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Afficher la version complète : Travailler au Japon - exportation de vin



egyran
18/05/2006, 11h24
Mon epouse se lance (cette fois-ci) dans l'export du vin.
elle a deja sa clientele et ses fournisseurs.
De mon, coté je me suis renseigné sur la logistique...
Pouriez-vous, s'il vous plait, me renseigner sur notre projet (douane, taxe, logistique, etc...). Y a t-il des membres qui le font?
Sinon, pourriez-vous avoir l'amabilité de me guider vers un lien?

Je prefere demander ici pour plus de precisions.
En tout cas c'est la meilleure idée de ma femme jusque la car ca lui fait abandonner son projet incensé a Bordeaux et de plus cela nous permettra de vivre entre la France et le Japon!

Merci beaucoup.

morrisson
18/05/2006, 13h27
Je regarde ce que je peux trouver , laisse moi un peu de temps , je suis mort la :? .

Alex_G
18/05/2006, 14h00
Un de mes ami est viticulteur et exporte au Japon. Il passe par un gros négociant japonais, la Mercian Corp.

Un lien peut-être utile comme point de départ:
http://www.ccifj.or.jp/lm/article.php3?id_article=1167&lang=fr

Je devrai normalement animer une séance de dégustation à Tokyo Jeudi prochain. J'essayerai de me renseigner.

icebreak
18/05/2006, 23h29
J'ai déja étudier le dossier.
Si vous faites ça de France, j'en sais rien.
Si vous faites çâ du japon, abandonnez dès maintenant.

Ensuite, si tu penses logistique, tu vas devoir passer par avion.
Il y a une température à respecter. Je sais que la Nippon Express fais dans l'envoi de vin. Il s'occupe de tout. Mais il te faudra des entrepots réfrigéré au japon sauf si l'acheteur en a. La Nippon Express a son terminal a Charles de Gaulles, donc faut envoyer le vin la bas.

Maintenant tu vas galérer.
D'après les études de la DREE japonaise, les japonais achêtent plutot des vins aux alentours de 2.000 yen. Avec un si faible revenu, ça t'oblige a en envoyer de grosses quantités pour te renflouer.

Sachant aussi que le vin étant un produit alimentaire, il faut le faire tester et envoyer aussi sa composition chimique.

Il y a de nombreux exportateur de vin. De plus, les grandes compagnies japonaises disposent depuis des années d'acheteur français. Elles ont déja des exclusivités avec des propriétaires et font réguilièrement le tour des petits cavistes. Le marché est très fermé. Pour la bonne raison que pas de vente sans un énorme réseau de distribution.

Au japon pour vendre et importer du vin, il faut déja avoir une licence des douanes et 3 ans d'expériences dans le domaines.
Aussi il est difficile pour un nouveau de percée car ce n'est pas une question de prix mais de connaissance, de réseaux.

Si ta femme n'y connais rien, si tu n'a pas de domaine, je pense que c'est une idée saugrenue.
On avait les bouteilles à un taux préférentiels, on avait meme fait un site web, mais on a du abandonner pour tous les autres problèmes.

sanji
18/05/2006, 23h46
Le message d'Icebreak semble deja bien complet. Je ne connais pas les details legaux pour l'importation de vin au Japon, mais il me semble que quelques points doivent etre soulignes. D'abord, le vin peut tres bien etre envoye par cargo (par la mer, donc): il existe des containers frigorifiques, qui sont parfaitement adaptes pour le vin. C'est une solution bien moins couteuse que l'avion.

Maintenant, il faut savoir que le Japon a d'important stock de vins francais, en particulier de Bordeaux. En effet, a partir de 1996, beaucoup de societes japonaises ont importe du vin de France, comptant sur un effet de mode et un important (futur) marche interieur. Or, leurs attentes ont ete partiellement decues, car meme si le vin est consomme regulierement au Japon, cette consommation reste tout de meme limitee.

Plusieurs producteurs francais m'ont confirme cela.

