PDA

Afficher la version complète : Divers zen et samouraï



tcha
07/03/2006, 16h07
Zen et samouraï (bushi) sont ils associables ?
L'un prône le détachement total l'autre l'attachement total.
Pourtant plusieurs points en commun ils ont !

Par exemple:

- Ne pas craindre sa propre mort est un principe revendiqué par les deux.
- Suivre la voie (Do).
- Toujours pratiquer sans relache.
- Ne jamais être perturbé par l' environnement exterieur.
- Suivre des règles strictes.

Des principes communs pour une finalité antagoniste !!!!
Est ce ce paradoxe purement japonais que nous avons du mal à cerner en tant qu'Occidental ?
Entremêler les contradictions pour arriver à se confondre ?
Mélanger les opposés pour une unification impermanente.

Quand pensez vous ?

zarkis
07/03/2006, 16h36
Bonjour, question interressante Tcha, mais je ne connais pas assez le zen, pour donner un avis suffisament construit.
Sur le question, j'ai lu Zen et art-martiaux de taisen Deshimaru, je suppose donc que ça doit être viable (le zen et le samourai).

tcha
07/03/2006, 17h20
justement qu'as tu retenu de cette ouvrage moderne ?

zarkis
07/03/2006, 17h31
ça doit bien faire 3 ans que je l'ai lu, et ce que j'en ai retenu me semble t'il c'est du bon sens, et de la logique, et des petites anecdotes.
Un peu plus en détail : le combat est d'abord dans la tete, avant d'être physique, autrement dit aller au combat l'esprit tranquille et sur de soi, presque vide d'intention. Mais le rapport au zen je dois t'avouer que ne connaissant pas le zen plus que ça, je ne peux pas dire quel est la part de zen que j'en ai retiré.

tcha
07/03/2006, 17h44
en effet Zarkis la pratique du zen et la pratique martiale sont complémentaires dans notre monde moderne, mais au temps des bushi ?

La pratique martiale correspondait alors à un entrainement vital. Dont le but final etait de servir son maître jusqu'à la mort.
Le zen lui à t'il le même but aujourd'hui qu'au temps des bushi ou des samouraïs?

zarkis
07/03/2006, 18h10
J'ai du mal à comprendre ou tu veux en venir ?...

Est ce que ta problématique est : Le zen a t'il su s'adapter au monde moderne, comme les art-martiaux, si oui en quoi ? et si non devrait'il s'adapter, où tel quel il garde encore tout son sens aujourd'hui ?

C'est que tu veux dire ou pas du tout ??

tcha
07/03/2006, 21h00
il y a plusieurs reflexions:

Y a t'il contradiction à associer le zen et les principes martiaux du samouraï ?

Le zen a survecu pas le samouraï, est ce à dire que le zen à évoluer selon les époques sachant qu'il n'y a plus de contradiction de pratiquer aujourd"hui le zen et les arts martiaux ?

laurentninpo
07/03/2006, 21h13
...Le zen a survecu pas le samouraï...


Excusez moi d'entrer dans la discussion, mais quant tu dit que les samouraï ont disparus, c'est vrai et c'est faux. En effet, les samouraï, en tant que "organisation physique" ont ,en effet disparus à l'époque Meiji, par decret de l'empereur. Cependant, l'esprit lui, n'a pas disparu comme ça du jours au lendemain. Il s'est déplacé vers un autre domaine, celui des affaires. (si l'on prend le film" le dernier samouraï", on voit, dans le début du film, un samouraï, en "uniforme occidental" de l'armée japonaise, mais qui a gardé l'esprit du samouraï, c'est celui qui ne veut pas combattre contre son ancien ami et qui se fait décapiter).
Les grands groupes financiers japonais sont formés grace et par des anciennes familles de guerriers.

de toute façon, ils ne leurs restait pas grand chose à faire.

tcha
07/03/2006, 21h19
exact l'esprit samouraï peut persister mais avec des valeurs differentes qu'auparavant.

skydiver
08/03/2006, 00h24
Pour ce que j'en sais, le zen à contribué a donner une certaine forme d'esprit aux samurai. Les deux sont donc indissociables.
Comme tu le dis Tcha, les deux semblent opposés par principe mais, en fait il y fusion des deux visions attachement/détachement qui ne s'opposent pas et quelque part se complétent.

Shigai
08/03/2006, 07h28
L'un prône le détachement total l'autre l'attachement total.
Dans ce cas, le zen prône l'attachement au détachement total :wink:
Paradoxe antinomique ?

gillesC
08/03/2006, 07h51
-----

Lyu
08/03/2006, 08h10
Je pense que ces principes ne sont pas "que spirituels" puisqu'ils ont une application tres concretes dans les arts martiaux (je parle des lettres de Takuan Soho). En lisant ca, on voit que les deux sont identiques en de nombreux points (pratique et principes zen).

tcha
08/03/2006, 09h38
On peut se poser la question si les maîtres de zen n'avaient pas l'intention de "pacifier" les principes trop stricts des samouraïs ?
Humaniser la caste des guerriers

pal
08/03/2006, 12h24
Une sorte de "paix de dieu" a la japonaise..... en somme

TOUKI
08/03/2006, 12h59
On peut se poser la question si les maîtres de zen n'avaient pas l'intention de "pacifier" les principes trop stricts des samouraïs ?
Humaniser la caste des guerriers

Il est toujours difficile de "quantifier" l'humanisme. N'oublions pas que nos critères actuels ne sont pas ceux d'autre fois, ni probablement ceux des maitres zen

Shigai
08/03/2006, 14h17
Humanisme, mmmh !
Est-ce qu'il y a des écrits de l'époque qui démontreraient que les moines zen considéraient les Eta au même titre que les hemin ou les samourais ?

Sans disconvenir à l'ordre célèste d'Amaterasu Omikami, bien entendu :wink:

pal
08/03/2006, 16h30
Bah les humanismes occidentaux comme celui du 16eme, ou les humanismes greco byzantins, ou l'humanisme mésopotamien font toujours des differences entre les hommes.... humanisme est placer l'homme au centre de tout....

Les escrimeurs italiens du 17eme sont humanistes, et sont des tueurs pro en puissance..... ;) la notion de paix entre les hommes et de controle de soi n'entre pas ici en ligne de compte.....

torea
09/03/2006, 01h16
La pratique du zen pour les guerriers ne pourrait elle pas etre surtout realisee afin d'accepter de risquer sa vie continuellement, et egalement se preparer a tuer d'autres hommes?
Ainsi, donner moins d'importance a sa vie et surtout a celle des autres pour ne pas faiblir psychologiquement au combat.
Plus que compatible, le zen serait necessaire pour faire un bon guerrier.