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Afficher la version complète : Travailler au Japon - infirmière au japon



atouille
26/06/2006, 10h25
Voilà au fait je suis infirmière en france et je voudrait connaître les conditions de travail de mes collègues au Japon, leur statut, leurs domaines de compétences, leur salaire, et les équivalences nécessaires pour y bosser et si ça vaut le coup surtout .

D'avance merci à vous

Novitche
26/06/2006, 10h49
D'abord félicitations!!! C'est un des plus beaux métier du monde ;)

Je ne peux répondre que partiellement :

Pour le salaire, ça ne signifie pas grand chose dans le sens que si tu touche 3000 euro/mois, ton loyer et généralement le cout de la vie seront différent.

Pour y vivre, il te faudra tres certainement etre bi voir trilingue avec l'anglais optionnellement mais surtout le japonais...

Pour le reste je laisse des personnes mieux placé que moi en parler ;)

morrisson
26/06/2006, 13h49
Le japon fait venir de nombreuses infirmieres des pays d'asie de l'est et sud est a cause d'un manque chronique: Population veillissante et no renouvellement des generation, ca fait un manque de main d'oeuvre.
Si tu parle japonais , je pense que ca doit etre possible. En tout cas y'a de la place c'est sur.

skydiver
26/06/2006, 14h54
Tu devrais trouver dans les archives toutes les réponses à tes questions.
J'avais longuement répondu à un sujet similaire il y a quelques années avec plusieurs exemples à l'appui.

Bonne lecture.

fredoh
26/06/2006, 15h52
Tu devrais trouver dans les archives toutes les réponses à tes questions.
J'avais longuement répondu à un sujet similaire il y a quelques années avec plusieurs exemples à l'appui.

Bonne lecture.

oui, mais la recherche google sur lejapon.org qui s'affiche quand on clique sur le lien "rechercher" n'est vraiment pas terrible.
A quand un serveur digne de ce nom pour ce site et la réactivation de la recherche standard phpBB ... ?

désolé, je ne veux pas être blessant pour les admin, mais cette recherche google est vraiment trop incomplète.

skydiver
26/06/2006, 17h23
Un serveur digne de ce nom? Facile. En aidant le webmestre à qui ce site coûte de l'argent malgré les donations de certains membres.

konaritai
01/07/2006, 12h03
C'est difficile de comparer et les chiffres sont trompeurs si on les analyse globalement.

La pénurie d'infirmières au Japon est patente si on compare avec les autres pays developpés, mais il faut tenir compte du nombre de lits offerts dans chaque pays :

58 infirmières pour 10.000 habitants au Japon, soit deux fois moins qu'en Suède (102) mais un peu plus qu'en Grande Bretagne (42).

Or le Japon offre 3 fois plus de lits que la Grande Bretagne, par exemple.

Dans l'ensemble, on peut trouver les conditions de travail beaucoup plus dures ici, surtout sur le plan relationnel : réunions interminables, hierachie, contraintes diverses, convention collective peu avantageuse pour les congés, etc.) mais sans doute très intéressante sur le plan personnel, surtout si on veut préparer une petite recherche.

J'ai vu doubler le nombre d'infirmière philippines en 10 ans autour de moi, mais c'est bien un des rares pays avec lesquels une convention officielle a été passée. Avec le Vietnam il y a également une possibilité de recrutement temporaire.

Pour les médecins aussi, on note une pénurie croissante, surtout en pédiatrie et gynécologie, spécialités boudées par les temps qui courent, et où la recrudescence de procés intentés par des patients et familles depuis une décenie contre des médecins a sans doute aggravé les choses.

Enfin, la nouvelle réforme des études médicales au Japon est très critiquée par les CHU, entre autres. L'internat tournant multi-spécialité, est pour le moins déresponsabilisant, et encourage la fuite des internes vers les hôpitaux privés. Il devient difficile de demander à un interne de faire un dimanche de garde, etc. etc.

A noter aussi que les infirmiers-anésthésistes n'existent pas encore, et la demande est forte au niveaux des médecins de ces précieux auxiliaires...

voilà rapidement.

Voire ... quelle est ta motivation vis à vis du Japon (hormis le manga :wink: )

tchotto
01/07/2006, 23h29
:) salut à tutti !

