PDA

Afficher la version complète : Divers Shodan : critères ...



Pages : [1] 2

Shigai
13/12/2005, 09h45
A lire certains post, il semble bien que ces critères ne soient pas communs.
Au Japon, le shodan représente le début de l’apprentissage. Avant, il s’agit, au travers de technique, d’une éducation du corps, de l’esprit et des principes de l’école.
(notion de stabilité, du « kime, hara et tanden», quelques techniques permettant de comprendre les principes fondamentaux, maai, kuzushi, termes japonais, ….)
Si cette approche est admise par les pratiquants occidentaux, elle n’est pourtant pas valorisée voir respectée.
Si l’on considère que ces critères peuvent être atteint en 1 ou 2 voir 3 ans, beaucoup de dojo l’estime à 4, 5 et parfois jusqu’à 10 ans.
Est-ce vraiment nécessaire pour atteindre cette notion de débutant et pour pouvoir réellement étudier la discipline enseignée dans le dojo.
Ou y a-t-il d’autres éléments objectifs, éventuellement subjectifs, pour retarder ce « passage » de novice à élève.
Retard, qui maintient cette perception trop fréquente, que le shodan est plus un aboutissement qu’un départ.
Qu'en pensez-vous ?

skydiver
13/12/2005, 13h44
Je crois que le critère essentiel est la maturité du deshi (dans son esprit et sa pratique) et là , les choses deviennent très individualisées. L'enseignement "de masse" rendant bien sur cette individualisation délicate.

agsb
13/12/2005, 13h46
[...] Si cette approche est admise par les pratiquants occidentaux, elle n’est pourtant pas valorisée voir respectée. [...]

Il a tellement d'autres choses que les occidentaux (mince j'en fais partis alors ?? :? ) ne respectent peu ... :cry:


[...] Ou y a-t-il d’autres éléments objectifs, éventuellement subjectifs, pour retarder ce « passage » de novice à élève.
Retard, qui maintient cette perception trop fréquente, que le shodan est plus un aboutissement qu’un départ.
Malgré mes maigres expériences, je pourrais dire que obtenir un diplome que tout le monde peut "facilement" avoir c'est rabaisser sa valeur !
:arrow: Le BAC en France n'est plus du tout aussi valorisant qu'au temps de mes parents !! Rares étaient les bacheliers !!!
Donc durcir cet examen peut être une façon de sélectionner vraiment ceux qui sont motivés, ..., non ?
:arrow: Shodan un aboutissement ? :lol:
Oui le mythe urbain des novices :wink: ! Mais combien sont-ils à encore le penser quand ils arrivent Shodan ? Pour ma part j'ai pris concience dès la ceinture marron que j'étais loin, très très loin d'avoir "fini" ... et mon shodan obtenu, je me sents encore plus loin !! Mais si heureux d'avoir encore tant de choses à apprendre !!

En espérant ne pas trop mettre écarté du sujet ... :oops:

ANGAKOK
13/12/2005, 13h58
Et si tout bonnement les critères étaient personnels?
Certains estiment que la ceinture noire est un aboutissement pourquoi pas?
D'autres diront que c'est au contraire un départ, pourquoi pas?
Je pense que c'est là pinailler pour des choses qui sont trop personnelles pour être codifiées, chacun voyant midi devant sa porte
Perso je suis de la génération où le bac était quelque chose puisqu'il permettait d'entrer dans la vie active avec un emploi de cadre et un salaire correct certains l'ont fait d'autres ont poursuivis leurs études.
A méditer.

