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Afficher la version complète : Emploi Japonaises et monde du travail - stereotypes d'aujourd'hui



ptitjoji
13/03/2006, 04h32
en gras quelques passages choisis.


This story is part of a package on women in Japan. The introduction is here (http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/fl20060312x1.html).

Thirty years after the women's rights movement reached Japan, the nation's teenage girls might by now be expected to be besieging bastions of male dominance in their fight for an equal slice of the employment pie.

Thirty years after the women's rights movement reached Japan, the nation's teenage girls might by now be expected to be besieging bastions of male dominance in their fight for an equal slice of the employment pie.
But when high-school students were surveyed last year about the jobs they wanted after graduation, their answers corresponded closely to traditional gender stereotypes.

Among girls, the first choice, at 10.8 percent, was daycare provider/nursery-school teacher, followed by nurse (8%), teacher (5.8%), chef/pastry baker (4.8%), civil servant (4.6%), dog groomer (3.9%), beautician (3.5%), office worker (3.4%), hair stylist/makeup artist (3%) and pharmacist (3%).

Conspicuously absent from these young women's top 10 were aspirations toward such high-status careers as technician/researcher, doctor/dentist/veterinarian, or company worker -- which placed at second, fifth and 10th for boys, respectively.

So why, in a country with excellent educational opportunities for both sexes, are there still such gender discrepancies in career goals?

The answer might discourage any high-school girl from aiming too high: It is, simply, that Japan's employment playing field remains dauntingly uneven.

"For a young woman setting out to make a living, rather than angling to be a doctor or a lawyer, it's easier to go for nurse or teacher. They face less gender discrimination in those fields," said Takao Watanabe, secretary general of the All-Japan Federation of High-School Parent-Teacher Associations, which conducted the survey of 2,478 young people and their parents together with job-placement company Recruit.

Notably, the study found that even the children's parents don't appear to be very interested in changing Japan's male-dominated status quo.

Asked what jobs they wanted their children to pursue, parents who cared either way -- 68 percent said they would leave it to their children to decide -- answered "civil servant" as their top choice for both boys and girls. Yet in practice, parents were more than 10 percent likelier to steer a son into a plush government job than a daughter.

Meanwhile, while technician/researcher was the parents' second choice for sons, that career preference was not among their top 10 choices for daughters. They were also more than twice as likely to want their sons to become doctors or company employees than their daughters.

Attribute that to tradition.

"In the old days men went out and worked and women raised the family," said Ryoko, a 17-year-old high-school student in Kanagawa Prefecture, outside Tokyo. But that was then; this is now. Added Ryoko: "I'd like the women of today to go out and compete with guys to become lawyers and what have you."

Luckily for young women like her, new opportunities are appearing on the horizon. Cosmetics giant Shiseido Co., for example, is moving aggressively toward creating a working environment as favorable for women as for men. The Tokyo-based company's mostly female staff are now granted three years' maternity leave (compared to the maximum 18 months guaranteed by law), and mothers can shorten their work shift by up to 2 hours a day until their child enters elementary school. The company also plans to encourage male employees with families to be active partners at home.

"Because of this, almost no women have quit directly as a result of childbirth or child rearing," Shiseido states on its Web site. Little surprise, then, that female college students polled last year by the Nikkei Shimbun newspaper named Shiseido as their favorite employer of choice among target companies.

Such changes are making Naoko Ishihara, a women's-employment researcher at Recruit's Works Institute, cautiously optimistic. She said that the trend is growing, with several other major companies -- including beverage-maker Suntory Ltd., travel agency JTB Corp. and educational-services provider Benesse Corp. -- taking steps in the same direction.

Those inroads, she added, are encouraged by the Next Generation Nurturing Support Measures Promotion Law, enacted last year, that requires companies to take active steps to create women-friendly working environments.

But young, female job hunters probably shouldn't jump for joy just yet.

