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tk2003
23/01/2007, 00h55
Le Japon envisage de s'ouvrir à l'immigration...

Confronté à un recul de sa population depuis 2005, le Japon envisage de s'ouvrir à l'immigration: une révolution culturelle pour l'archipel, encore hésitant, car l'intégration n'est pas toujours facile.
Au centre commercial "Brazil Plazza", Carlos Watanabe se remémore ses 12 années passées en solitaire comme ouvrier au Japon et a du mal à trouver de bons souvenirs, en dehors de la Kirin, la bière locale.
Lui et ses camarades de bar, tous nippo-brésiliens, ont beaucoup de travail et des salaires réguliers, mais ils nourrissent aussi de nombreux griefs envers leur pays d'adoption: ils sont isolés, regardés de haut, et bénéficient de peu de considération de la part des autorités locales. "Tous les jours, je voudrais rentrer au Brésil, mais je ne le fais pas parce que je n'ai pas l'argent", explique Watanabe, 28 ans. "Parfois, je pense que je devrais rentrer chez moi, parfois que je dois rester ici, et parfois que je devrais aller dans un autre pays."
Les autorités d'Oizumi, une ville située à 80km au nord de Tokyo, se montrent aussi mécontentes: les étrangers ne parlent pas assez bien le japonais. Ils ne recyclent pas convenablement leurs ordures. Leurs enfants ne s'entendent pas bien avec leurs camarades japonais. "Nous voulons que les gens étudient le japonais et apprennent nos règles avant de venir ici", confie le maire d'Oizumi, Hiroshi Hasegawa, dont la carte de visite est rédigée en portugais. "Tant que le gouvernement ne prendra pas de décision sur un système d'immigration, ça va être vraiment difficile."
Dans cette ville de 42.000 habitants où 15% de la population est étrangère, le pourcentage le plus élevé au Japon, les problèmes qui surviennent intéressent tout le pays, confronté à un problème majeur dans les années à venir: la démographie. En 2005, le Japon est devenu le premier grand pays industrialisé à connaître une baisse de sa population, avec 21.408 décès de plus que les naissances. Une tendance qui pourrait entraîner un manque de main-d'oeuvre dans les années à venir.
La perspective d'une population vieillissante a déclenché un débat au Japon, un pays insulaire qui est longtemps resté replié sur lui-même, pour savoir si le pays devait davantage s'ouvrir aux travailleurs étrangers.
Les étrangers qui résident au Japon n'avaient jamais été aussi nombreux, puisqu'ils sont aujourd'hui deux millions, ce qui représente 1,57% de la population. Mais ce chiffre reste minuscule comparativement aux 12% d'étrangers répertoriés aux Etats-Unis.
Augmenter leur nombre serait révolutionnaire dans un pays conditionné pour se percevoir comme homogène sur le plan racial et unique sur le plan culturel, et associant souvent "l'étranger" aux idées de criminalité et de désordre social. "Je pense que nous entrons dans une époque de changement révolutionnaire", observe Hidenori Sakanaka, directeur de l'Institut des politiques d'immigration du Japon, qui milite pour l'entrée de davantage d'étrangers dans le pays. "Notre vision sur la manière dont la nation devrait être et notre vision des étrangers doivent changer pour maintenir notre société", explique-t-il.
Actuellement, le Japon compte 127 millions d'habitants, chiffre qui devrait tomber à 100 millions en 2050. A cette date, un tiers des Nippons seront âgés de 65 ans ou plus. La population active, les 15-64 ans, représentera moins de la moitié des Japonais.

Recensement des étrangers résidents au Japon en décembre 2004 :
http://img201.imageshack.us/img201/5957/p2710oi.jpg (http://imageshack.us)
Chiffres provenant du bureau de l'immigration au Japon

(Source Associated Press)

icebreak
23/01/2007, 01h22
Il faut plus de filles philippinnes !!!!

skydiver
23/01/2007, 06h42
Certains Japonais se souviennent de l'immigration massive d'Iraniens à la fin des années 80 avec douleur...

icebreak
23/01/2007, 07h21
Ah ouais, la vente de blanche a du augmenter exponentiellement cette période là.
Ils ont le monopole du DEAL de drogue sur Nagoya.