tamanegi
13/12/2005, 14h06
ouais encore faut il peciser dans quel arts martial parce que autant il me semble (jy connais pas grand chose ) que au judo ceinture noir cest deja un bon niveau en kendo cest de la merde !!! mais de la vrai !!! je pense quil faut juste savoir a quoi corresponde les critere (sinonen france les juges sont bien plus severe pour le premier et deuxieme dan quau japon pour le kendo et bon nobre de prof jap se sont meme deja enerve en voyant ca )

en kendo par exemple je pense que les criere simplifie cest
1 debutant confireme a acquis les base frappe simple
2 un peu moins brouillon frappe double
3 ca commence ressembler a quelque chose quelue souriage introduction de la menace
4 entre trois et cinq
5 maitrise son adversaire et le combat aucune frappe sans menace
6 je sais pas
7 je sais pa
8 ny pensons pas

burisu
13/12/2005, 15h44
attendre 10 ans pour un shodan est selon moi quelque peu demesure, de meme que le shodan en 1 ou 2 annees...
ma vision du shodan est celle de debut de tout... on commence enfin a se rendre compte de la richesse de sa ryu, on "comprend" enfin ce que les mots "controle" etc... veulent dire (mais toujours aussi incapable de le mettre en pratique), et surtout, pour ce qui est de l'hakko denshin (et pareil pour l'hakko) c'est a ce moment la qu'on se rend compte que toutes les techniques vues jusqu'a present, c'etait bien marrant et gentil...
c'est tout de meme a partir du shodan que j'ai commence a sentir des douleurs me faisamt partir dans tous les sens (surtout ceux que j'aime pas)...
sinon pour en revenir au sujet; c'es a mes yeux le niveau du pratiquant et non le nombre d'annee qui doivent etre pris en compte...
je sais plus qui m' une fois parle d'un judoka japonais, qui, parce qu'il refusait de faire de la compet, etait limite au 1er kyu, mais qui avait facilement un niveau yondan.. alors, la couleur de la ceinture... ce doit surtout etre dans la tete du pratiquant que le declic doit se faire, et qu'il peut enfin se mettre a travailler serieusement.

tcha
13/12/2005, 15h57
Et pourquoi ne jamais passer de grade !!!!

S'entrainer avec des partenaires avec plus d'expérience que soi pour apprendre et s'entrainer avec des partenaires ayant moins d'expérience que soit pour les faire evoluer et evoluer soi même !

Au diable la graduation qui ne constitue en aucun cas un critère sur et valorisant de sa technique.

zarkis
13/12/2005, 16h44
Et pourquoi ne jamais passer de grade !!!!


Parce que l'être humain est comme ça, toujours besoin de se comparer à ses semblables, de se distinguer et d'appartenir à telle où telle caste.

TOUKI
13/12/2005, 18h47
Le problème n'est pas de savoir quelle est l'interpretation personnelle (occidentale) du shodan, mais de replasser celà dans le contexte martial, culturel ou traditionnelle de son école. Je parle bien entendu d'arts martiaux traditionnels japonnais. Avoir des délais de 10 ans pour passer son shodan,dans des conditions normales, c'est (pardonnez moi l'expression) vouloir être plus catholique que le Pâpe.

Quant au fait de supprimer les grades, alors autant supprimer les programmes des écoles et les kata qui correspondent eux au grade!
(pour éviter des contres exemples du genre le judoka 1er kyu... vais parler d'arts martiaux non compétitifs)

Shigai
13/12/2005, 19h01
Je crois que le critère essentiel est la maturité du deshiEffectivement, mais une maturité en rapport avec la discipline aussi. Cela entre dans le registre de la compréhension.

Il y a deux fois une référence au BAC, intéressant.
Est-ce à dire que de manière générale, il serait d’usage de comparer le shodan à la fin des études secondaires. N’est-ce pas un critère trop élevé ?
Personnellement, j’aurais tendance à le comparer à la fin des études primaires (CM2 je crois)
Le pratiquant peut lire et écrire, mais pas avec toutes les subtilités de la langue.

Je lis : des « critères personnels » (alors propre à chaque instructeur je suppose). Pourquoi pas ? Mais délicat !


c'es a mes yeux le niveau du pratiquant et non le nombre d'annee qui doivent etre pris en compte... Tout à fait, mais il semble que c’est peu appliqué.

de meme que le shodan en 1 ou 2 annees... Tout dépend de l'élève et de son assiduité. Et du nombre d'entraînements (j'ai pas dis présence) hebdomadaire également.