Ainsi, les stocks coutant chers, il est important de les eliminer en partie. Et on trouve regulierement des prix tres interessants au Japon pour les vins francais, dans les magasins specialises (Yamaya) et meme dans des grandes chaines (Big Camera, Carrefour).

Par exemple, recemment, j'ai achete du Ch. Rauzan-Gassie 1997 a 3200 yens, du Ch. Camensac 1995 a 3400 yens ou du Ch. Sociandot-Mallet 2002 a 3500 yens. Inutile de dire qu'a ces prix-la, il est difficile de trouver les memes vins... en France!!

Finalement, il faut tenir compte de la forte concurrence des vins d'Australie, de Nouvelle-Zelande ou du Chili, qui pour certains offrent une qualite remarquable. A bas prix, soit moins de 2000 yens la bouteille, il est impossible de comparer ces vins avec des vins francais! Le marche pour le vins francais est vraiment interessant que pour les vins vendus a plus de 2000 yens, qui ne sont pas les plus achetes au Japon, loin de la...

Mais si tu te lances, fais-nous savoir quels sont tes prix! Je pourrais bien devenir client...

sanji

egyran
19/05/2006, 00h21
merci.

Elle va commencer par etre une sorte de "representante". ses fournisseurs s'occupe de la douane.
ses clients sont des restaurateurs.
elle ne prend qu'une commission donc elle sera la moins chere du marché.
elle fait le lien entre le producteur et le restaurateur directement avec un contrat d'exclusivité.
j'ai vu des entreprises de logistique qui vont du simple colis a l'avion en passant par le bateau...

icebreak
19/05/2006, 01h34
J'ai compris. C'est pas légal ton truc mais tu aura la tolérance de la douane japonaise.
Je connais quelqu'un qui le fais aussi. Un japonais.
Il me semble que c'était une tolérance de 10 caisses par mois, mais je ne m'en souviens plus.

Ça sera un passe-temps alors, elle ne pourra pas s'agrandir sans rencontrer les murs habituels. La concurrence des vins du nouveau monde sont féroces. Et les vins français n'ont plus autant la côte qu'auparavent.


D'abord, le vin peut tres bien etre envoye par cargo (par la mer, donc): il existe des containers frigorifiques, qui sont parfaitement adaptes pour le vin. C'est une solution bien moins couteuse que l'avion.

Le truc de l'envoyer par avion c'est histoire de renflouer rapidement sa trésorerie. Si tu l'envois par bateau, c'est moins cher mais pendant 5 a 8 semaines, tu as ton investissement qui ne fais rien et ce balade entre 4 eaux. Tout dépends de ta capacité financière.

tchotto
20/05/2006, 01h08
:) salut à tutti !

Icebreak , excellente ton analyse !

Tu ne tournes pas autour du pot ( verre ! 8) ) pour vraiment mettre les gens en face de la réalité du marché japonais ! :!:
Dur dur, n'est-ce pas !
Et à part survivre, il faut avoir les reins solides, en effet , et des vues à long(s ) terme(s) pour réussir l'importation de n'importe quel produit de l'étranger au Japon !
C'est du travail de longue haleine ! Et pas toujours payant !

Oui, vivoter comme tu le sous-entends ... avec des quotas tacites et tolérés par les douanes permettra peut-être de se faire son argent de poche , de se créer un hobby ... sans plus ! Mais cela ne mettra pas toujours du beurre dans les épinards ! :roll:
D'autre part, qui risque rien n'a rien ! Socialement parlant, parfois plus intéressant que de rester entre 4 murs à la maison ! :wink:
Tiens, suggestion : pourquoi ne pas cuire sur place, de manière artisanale, des " gaufres " ( belgian wafles ) , ou des crèpes , ou des galettes au beurre ( d'Hokkaido ) ? !
Une question de se faire parvenir la bonne farine d'Europe ( oui, différente de celle disponible au Japon ! Pas grand chose comme investissement ! Et éventuellement , parcourir les " matsuris " et y ouvrir un " stand " , une échoppe ! Succès garanti ! :wink:
Je ne prends que 5 % de commission , au passage , pour l'idée ! :D
Cela convient ? 8)

Bonne chance à ton épouse, Egyran ! Bon vent ..... et Bon vin ! :wink:

icebreak
21/05/2006, 00h38
Tiens, suggestion : pourquoi ne pas cuire sur place, de manière artisanale, des " gaufres " ( belgian wafles ) , ou des crèpes , ou des galettes au beurre ( d'Hokkaido ) ? !