GATTACA
23/01/2007, 08h25
En même temps ils n'ont qu'à ne pas ouvrir leurs frontières à des crèves la fin. Et durcir les contrôles et enquêtes, faire des périodes d'essais etc... Je vois bien un CNI (Contrat Nouvel Immigré). Pendant deux ans, le mec qui fait la moindre connerie peut être expulsé du pays avec interdiction de remettre les pieds au Japon à vie, pour lui et toute sa famille. Idem s'il n'a pas un niveau de japonais suffisant au bout de ces deux ans...

ANGAKOK
23/01/2007, 08h52
Bonjour,


Combien le taux en équivalent Le Pen au Japon?






ok je :arrow:

ikkyu
23/01/2007, 11h01
In his book Utsukushii Kuni e (Toward a Beautiful Nation) published earlier this year, Mr Abe says, "We should aim for a country that is seen by people around the world as a place where they want to come to work, want to invest, in short a country that gives everyone a chance. To those who resonate with Japan's national character and ideals, to those who wish to educate their children here, or to those who want to be Japanese, we should open our doors wide. Moreover, we should do this because it will contribute to the dynamism of Japan."



"Everybody, I think, is agreed on one thing: We want to attract the `good' foreigners, and keep out the `bad' ones," said Hisashi Toshioka, of the Justice Ministry's Immigration Bureau.

Les violences dans les banlieux françaises ont été largement diffusée dans le monde et en particulier au Japon. C'est clairement un exemple à ne pas suivre lorsque les besoins en immigration se feront sentir.
L'insularité du Japon va en cela beaucoup les aider pour controler les entrées dans le pays

Sly
23/01/2007, 12h02
ça veut dire aussi que les gens n'auront plus besoin d'un bac+11 ou de 27 ans d'expérience professionnelle pour aller travailer là-bas ? :roll:

Sly.

skydiver
23/01/2007, 12h03
L'insularité ne garantit rien au Japon. De nombreux étrangers (Iraniens, Indiens, Brésiliens et autres) sont rentrés au Japon comme "touristes" et se sont ensuite perdus dans la nature.
Le pays semble fermé mais immigrer clandestinement n'est pas aussi compliqué qu'il paraît de prime abord.
Les Israëliens vendant les colifichets et autres bijoux fantaisie sur les trottoirs de Shibuya sont de grands spécialistes en la matière.

ANGAKOK
23/01/2007, 12h09
Bonjour,

C'est certain rien ne ferme une frontière totalement même au Japon, pourtant certains pays n'ont pas ce souci, je pense notamment à la CDN ou au Turkménistan.




:arrow: ?

GATTACA
23/01/2007, 12h19
En même temps, qui voudrait y vivre ?

Gemini
23/01/2007, 12h25
ça veut dire aussi que les gens n'auront plus besoin d'un bac+11 ou de 27 ans d'expérience professionnelle pour aller travailer là-bas ? :roll:

Sly.
Les conditions pour obtenir légalement un visa de travail pour bosser en France sont à peu près les mêmes (diplômes + expérience)que celles que demande le Japon. Bien sûr quand on est né une carte d'identité et un passeport français on cherche pas trop à savoir comment se passe l'immigration légale chez soi...

ANGAKOK
23/01/2007, 12h26
Bonjour,


En même temps, qui voudrait y vivre ?


Evidemment, ces pays sont plutôt "exportateurs" quand on arrive à s'en échapper :twisted:


C'est vrai, quand je pense à tous les tracas administratifs qu'il m'a fallu résoudre pour aller faire l'ascension du pic Lénine (c'était au temps "béni" de l'URSS)

ikkyu
23/01/2007, 12h33
Pour répondre à Sly, l'immigration parle de "bons" étrangers. Donc plutôt des bac 27 d'un pays d'Asie ou des US.

Quant à la fermeture des frontières, un système totalement efficace n'existe pas, mais l'immigration illégale au Japon, gràce a son insularité, n'attendra jamais celle de la France, l'Allemagne ou les USA qui ont des milliers de km de frontières terrestres incontrolables.
Par la mer, c'est quand même plus difficile, il n'y a qu'à voir les africains tenter leur chance sur la méditerranée.

fujijana
23/01/2007, 12h51
Certains pays ont la solution, c'est celle ou le touriste a quand meme besoin d'un visa, meme pour 3h dans le pays.
Les pays ou pendant 3 mois on peut se promener sans visa, disparaissent petit a petit aux dires de mes parents qui voyagent enormement depuis 30 ans; des pays ou il ne fallait rien y a 10 ans, il faut un visa maintenant meme pour le touriste. L'europe n'en est pas encore la, et c'est une des raisons de l'immigration facile comme au Japon, rentrer tranquille, et personne verifie si on ressort. Alors, que les pays ou il faut un visa pour entrer, c'est deja plus galere.
Non?

ikkyu
23/01/2007, 13h27
Je doute qu'avec un visa de voyage, les US arrivent à maitriser l'afflux de mexicains et autres sud-américains.
Ils auront beau construire un mur de 10 mètres, truffer le sol de détecteur de présence et de mouvement, il y aura toujours autant de volontaires pour rejoindre l'eldorado annoncé.