Et pourquoi ne jamais passer de grade !!!! S'entrainer avec des partenaires avec plus d'expérience que soi pour apprendre et s'entrainer avec des partenaires ayant moins d'expérience que soit pour les faire evoluer et evoluer soi même !
Au diable la graduation qui ne constitue en aucun cas un critère sur et valorisant de sa technique.Est-ce que cela sous-entend qu’après le shodan, il n’y aurait plus qu’une amélioration des acquis, forger une expérience.
Dans certaines écoles, les niveaux sont balisés par des techniques, des kata et des principes additionnels.
Il est donc nécessaire de bien comprendre les bases, pour pouvoir entreprendre le programme suivant avec le bagage nécessaire. Vous ne passez pas de CE1 au collège, sous peine d’incompréhension totale.
Pourquoi ne pas suivre la même logique en matière d’éducation nationale.
Plus de CM2 ou de BAC, vous suivez l’enseignement et …. à chacun ses critères.

Parce que l'être humain est comme ça, toujours besoin de se comparer à ses semblables, de se distinguer et d'appartenir à telle où telle caste.C’est peut-être en favorisant cette idée d’aboutissement, après de nombreuses années de pratique que l’on favorise cette envie de comparaisons et/ou ce sentiment de valorisation exacerbée.

tcha
13/12/2005, 20h34
je me suis mal fait comprendre.
Pas de grade ne signifie pas d'évolution technique, pas de palier d'apprentissage, pas de programme de progression.

Il me semble que certaines de vos réactions soient typiquement occidentales,
Retirer le grade c'est arrêter les programmes, QUE NENNI, c'est faire abstraction des sous graduations non représentatifs des techniques acquises.

Les bases ne sont pas le départ de la technique mais l'ossature des techniques.
La preuve beaucoup de shodan réapprennent les bases ...mais avec un un oeil plus critique, un ésprit plus ouvert, une meilleure approche corporelle.

Les années de pratiquent ne sont rien si l'assimilation n'est pas au rendez vous

Je connais des deuxièmes dan qui valent cent fois des troisèmes dan!!! alors que representent le dan ?
Un titre qui n'est pas un critère de compétence ni de techniques assimilées.

C'est sur le dojo que l'on montre ce que l'on vaut, pas sur la couleur de sa ceinture
:!:

ANGAKOK
13/12/2005, 20h45
Shigai,
Comparons ce qui est comparable, dans l'éducation nationale, il y a un seul et unique cursus pour arriver au bac: primaire, collège et lycée.
Dans les arts martiaux il y a foultitude d'écoles dont le but et la finalité sont différents.
En Katori il n'y a pas en principe de grade mais des niveaux par contre il y a une limite d'âge pour accéder à un certain niveau En judo tu as 6 divisions (plus leurs sous-divisions) avant d'arriver à la noire.
Si je prend la musique il faut 8 ans pour accéder au brevet qui te donne l'entrée au conservatoire. En réalité un musicien doué y entrera au bout de quatre ans pour les meilleurs.
Un grade est certe un moyen d'évaluer un niveau mais est-ce nécessaire?
Personnellement je pense que non. A l'image du permis de conduiren ton papier rose fait-il de toi un conducteur expérimenté?

papalexma
13/12/2005, 21h32
Je trouve ces remarques interessantes et je ne m'étais jamais vraiment posé cette question.
Après reflexion, je crois que j'ai personnellement besoin de ces repères et d'avoir une validation "officielle" de mon niveau.
Je pense que vous avez tous croisé celui qui est sur d'avoir le niveau 1er, 2eme dan,... et ne comprend pas pourquoi il l'a encore raté....
Il est clair aussi que tous les pratiquants n'atteindront pas le même niveau, certains vont difficilement atteindre le premier dan, alors que pour d'autres ce ne sera qu'un passage.
Je pense qu'on a atteint ses propres limites lorsqu'on ne ressent plus sa propre marge de progression.
Ca n'empêche pas de se faire plaisir ou de progresser dans d'autre domaine, et pourquoi pas apprendre d'autres disciplines.

