour 1.000 couples), mais le nombre de séparations a augmenté de plus de 60% depuis 1985, atteignant 261.917 en 2005, selon les statistiques officielles. Les divorces chez les couples mariés depuis plus de 20 ans ont progressé le plus vite, doublant quasiment pour s'établir à 40.000. C'est souvent l'épouse qui prend l'initiative.
"De nombreuses femmes mariées d'un certain âge ont accumulé de la frustration", explique Atsuko Okano, conseillère en divorce de Tokyo. "Une fois que les enfants sont indépendants et qu'elles ont plus de temps libre, elles commencent à se demander: 'Suis-je heureuse de cette vie?'"
Sadao Ito, 67 ans, un membre de l'Association des maris adorables à Sendai (nord), regrette ne pas avoir été plus attentionné avec son épouse, qui l'a quitté il y a sept ans. "Elle s'occupait si bien de moi. Elle me préparait mon petit déjeuner chaque jour et faisait toutes les tâches ménagères, mais je n'ai jamais rien fait en retour", avoue-t-il. Il donne souvent un conseil aux membres de la branche locale de l'association pour éviter ses erreurs: "se repentir."
L'association propose cinq règles d'or pour un mariage heureux, notamment exprimer sa gratitude aussi souvent que possible et "ravaler son embarras et sa fierté". Elle avait organisé la première "Journée des épouses bien-aimées" pour ses seuls membres l'an dernier, mais l'a ouverte à tous cette année. AP
Pffffffffffffffffffffffffffffffff :lol: vaux mieux tard que jamais!