Konaritai nous a donné un très bon compte rendu de la situation du milieu hospitalier au Japon , en 2006 ! !
Dans le chef des infirmiers et infirmières et de toutes les " petites mains " travaillant dans ce domaine, il est tout à fait exact , -comme dans le milieu de l'enseignement japonais , et autres d'ailleurs - , que le système ne les gâtent pas au niveau des procédures lourdes !
Mais au niveau " relations humaines " avec les patients et les familles qui leur rendent visite, l'expérience est enrichissante !
J'ai pû ressentir tout cela lors de mes multiples visites en milieu hospitalier de revalidation où j'ai conduit régulièrement ma belle-mère durant mes vacances d'été passées dans ma belle-famille japonaise .
Très bon résumé ! Merci !
Merci les infirmir(è)res et tout le corps médical pour votre disponibilité et votre dévouement envers les malades , blessés, traumatisés, etc ...
Ne perdez jamais la dimension humaine de votre tâche ! Elle grandit votre profession...respectable ! :wink:

shiro
02/07/2006, 07h53
J'ai vu doubler le nombre d'infirmière philippines en 10 ans autour de moi, mais c'est bien un des rares pays avec lesquels une convention officielle a été passée. Avec le Vietnam il y a également une possibilité de recrutement temporaire.

Et c'est cela sans doute le "HIC " pour notre membre " atouille ". Son diplome sera-t-il reconnu par le gouvernement japonais ?

Si ma memoire est bonne HS, je suis desolee :oops: mais quand nous avons eu le grand tremblement de terre de Kobe. L'organisation
" Medecins sans Frontieres " est venu au Japon pour aider et ceux-ci n'ont pu exercer si je ne m'abuse.


A noter aussi que les infirmiers-anésthésistes n'existent pas encore, et la demande est forte au niveaux des médecins de ces précieux auxiliaires...

Si je puis me permettre. :wink: Plusieurs de mes connaissances sont infirmieres et selon leurs dires, il n'existe pas encore de specialites. Elles changent de service tous les 2 ou 3 ans si ma memoire est bonne.

konaritai
02/07/2006, 10h38
Oui, c'est vrai que le médecin est roi ici, il empiète même sur le pharmacien puisqu'il délivre aussi les médicaments, mais pour les infirmières et paramédicaux, il y a plusieurs diplômes décentralisés. Il y a bien des spécialités, sinon le métier ne pourrait pas se faire correctement, mais pas tant au niveau du diplôme national, qui est très général, et ici c'est toujours sur le tas qu'on acquiert le "label bloc opératoire", "soins intensifs", etc.

A ma connaissance, il n’ya pas d’équivalence réglementaire entre les diplômes japonais et européens des professions de santé.

Cela n'empêche pas les accords bilatéraux entre Universités, CHU et centres de recherches, bien entendu. Mais, il s'agit de séjours temporaires. Il me semble que le Japon est assez souple sur ces échanges, quand les institutions hôtes se portent garantes.

Pour un séjour à long terme, même un eiju-biza, obtenu comme conjoint de japonais ou autre raison, ne suffira pas, il faut se faire homologuer par l'ordre des praticiens correspondant, être parainé par deux personnalités de la profession, passer un contrôle des connaissances de la langue, et autres tracasseries plus ou moins onéreuses (!).
Au moins deux ans de démarches, et autant ne pas avoir à le regreter :!:

Pour le diplôme d'infirmière, je n'en sais trop rien, mais il y a des filières : ordres religieux, programmes humainitaires,

et.. depuis le séisme Kobé, comme tu le dis Shiro, MSF a rattrapé le temps perdu vis-à-vis de la législation japonaise. Le Japon n'est pas l'Afrique, une petite leçon de modestie pour les pays habitués à débarquer partout en pays conquis, héritage de la médecine militaro-évangélo-coloniale.

D'ailleurs, même les équipes de chiens venues de France sont arrivées trop tard à cause des formalités d'entrée. Il faut dire que même les pompiers japonais, pourtant si bien rôdés aux exercices de séisme avaient perdu la plupart de leur citernes d'eau souterraines!

Depuis, cela devrait allez mieux et nous parlons presque le même langage, d'ailleurs la plupart des responsables sont des japonais "francophones"

- TERADA Saeko (présidente de Médecins sans frontières Japon)

- Makio SATO, TSUJIKASA Ayakon (responsables de la communication, Médecins sans frontières Japon)

- KISHI Tatsuya (Médecins du Monde Japon)

- YAMAKAWA Hiroshi (secrétaire général de la société franco-japonaise de médecine)

On pourrait d'ailleurs se renseigner sur leur site en leur écrivant.
site: http://www.msf.or.jp

Enfin, voici un article caricatural, à la limite de l'intox, (dans la série "ya pa mieux qu'chez nous", à lire pour se détendre :
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L'Infirmière Libérale Magazine

Au pays du Soleil Levant, il ne fait pas forcément bon être infirmière...
La preuve, la profession est chez nos amis nippons estampillée "3 K", comme "kitsui", "kitanai", "kiken", traduisez en français 3 D comme "dure", "dégueulasse", "dangereuse". Tout un programme.