Par contre avoir comme objectif final une ceinture noire, je trouve ça con.

Avoir comme objectif de maitriser les techniques sans avoir à réfléchir, de pouvoir partager et m'amuser avec mon seme (ou inversement), sentir tous les détails à améliorer le prochain cours, ca ca m'enthousiasme vraiment. :D
J'espère que ca fait pas trop naïf :?

Shigai
13/12/2005, 22h10
Shigai,
Comparons ce qui est comparable, dans l'éducation nationale, il y a un seul et unique cursus pour arriver au bac: primaire, collège et lycée.
Dans les arts martiaux il y a foultitude d'écoles dont le but et la finalité sont différents.J'ai fait cette comparaison parce que vous avez pris le BAC comme référence.

Si je prend la musique il faut 8 ans pour accéder au brevet qui te donne l'entrée au conservatoire. En réalité un musicien doué y entrera au bout de quatre ans pour les meilleurs. Donc il y a des critères pour avoir le brevet, le temps étant subjectif, car dès les critères atteind, il n'y a pas de raison de faire patienter l'élève. Si j'entends bien que ce brevet est pris en comparaison au shodan.


Un grade est certe un moyen d'évaluer un niveau mais est-ce nécessaire? Ok, j'adhère, ce n'est pas essentiel.

Mais revenons svp. à ma question.
Je ne demandais pas si c'était nécessaire d'utiliser un système de graduation, ni de juger du bien fondé de l'utilisation des grades. C'est éventuellement un autre débat.

Mais dans la mesure où ils sont appliqués, que vous en décerniez, quels sont pour vous les facteurs essentiels voir communs pour évaluer celui de shodan ? Et ne tentez plus d'éluder ou d'esquiver :wink:

TOUKI
13/12/2005, 23h16
je me suis mal fait comprendre.
Pas de grade ne signifie pas d'évolution technique, pas de palier d'apprentissage, pas de programme de progression.

Il me semble que certaines de vos réactions soient typiquement occidentales,
Retirer le grade c'est arrêter les programmes, QUE NENNI, c'est faire abstraction des sous graduations non représentatifs des techniques acquises.

Les bases ne sont pas le départ de la technique mais l'ossature des techniques.
La preuve beaucoup de shodan réapprennent les bases ...mais avec un un oeil plus critique, un ésprit plus ouvert, une meilleure approche corporelle.

Les années de pratiquent ne sont rien si l'assimilation n'est pas au rendez vous

Je connais des deuxièmes dan qui valent cent fois des troisèmes dan!!! alors que representent le dan ?
Un titre qui n'est pas un critère de compétence ni de techniques assimilées.

C'est sur le dojo que l'on montre ce que l'on vaut, pas sur la couleur de sa ceinture
:!:

je suis bien daccord, c'est biens sur le tatamis que l'on fait ses preuves. maintenant, je connais aussi des 3è dan qui valent plus que des 2èmes etc... Ce problème relève peut être plus de la responsabilité du pratiquant que des ceintures. Bien que je sois daccord qu'il est difficile de quantifier le niveau d'un pratiquant à un grade.

agsb
14/12/2005, 02h03
Shigai>> l'analogie avec le BAC n'est en aucun cas pour le comparé à son "niveau" dans le cursus scolaire mais pour faire une comparaison entre 2 examens.. :roll:

Enfin bon, je pense que tout le monde à répondu ... Pas vraiment de nombre d'années minimum, tout ce joue encore une fois selon la personne, son implication, sa volonté, la Ryu, ... beaucoup (trop ?? :? ) de critères !