ANGAKOK
23/01/2007, 13h58
Bonjour,

Quand on lit ceci on se rend compte de l'ampleur de la tâche à accomplir sur le chemin de l'immigration pour les japonais:


Curieusement l'ethnocentrisme japonais vaut quelques difficultés de réadaptation aux ressortissants nippons qui ont dû effectuer un séjour prolongé à l'étranger. A leur retour ils tendent à être considérés comme des "japonais de l'extérieur" et parviennent imparfaitement à se réinsérer. il en va de même des écoliers qui on fait une partie de leur scolarité à l'étranger.

Extrait de la crise de Heisei; chapître: l'identité japonaise en quête d'elle-même.
Edwin O. Reishauer l'histoire du Japon et des japonais, tome2.


Je l'ai lu moi :lol:

ps, je voudrai préciser que comme William Scott Wilson, Mr Reishauer ne possède aucun diplôme d'histoire, ce qui n'empèche pas ces deux personnages d'être d'éminents spécialistes du Japon.

skydiver
23/01/2007, 14h30
Des bateaux chargés de clandestins Chinois accostent régulièrement au Japon. Impossible de surveiller l'ensemble des côtes même en se limitant à Honshu, destination principale de ces candidats à l'immigration.

ikkyu
23/01/2007, 14h41
Ca se savait pas du tout. On a une idée du nombre de personnes.

skydiver
23/01/2007, 14h50
Si j'en crois ce que j'entends et vois à la télévision japonaise (et lis dans la presse), quelques dizaines de clandestins sont repérés par mois. Combien arrivent réellement? Mystère.
Hormis le Honshu c'est l'île de Shikoku qui reste principalement visée, particulièrement les côtes au niveau de kannoura, dans la préfecture de Tokushima. Des embarcations abandonnées y sont retrouvées chaque mois et des bateaux de passeurs identifiés.

Jean_hugues
23/01/2007, 19h19
ça veut dire aussi que les gens n'auront plus besoin d'un bac+11 ou de 27 ans d'expérience professionnelle pour aller travailer là-bas ? :roll:

Sly.
ça je me le demande bien .

nishi
24/01/2007, 01h21
J ai connu un chinois sans papier qui etait arrive par bateau au Japon. Il m a explique que c etait tres courant et que beaucoup de chinois lachaient leurs vies familiales et professionnelles pour aller en terre sainte japonaise. Lui il etait proprietaire de son magasin, etait marie et avait 1 fille a Pekin. Il a tout plaque pour faire de l argent ici...
Quand je l ai connu il faisait des niku-man a Ueno.
3 semaines plus tard il etait en prison pour over stay et 3 mois plus tard de retour chez lui sans rien d autre que ses yeux pour pleurer.

YoZeuR
24/09/2008, 08h35
2 ans d'absence sur le forum... apres 1 an au japon et maintenant deja 1 ans et 3 mois en chine..
Immigration au Japon? oui pour bientot pour moi.

solution 1
ecolde de jap + marriage

solution 2 dans 2 ans j aurai mon master
2 ans de visa...

Pour le reste?
courage...

skydiver
24/09/2008, 12h10
Oui, bon courage et bon retour ici.

En fait le Japon s'est ouvert à l'immigration dès le début des années 80 avec l'arrivée de plusieurs milliers d'Iraniens sur une période relativement courte. Ces derniers, moins visibles aujourd'hui, travaillent essentiellement dans la grande banlieue de Tôkyô, généralement comme manoeuvres sur les chantiers de construction, pour des patrons Japonais peu scrupuleux.

A l'époque, il s'agissait d'une forme d'échange entre les autorités iraniennes et japonaises. On laisse entrer des ressortissants de la république islamique (déjà bien isolée au plan diplomatique) et, en contrpartie, on vend des biens de consommation, des usines clé en main et divers types de contrats de coopération.