En fait, cette vision du métier est directement liée à la pénurie d'infirmières au Japon, qui tranche avec les besoins grandissants d'une population vieillissante. "L'Archipel est en passe de devenir le pays industrialisé le plus vieux du monde", explique L"nfirmière Libérale Magazine. "En 2006, 20% de sa population aura plus de 65 ans. En comparaison, en France, il faudra attendre 2020 pour arriver à ce chiffre, et 2028 aux Etats-Unis."
En outre, les salaires sont bas et les règlements... très rigides ! Il est par exemple interdit de se maquiller quand on est infirmière. En outre, à l'instar des autres femmes japonaises, les infirmières ont du mal à concilier maternité et vie de famille : "à moins, précise le magazine, de délaisser les hôpitaux et leurs contraintes horaires pour se consacrer aux soins des personnes âgées à domicile".
Mais comme ces infirmières "libérales", dirait-on chez nous, sont trop peu nombreuses, les champions de la robbotique nippone (et pour cela, la lecture de ce numéro vaut vraiment le détour) ont inventé de drôles d'engins : des sortes de "robots-infirmiers". Dans l'un d'eux par exemple se cache un assistant médical qui fonctionne avec un système d'autodiagnostic. Lorsque son propriétaire mesure sa tension, et qu'elle est plus élevée que celle enregistrée dans son dossier médical, le robot peut appeler l'hôpital. Autre exemple : une sorte de grosse baignoire savante programmée pour effectuer toilettes et massages. Il existe aussi un petit robot parlant équipé de deux caméras en guise d'yeux, très prisés par les couples actifs désireux de veiller à distance sur leurs vieux parents.
Bien sûr, pour la chaleur humaine, il faudra peut-être repasser. Il faut néanmoins avoir conscience que ce genre de solutions est directement liéé à la pénurie de professionnelles. D'ailleurs, le Japon a du "importer" plusieurs milliers d'infirmières phillippines, qui ont du suivre 130 heures de formation linguistique pour accéder aux postes. Une urgence puisque selon le Ministère de la santé japonais, le Japon, qui compte environ deux millions d'infirmières et d'aides-soignantes, aurait encore besoin de 700 000 candidatures pour une demanque qui ne cesse de croître. Alors si ça vous dit de vous associer en SCM avec Nono le Robot..."
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Sur l'infirmière en Psychiatrie, une bonne doc, mais historique!
L’Information Psychiatrique, Volume 75, Novembre 1999, Pages 883 à 990. ÉCLAIRAGES CULTURELS DE LA PSYCHIATRIE AU JAPON.

La japonaise et l’obsession de l’hygiène (Y. MIWAKI, T. NAKAHARA).

Résumé : L’auteur montre comment, dans le contexte de l’ouverture à l’Occident sous l’ère Meiji, le concept d’hygiène a été identifié à la modernité et au mode de vie occidental. Médecins, enseignants, administration ont participé à ce mouvement. Même une danse rurale traditionnelle, le Bon-Odori, s’est peu à peu fait récupérer pour devenir une cérémonie « moderne et hygiénique ». Les infirmières ont été à la pointe de cette évolution. Mais actuellement, la place de la femme évoluant rapidement, cette obsession de l’hygiène tend à disparaître, sans qu’apparaisse nettement un nouveau modèle.
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Médecins Sans Frontières Japon
Téléphone: (03)3361-8571

beyonce02
11/03/2007, 20h58
je suis infermier et je cherche un poste d'infermier au japon j'ai une experience de 4 ans dans le domaines aider moi d'avoir des adress des hopitaux privéés ou des cite des offres d'emploie au japon si posible et je vous remerciers les criateur de se forum et tout ces monbre sont exepsience mon adress et le ( simomorad@yahoo.fr) et merci........... :D

GATTACA
11/03/2007, 22h29
Une infirmière japonaise qui veut travailler en France doit repasser l'examen d'infirmière, sans quoi elle ne pourra exercer que la fonction d'aide soignante.
J'imagine que ce doit être plus ou moins la même chose dans le sens inverse...