Shigai
14/12/2005, 07h52
Enfin bon, je pense que tout le monde à répondu ... Pas vraiment de nombre d'années minimum, tout ce joue encore une fois selon la personne, son implication, sa volonté, la Ryu, ... beaucoup (trop ?? :? ) de critères !
Je ne suis pas de ton avis, pour moi il n'y a que Skydiver-san qui a donné un élément de réponse.
Tout le reste me semble assez flou que pour décerner un shodan arbitrairement. Or, il y a des critères objectifs communs aux différents budo.
L'implication et la volonté n'induisant pas une maîtrise suffisante.
Ce n'est pas parce qu'un pratiquant vient régulièrement au cours pendant x temps qu'il comprendra et/ou maîtrisera les bases. Bien que cela soit rare (si l'instructeur est assez bon pédagogue), mais pas d'office.
Ou alors il s'agit d'un grade complaisance voir d'encouragement.
Il y a également le système dit de Menkyo, à l'image du permis de conduire qu'évoquait ANGAKOK. Mais c'est un autre débat également.

Allez quoi une fois, je ne demande pas les critères d'un 5e Dan, trop spécifique à chaque école, juste ceux qui sont (devraient être) communs à la majorité (car j'admets qu'il reste des exceptions).


il y a un seul et unique cursus pour arriver au bac La aussi, c'est discutable, il y a plusieurs types d'enseignement, différentes méthodes pédagogique, et les tests de connaissance qui précèdent peuvent être différents en CM1, CM2, au collège, etc.
Le BAC reste une évaluation des connaissances que l'éducation nationale souhaite commune à chaque étudiant.

Rappa
14/12/2005, 10h21
Bonjour,

Pour ma part je pense que quelqu'un devient Shodan (de n'importe quelle école) après avoir assimilé certaines notions de combat et de son école :

Puissance, stabilité, comprehension du travail respiratoire, bonne connaissance de techniques dites fondamentales (commune a beaucoup de pratique (atemis standards, projections fondamentales, clés de poignets, de coudes, etc...), une stabilité mentale, mobilité, attitude correcte, etc...

Et plus spécifique pour les écoles qui travaillent certaines choses : les kihon de leurs armes, les fondamentaux de certaines approchent particulières a l'école (par ex : certaine acrobaties en Ninjutsu, ou le travail du shuriken).

Voila globalement ce que représente pour moi le shodan. Tous ces fondamentaux permettent d'entrer de pleins pieds dans le subtil du combat et de la pratique en générale. Cela reste donc juste une base validée necessaire à la compréhension future tout en tenant compte que le pratiquant possède un certain potentiel (les bases ce n'est pas rien, un sacré référenciel ! ;-) )

Amicalement,

Rappa^^

skydiver
14/12/2005, 10h24
Peut être hors sujet mais il serait intéressant de comparer le contenu des divers examens d'accession au shodan. Ce serait, peut être, révélateur.

Shigai
14/12/2005, 11h17
Peut être hors sujet mais il serait intéressant de comparer le contenu des divers examens d'accession au shodan. Ce serait, peut être, révélateur. Oui, mais d'école japonaise alors :wink: autant allez à la source.

Effectivement Rappa, cela dit, la puissance nécessite de la stabilité et celle-ci est fonction d'une bonne connaissance de son centre de gravité.
Donc, un des critères commun est la prise de conscience du HARA.
L'attitude correcte se reflète également dans cette prise de conscience.
Ceci étant, un shodan ne doit pas pouvoir casser un linteau en béton, mais il doit pouvoir démontrer qu'il en sera capable (j'exagère un peu)