"There remains little momentum toward making women managers, general managers or directors," Ishihara said. "The ceiling here in Japan isn't made of glass -- it's made of concrete."
Quand je recois une copine chez moi et que je fais la cuisine, ca me gonfle de m'entendre dire systematiquement "Ouaah un garcon qui fait la cuisine pour moi, Mezurashiiiiiiii, Kakkoiiiiiiiii (et autres cris orgasmiques avec beaucoup de iiiiiiiii)
Au debut c'etait plutot flatteur, maintenant ca me les brise severe.

Idem quand on parle de ce qu'on fera "quand on sera grands":
- ah ben moi je sais pas, dans les metiers pour une femme je vais surement faire infirmiere
- comment ca un metier pour une femme?
- ben il y a bien d'autres trucs qui ont l'air tanoshii mais bon c'est pour les hommes...
cette conversation date d'hier soir. La jeune fille a 19 ans.


Pensez aussi a aller voir le lien donne dans l'article. D'ailleurs je le remets >>ici<< (http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/fl20060312x1.html) parce que lui aussi il vaut le coup d'oeil...

rom
13/03/2006, 06h47
Article tres interessant, merci beaucoup ptitjoji.

morrisson
13/03/2006, 06h51
Un de mes meilleurs amis , actuellement comme moi au japon ( Nagoya , le choix des vaincus! ) a une copine japonaise en derniere anne de Fac. Elle cherche donc du boulot , et postule pour des jobs de .. Office Ladys, puisque c'est tout ce que propose les boites. Elle est diplome en relation internationales , parle un anglais parfait et a passe un an aux Etat-Unis.
C'est desesperant.

Mon pote travaille " au corps" pour la faire venir en France.

skydiver
13/03/2006, 06h51
Pour les cris orgasmiques que tu évoques, certaines femmes sont - paraît il - d'excellentes comédiennes; méfiance... :wink:

OK, moi aussi je :arrow:

Très intéressant en tout cas; merci.
L'attitude progressiste de certaines sociétés est, quelque part, rassurante.

Novitche
13/03/2006, 07h27
Pour ma part j'ai pu faire 3 TRES TRES mais alors TRES TRES gros groupes avec d'une part les japonaises assez soumise qui cherche un métier pour femme en attendant de se marier et de faire femme au foyer. Ensuite un groupe de japonaise curieuse du monde et qui peuvent voyager et s'approprier des morceaux de cultures différentes. Enfin les working girl qui sacrifie la tradition et leur maris à une carrière professionnelle.

Je reconfirme la grossiereté de mes 3 groupes fait un peu comme le brouillon d'une copie au bout de quelques mois à peine... merci aux plus anciens de nous corriger sur cette perception.

ptitjoji
13/03/2006, 07h46
Pour les cris orgasmiques que tu évoques, certaines femmes sont - paraît il - d'excellentes comédiennes; méfiance... :wink:Ben je vais peut-etre dire une betise mais je me demande si tout ca n'est pas symptomatique d'une certaine et commune sorte de soumission, genre
soumission variante 1 : "je trouverai un bon mari qui mettra la famille a l'abri du besoin, moi je resterai a la maison. toute facon c'est la tradition"
soumission variante 2 : "je pousse des grands cris a tout ce que tu racontes, pour que tu aies l'impression de dire des choses vraiment passionnantes..."
on sent bien qu'au bout d'un moment ca ne peut pas etre toujours sincere, mais un peu comme si elle avait peur de pas etre assez reactive a ton gout, tout ca..
exemple, toujours hier.
- quoi? tu fais tes courses toi meme?
un ange passe...
en meme temps au Japon je suis sur que tout le monde rigole a mes blagues toutes pourrites.

Parfois les Japonaises me font peur.