PS : j'espère que ton travail n'est pas à l'image de ton français (à l'écrit du moins) auquel cas ce n'est pas rassurant du tout.

CapRay
12/03/2007, 03h09
Effectivement, à lire le message, si la seringue est maniée comme la plume, j'en frémis d'avance. :wink:

Quoiqu'il en soit, la connaissance du japonais semble un impératif. Cela fait-il partie des compétences de notre nouveau membre ?

GATTACA
12/03/2007, 08h52
Vu le travail dont il s'agit, je dirais même qu'une parfaite maîtrise du japonais est impératif.

skydiver
12/03/2007, 10h30
Comme j'avais déjà dit, l'examen doit être repassé sur place, entièrement en japonais ce qui suppose donc une maîtrise de l'oral et de l'écrit.

Asahi-SuperDry-
12/03/2007, 11h08
outre la langue , les termes techniques lies au pathologies etc... ya aussi le cote psychologique des patients , qui est forcement different de celui de patients francais , on aborde pas un sextagenaire japonais comme on pourrait le faire avec un sextagenaire francais , la difference de culture joue aussi je pense (j'en suis pas sur mais ce me semblerait logique) dans un metier ou la relation avec le "client/malade" est quand meem super importante ... :? pas simple en tout cas

skydiver
12/03/2007, 11h58
Pas simple en effet. D'autant plus que le secteur privé - en pleine expansion au Japon - s'occupe essentiellement de soins palliatifs à domicile ce qui entraîne des relations bien particulières entre les infirmières et leurs patients. Outre une parfaite connaissance de la langue, celle de la culture est donc impérative.

icebreak
12/03/2007, 14h42
A ne pas oublier, les patiens agées supportent rarement bien le fait que des étrangers soient dans leur proche intimités.

Asahi-SuperDry-
12/03/2007, 14h54
A ne pas oublier, les patiens agées supportent rarement bien le fait que des étrangers soient dans leur proche intimités.
Exact , pas forcement que les gens agees d'ailleurs , je dirai aussi les gens d'ages murs , d'une maniere general les japonais ont semble t'il peur de ne pas etre compris ou de ne pas comprendre quand ils font affaire a un etranger , alors j'imagine que dans le domaine medical c'est encore pire :/

skydiver
12/03/2007, 16h30
Trois membres de ma famille sont infirmières, dont une dans la banlieue de Tôkyô, dans le secteur public.
Une autre travaille dans le privé à Hyôgô ken.
Aucune n'a jamais croisé de collègue étrangère dans les grands centres urbains où elles exercent. Idem pour une troisième personne travaillant à Koochi ken.
Selon elles, les rares infirmières augmentant le contingent nippon viennent d'Asie du sud est et parlaient/écrivaient déjà japonais avant de se lancer dans cette carrière. L'examen est particulièrement difficile au niveau des termes techniques comme on peut s'y attendre.
Enfin, elle travaillent dans le secteur public , au sein de grands hôpitaux de banlieue, proches de Tôkyô principalement.

liptonic
12/03/2007, 17h33
A ne pas oublier, les patiens agées supportent rarement bien le fait que des étrangers soient dans leur proche intimités.
Exact , pas forcement que les gens agees d'ailleurs , je dirai aussi les gens d'ages murs , d'une maniere general les japonais ont semble t'il peur de ne pas etre compris ou de ne pas comprendre quand ils font affaire a un etranger , alors j'imagine que dans le domaine medical c'est encore pire :/

Dans le Géo de Février,dans la section robotique du reportage,il est dit que les Japonais préférent etre manipulés par des robots plutot que par étrangers.Pourtant la main d'oeuvre d'origine sud-asiatique semble ne pas manquer.
Le magazine mettait en avant le Ri-Man un robot aide-soignant d'une centaine de kg dvlp par les laboratoires Riken..

Baikinman
13/03/2007, 03h14
En même, c'est un journaliste qui a écrit l'article...

liptonic
13/03/2007, 11h13
En même, c'est un journaliste qui a écrit l'article...

Et alors...??
Si,a la limite,c'etait la gazette de tripafouille les oies,je comprendrais ton sceptissisme,mais bon il s'avere que ce magazine est connu et reconnu pour son serieux.
Cependant,je t'accorde que tout ce qui est dit n'est pas forcement a prendre comme parole d'evangile.Mais bon,quand meme...