Si je vois un pratiquant de karaté, (gi et obi blanc), exécuter un kata de base, je dois pouvoir dire s'il débute, s'il a quelques mois de pratique ou s'il a quelques années derrière lui, en voyant son attitude (hara), son regard, sa détermination (kime). Je peux dire, ça c'est au moins un élève (shodan).
Il s'agit de principes communs. Mis à part quelques spécificités propre à la discipline et du style (école) de celle-ci.
Le hara est aussi une compréhension de la puissance de hanches.
Si je vois un pratiquant travailler avec ses épaules (force musculaire), je me dirai qu'il est encore en fase d'apprentissage des bases.
Même si évidemment, il reste essentiel de revoir continuellement ces "bases".
Tout ceci, pour dire que lorsque je me rends à des stages, je vois beaucoup trop souvent des yudansha n'ayant pas ces connaissances fondammentale. Le problème est que de manière systématique, les occidentaux n'y prêtent que peu d'intérêt et préfèrent la quantité de techniques et variantes (inutiles sans les bases évoquées plus haut) mais O combien plus satisfaisante même si illusoire.

Qui serait prêt à faire une demi heure de gyaku tsuki en ligne ? Comme il est régulièrement demandé dans les dojo (de karaté) japonais.

Beaucoup répondrons oui, uniquement parce que le non serait mal vu.

On vois régulièrement dans des disciplines, des programmes "shodan" incluant 300 voir 500 mouvements ou techniques. X défenses sur ceci ou cela. Mais en fin de compte, cela reste un travail de mémoire et non de corps/esprit.

ANGAKOK
14/12/2005, 13h03
il est évident que pour Shigai l'interprétation des niveauX est un peu difficile!

GRADES BELGES

http://img203.imageshack.us/img203/7958/patatedouce26lg.jpg

lantry
14/12/2005, 17h14
Peut être hors sujet mais il serait intéressant de comparer le contenu des divers examens d'accession au shodan. Ce serait, peut être, révélateur. Oui, mais d'école japonaise alors :wink: autant allez à la source.

Sans rire, ça peut être intéressant, car je n'en ai aucune idée !

J'ai des échos des passages shodan de judo mais sans plus.

Je pense que l'on pourrait se lancer : balancer l'examen shodan de nos écoles japonaises comme françaises (ou belge).

Qui commence ?

mikado
14/12/2005, 17h56
ami bud'eau ka bonsoir

angakok tu très bien résumer le niveau des grades belges (shigaï)

il n'a aucune notion du ki dans ces katas :idea:

mais a qui la faute 8) 8O :P

si non il manque une pinthe de bière et de la mayonaise

:mrgreen:

TOUKI
14/12/2005, 18h09
il est évident que pour Shigai l'interprétation des niveauX est un peu difficile!

GRADES BELGES

http://img203.imageshack.us/img203/7958/patatedouce26lg.jpg

Il est dommage que des sujets intéressants tournent en queue de poisson avec ce type de commentaires mal placés. C’est vraiment déplorable.

Shigai
14/12/2005, 20h48
Le sujet serait-il trop dérangeant ? Cela en a tout l'air :wink:

Bon, passons peut-être à la suggestion de skydiver-san.
A l'Aïkikai : 300 cours = entre deux et trois ans.
12 techniques/principes appliquées debout (tachi) et à genoux (suwari), sur 7 attaques différentes.
Pas indiqué, mais je pense qu'elles doivent être appliquée en omote (positif) et ura (négatif).

ChusetsuDo
15/12/2005, 08h29
Bonjour à tous,

Vaste sujet que celui que vous abordez, Shigai-san, et qui me tient particulièrement à coeur... Si je ne devais citer qu'un seul critère commun à tous les arts martiaux pour attribuer le Shodan, je dirais sans hésiter: l'attitude. D'accord, ce mot est très vague, mais je vais préciser un peu plus ma pensée. Je précise d'emblée que je pratique le karate Shotokan-ryu et que je me base donc sur mon expérience personnelle dans cet art martial. On voit beaucoup trop de pratiquants qui vont passer le Shodan "en touristes", avec des raisonnements du type: "je me mettrai à travailler les katas un mois avant le passage de grade: ce sera bien suffisant" ou bien encore "j'ai eu de bons résultats en compétition: les gens me connaissent et devraient m'accorder le Shodan sans trop de problèmes"... j'en passe, et des meilleures. Il faut également voir ces mêmes personnes lors des passages de grade: elles affichent une nonchalance et une décontraction à la limite de la désinvolture. Pour moi, le Shodan n'est pas qu'une accumulation de techniques plus ou moins bien maîtrisées, c'est aussi, et surtout, un état d'esprit, que ce soit sur ou en dehors du tatami.