Shaitan
13/03/2006, 07h49
Bien que totalement à jeûn à l'heure où j'écris ce message, j'ai exactement la même perception que Novitche :D :wink:

ptitjoji
13/03/2006, 07h51
mais pour en revenir au sujet, j'aimerais savoir si justement, vous rencontrez beaucoup de femmes qui rentrent pas dans un des "3 groupes grossiers" du Novitche. Parce que moi, bof bof

morrisson
13/03/2006, 08h07
Je rajouterai un groupe iconoclaste avec les trentenaire qui cherchent a se caser , les ptites jeunes qui lisent les ELLE japonais et qui veulent trouver un americians, mais sinon oui les 3 groupes de novitche me semblent bons!

Ah le 5 eme groupe , les japonaises eyant vecu a l'etranger et qui ne veulent plus retourner au japon , parce qu'elle SAVENT ce qui les attends!j'en connais 2/3!

Ces groupes sont plus petits cependant.

BigInJapan
13/03/2006, 08h14
avec d'une part les japonaises assez soumise qui cherche un métier pour femme en attendant de se marier et de faire femme au foyer.

J'ai revu ce week-end une de mes amies, elle entretient d'un côté une relation avec un marin americain retourné a Washington, de l'autre elle écume les speed dating. Pas pour se trouver un amant (elle est tres amoureuse de son marin), mais plutôt dans le cadre de son plan B pour se trouver un mari si jamais sa relation longue-distance foirait. Car l'écheance approche, "you know women have body limits, I have to rush to be pregnant very soon."

C'est vrai qu'a 33 ans ça urge ! Et quand je lui dis que la plupart de mes copines françaises de son age et plus, meme avec des enfants, ne sont pas mariées, elle ne comprend pas trop.

Du coup le business du mariage est florissant. J'ai vu plusieurs fois des annonces d'une agence matrimoniale, pour japonaise a la recherche d'une mari gaijin. L'inscription n'est payante que pour les femmes. Le speed dating de Meguro (80% d'Office Worker) est également 50% plus cher pour les femmes.

Et j'ai reçu cette reponse suite à une annonce :

"I wanna be house wife because I was working hard and I think woman should be someones wife. If there is something nice job for 5 hours in a day, then I will get it maybe. My dream is house wife. "

Je trouve que cela illustre tres bien le lien de l'article de Ptitjoji ! (j'ai d'autres exemples similaires en stock, un jour je ferai une compil)

Mais la situation n'est peut-être pas totalement figée. Ma copine a un bon boulot a responsabilités et elle envoye regulierement balader ses parents des qu'ils lui parlent de mariage et d'enfants. Celle-là je la lache pas !

BiJ

ptitjoji
14/03/2006, 11h55
tristounet tout ca, moi qui avais de l'espoir...

mikaeru
14/03/2006, 13h20
Salut a tous!
moi j'avais rencontré une nana superbe sur tout les points de vue mais bon elle rentre dans la 3éme catégorie !! => boulot d'abord :'(:'(:'(:'(

mais bon ! dans l'ensemble je croit qu'il y a encore de l'espoir ! !enfin j'espere :d

BigInJapan
15/03/2006, 02h14
Quelques chiffres parus cette semaine dans Metropolis pour illustrer la precarite des japonaises dans le monde du travail :

• Percent of men and women working part-time:

US men: 8; women: 19
EU men: 6; women: 29
Japan men: 14; women: 42

A la reflexion ma copine fait plutot partie de la 3eme categorie (les working girl, au sens large). Par exemple, hier soir: "quoi un cine vendredi a 22h ? Je ne peux pas j'ai un cours d'anglais samedi a 10h". Mais la situation peut evoluer :

- elle termine de bosser a 19h30 (contrairement a la plupart de mes amies qui terminent rarement avant 22h)
- elle bosse pour une boite francaise (c'est deja un debut d'explication !)
- elle est a la recherche d'un meilleur equilibre dans sa vie (Ptitjo, de l'espoir !), elle n'est pas Balance par hasard !
- souvent femme varie* (espoir, bis !)
- "bon d'accord j'annule le cours d'anglais"

Et, pour l'anecdote, elle est nee un an et un jour avant moi. Dois-je y voir un signe ? :roll:

BiJ

* © François 1er