Je connais un ami qui le fait sur Nagoya, bon t'en vis pas, mais il se fait des coucougnettes en or. Si je me souviens bien, à la dernière grande fête ou il en avait fait, il avait de quoi se payer le billet d'avion pour la France.
Ça marche du tonnerre mais faut se faire les grands évenements.

Sinon pour mon analyse, j'ai pas eu trop à me fouler, j'ai déja eu a la penser
au Japon. La licence de vente et les 3 ans nous avait interdit de poursuivre dans cette voie.

skydiver
21/05/2006, 12h36
Un Français tient un restaurant de crêpes bretonnes dans le quartier d'Aoyama, à Tokyo et ça marche plutôt bien.

ptitjoji
21/05/2006, 12h55
Si tu parles du restaurant Le Bretagne*, je veux bien te croire (sinon je te crois quand même d'ailleurs ^^)
Avec BigInJapan on était allé un soir de Mars et on n'a pas été déçus (mon portefeuille d'étudiant lui par contre se les est un peu gelés). Quant aux Japonaises qui accompagnaient le grand BiJ, alors là elles étaient en extase totale. Notamment la crêpe flambée qui a attiré les regards ébahis de tout le restaurant ^^

- ouaah le feu dans une poële
- et en plus c'est fait exprès...
- sugooo~i \(°д°)/

D'ailleurs une partie conséquente de la clientèle était composée de Français qui voulaient épater leur copine Japonaise.

Le serveur, un half Japano-Breton, nous a expliqué (si je me rappelle bien) que le patorn avait commencé par ouvrir ses restaurants au Japon, et ensuite seulement il est revenu en ouvrir d'autres en France. En tout cas pour ce qui est du succès du restaurant, "vous inquiétez pas ça marche très très fort" dixit le jeune homme.

*et hop le lien (http://www.le-bretagne.com/j/top.html)

tchotto
21/05/2006, 22h47
:) salut à tutti !

Au moins, avec des gaufres, des crêpes bretonnes, etc .... même si tu n'en vends pas des masses , tu crèveras pas de faim !
Tu as toujours quelque chose à te mettre sous la dent ! :roll:
Bon! je déc..... ! J'arrête ! :D

JM
21/05/2006, 23h05
Le marché du vin français a déja été pensé et initié depuis longtemps. Comme il a été dit plus haut, les vins bon marché ont la côte mais il faut faire de la quantité.

Les vins "haut de gamme" (grands crus) ont et auront aussi toujours la côte au Japon, mais c'est un marché que l'on aborde en connaissant bien son sujet et avec des connexions sérieuses (des amateurs fortunés).
Je me souviens avoir fait le "passeur" (légal! je précise = je payais la taxe de 100 yen par bouteille même pour un grand cru) à un monent.

Pas un truc qu'on fait genre "tiens! et si je vendais du vin à des restaurants...". Il y a des centaines de personnes qui sont déja passés par là avec la même idée...

skydiver
22/05/2006, 06h46
Il est clair que les fournisseurs sont déjà bien en place au Japon et que le créneau est difficile à attaquer maintenant. Une visite à Vinexpo ouvrira les yeux aux candidats sur la difficulté de s'implanter.

egyran
22/05/2006, 23h58
Merci a tous!

c'est bon, on a tout réglé.

Comme je le disais, tout va bien :
elle a les fournisseurs et les clients;
elle est Japonaise et n'a pas de problemes administratifs;
elle est sommeliere, elle s'y connait.