Pour ce qui est des critères plus spécifiques au karate, je ne suis pas vraiment du même avis que Shigai-san quant au nombre exagéré de techniques que l'on doit apprendre. En effet, comme cela a souvent été dit dans ce sujet, le Shodan constitue réellement le début de l'apprentissage. Or, à mon sens, l'apprentissage véritable du karate ne consiste justement pas à en assimiler toutes les techniques, mais plutôt à les exécuter à la perfection. Dès lors, il est bon d'en avoir effectué une "première lecture" pour pouvoir les approfondir sereinement après la ceinture noire. Typiquement, c'est quand on parvient au Shodan que l'on apprécie de faire des séries de tzuki ou de mae geri en zen kutsu dachi. Imposer, de but en blanc, ce genre d'exercice au débutant risquerait plus de le dégoûter à jamais que de réellement lui enseigner les techniques.

Le gros problème, en karate, vient à mon avis de l'importance démesurée qu'a prise la compétition combat (sundome, qui plus est...). Du coup, nombre de dojo ne font presque plus d'exercices techniques et assoment leurs élèves, débutants y compris, d'entraînements "combat" dont les techniques s'éloignent relativement du karate traditionnel. Cela a ainsi deux effets pervers: les pratiquants ne prennent pas goût à la technique (dont la pratique peut certes paraître moins "ludique" que pour le combat) et surtout finissent par faire tout sauf ce que j'appellerais du karate.

Que je sois bien clair: je ne souhaite pas un abolissement pur et simple des entraînements du type combat, qui présentent un certain intérêt, mais il est pour moi évident qu'un aspirant Shodan se doit de maîtriser l'aspect technique. Je trouve par exemple aberrant de proposer deux "formules" de passage du Shodan: une axée "compétition" et une autre dite "traditionnelle" (remarquez d'ailleurs les termes employés qui en disent long sur le sujet...) ; de même que je trouve ça scandaleux de faire une distinction, par rapport au nombre d'année qu'il faut attendre pour pouvoir passer au Dan suivant, entre les compétiteurs (eux-mêmes sous-divisés en niveaux national, européen et mondial...) et les "simples" pratiquants, mais c'est un autre débat...

J'espère ne pas m'être trop éloigné du sujet et avoir apporté des éléments de réponse pertinents à l'excellente question soulevée par Shigai-san.

ChusetsuDo.

ANGAKOK
15/12/2005, 08h44
Touki descend de ton cheval et noto stp, un peu d'humour n'a jamais fait de mal surtout sur un sujet sérieux car ça permet une reconcentration?
Pour ce qui est des grades j'ai exprimé une opinion elle n'engage que moi et je respecte celle des autres mais en aucun cas JE NE CHERCHE A CONVAINCRE LES AUTRES QUE J'AI RAISON ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Personne ne détient la vérité et un pasage de grade sera toujours sujet à "caution" car tu seras jugé par des hommes ce qui rendra toute impartialité impossible que tu le veuilles ou non.

Pour Shigai j'espère que tu n'as pas pris la mouche et je te demanderai de fournir le picalilli :wink:

senshin
15/12/2005, 09h49
Bonjour a tous ;)

Interessantce sujet !
Pour transposer a mon cas... je pratique l'aikido depuis 5 ans ! Et je suis a l'aikikai depuis 3 mois (1 a 3H par jours)
Je ne suis que SanKyu !
Pour 2 raisons principales : Pas vraiment envi de passé mes grades... (la couleur de la ceinture.... humf, moi quand on a m'a donné l'hakama, ca me sufisais largement ;) )
Et J'ai changer de fédération (Non officiel pour officiel!) résultat, j'ai du repassé tous mes grades (dont les temps de pratiques recquis pour les passés!)
A mon avis selon les criteres japonais, (donc, si j'etait a l'aikikai depuis 5 ans) je serais deja shodan ! Mais, j'ai pratiquer en France pendant 4 ans, et l'aikikai ne reconais pas les grades francais... je doit repassé tous mes Kyu ! ... J'ai finalement decidé de ne rien passé du tout ! On verra, quand je serais rentrer en France, si mon sensei (Tissier probablement) veut que je passe mon shodan...

Ya tout de meme 2 points qui me chagrine !
Le premier est perso... N'etait pas shodan, ni en France, ni a l'aikikai, je ne porte plus l'Hakama, et je me sentais "meilleurs" avec! (Plus de concience du Hara quand l'hakama me serre, et je me sentais obligé de me donnée tout le temps a 100%)
Le second, c'est sur les grades aikikai... ca sent la mentalité commerciale de ne pas reconnaitre les grades etrangers ! (la France etant quand meme reputé pour avoir un "niveau moyen" exelent!)... etant donné que les grades sont payant !

Finalement, j'ai bien reflechis a tout ca ! Ma ceinture blanche est trés bien ! Et je m'en contente sans aucun probleme ;) Mais dés que je me sentirais prés (sur conseil d'amis gradé) je remeterais mon Hakama, tout simplement, pour que mes Uke/Tori soi un peu moin timide avec moi ! Il me menage beaucoup, et lorsque je tombe sur des amis, ils savent comment me faire travaillé, mais quand je bosse avec des Japonais, je suis vraiment au minimum de mes capacités, ce qui m'agace royalement !

Ne pensez vous pas, tout de meme, qu'ici, au Japon, le grade a enormement d'importance ? Les gens ne vous accorde de l'interet que lorsque vous etes gradé... (Et je pense que c'est pire dans d'autre dicipline que l'aikido...)
J'ai un ami qui a retiré son hakama recement, pour coller a l'etiquette aikikai, et sincerement, il sent une grosse difference de comportement (discution et correction innaproprié..., sans oublier la gentilesse de ses partenaire...)

;)

skydiver
15/12/2005, 10h01
Je ne peux qu'abonder dans le sens de ChusetsuDo concernant la distinction opérée par la F.F.K.A.M.A. entre les deux "voies"(!) pour obtenir le shodan. L'organisation à laquelle j'appartiens au Japon ne laisse pas tant de facilités à ses membres...

Shigai
15/12/2005, 10h34
Pour ce qui est des critères plus spécifiques au karate, je ne suis pas vraiment du même avis que Shigai-san quant au nombre exagéré de techniques que l'on doit apprendre. Pour cet aspect, je ne parlais pas du karaté, mais j'admets qu'il pouvait y avoir confusion.
Mon propos n'est pas de dire qu'il ne faudrait pas pouvoir survoller 300 ou 500 techniques, c'est que de mon point de vue, les imposer à un examen shodan, alors que les aspects fondammentaux (attitude physique et mentale comme tu l'évoque, prise de conscience du hara, permettant la stabilité "en mouvement" et la puissance des actions) sont totalement négligés. Autres hiatus, le respect de l'école (et des autres), la connaissance historique et culturel de la discipline, les obligations/devoirs des pratiquants (surtout à partir du shodan), ....

Pour senshin : Dans mon école au Japon, c'est un peu identique. Il y a une prévenance qui paraît un peu exagérée vis à vis des débutants, parfois jusqu'au nidan ou sandan. Mais après :?
Les japonais pensent sans doute qu'il ne faut pas précipiter les choses.
Par contre, je pense qu'ici, en général, les débutants veulent trop vite du "contact", du "viril", avant de maîtriser les bases. Et souvent on leur donne ce qu'ils veulent (clientelisme ?) ce qui est potentiellement dangereux, mais aussi illusoire.
Mais bon, c'est mon opinion sur base de mon expérience.