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Tolas
22/05/2005, 16h21
Bonjour, je suis nouveau sur ce forum... よろしくね
Comme le titre l'indique, je suis à la recherche de professeurs de Français au Japon. Moi-même, je souhaiterais le devenir. Je suis actuellement en DEUG LLCE de japonais, et je voulais savoir si c'était possible d'enseigner le français au Japon sans un parcours FLE, en passant un examen ou autre au Japon...
Quoiqu'il en soit, si quelqu'un peut me donner une réponse, je suis toute ouïe :P

Martinb
22/05/2005, 17h02
Bonjour,

J'imagine qu'il faut connaître le japonais pour enseigner le français au Japon. Si c'était mon cas, je m'envolerais immédiatement pour les écoles japonaises. Je suis enseignant de français au Québec, mais je ne parle pas un seul mot de japonais (mais je sais ce que sont les sushis :) ). Quelqu'un veut me l'apprendre?

bonne journée.

icebreak
23/05/2005, 03h09
Suffit de parler français. Plus de chance quand on est français.
Mais sans le FLE, tu ne progressera jamais au japon. Et tu restera payé a environ 250.000 yen.
Sans FLE, pas d'université et en général, tu ne rentreras pas dans une Alliance Française.
Et de plus, le marché de l'Enseignement du Français est en décrépitude depuis plusieurs années, il y a donc des postes en moins.

Et Nova n'a de profs que sur Tokyo et Osaka. Et a Osaka c'est un énorme Call center. Et la par contre y a ptet de la place.

suppaiku
25/05/2005, 12h22
En tant que représentant autoproclamé sur ce site et à cet instant précis de la liste d'attente pour le call center NOVA à Osaka, je certifie qu'il n'y a pas de place ! Ni même à NOVA tout court! Je fais parti des rares privilégiés pour qui le CV a été traité... Ca rassure, mais à l'arrivée, une attente interminable.
La raison ? Exactement celle évoquée plus haut. NOVA a peu de professeurs de français (moins de 80 pour tout le Japon), donc les places sont chères. En revanche, pour celui qui peut partir en Working Holliday, ça va...
Il faut une licence minimum pour enseigner au Japon (visa).

En attendant mon départ, un jour, je patiente...

umeboshi
27/05/2005, 07h36
Tout de meme, on peut gagner bien plus de 250.000yens en enseignant le francais. Par exemple si on travaille dans des entreprises, ou si on fait des stages pour des Japonais qui vont aller travailler dans les pays francophones. Et il y a des ecoles qui paient bien. Le FLE n'est pas forcement necessaire, d'abord parce qu'en general ce n'est qu'un niveau bac+4, donc pas si eleve que cela, et que l'enseignement FLE n'est pas forcement tres adapte au public japonais. Le mieux est d'avoir un bac+5 minimum et un peu d'experience professionnelle (avoir travaille en francais) et si possible ne pas se revendiquer anglophone, meme si on parle anglais.

250.000yens, c'est si on bosse dans des boites comme Nova mais je conseille de ne pas y travailler. En effet, meme si on est sur d'y avoir des heures, le probleme est qu'on y est paye a coups de trique, c'est-a-dire dans les 1800yens de l'heure.

Pour le visa, il me semble qu' une maitrise est necessaire, un bac+4. Attention si vous travaillez sans visa, j'en connais qui sont restes bloques a la frontiere et qui sont interdits de sejour pendant un an. Le coup d'aller a l'etranger tous les 3 mois pour renouveler son visa de tourisme et traviller au noir, c'est fini, ca marche plus.

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"pas vu, pas pris".

tochiji
27/05/2005, 17h16
Pour le visa, il me semble qu' une maitrise est necessaire, un bac+4.
Une licence (bac+3 en France) suffit.

missflo
28/05/2005, 00h15
Umeboshi pourrais-tu être plus précis(e ?) quant aux entreprises ou écoles dont tu parles ? Cela m'interesserait fortement car si tout se passe bien je devrais avoir mon CAPES de lettres classiques cette année, et faire un DEA l'année prochaine..Donc cela semble un bon profil.. Merci d'avance

aritomi
28/05/2005, 08h29
Les entreprises qui font faire des stages de francais a leurs emploes sont quand meme assez rares.
Meme des entreprises comme Nissan, lorsque la direction est passee dans les mains des francais, les employes du groupe ont eu droit a des stages et cours ... d'anglais !

Je ne dis pas que ces societes n'existent pas, mais il doit y en avoir juste assez pour faire vivre une dizaine de profs sur tout le Japon.

missflo
28/05/2005, 08h39
Les entreprises qui font faire des stages de francais a leurs emploes sont quand meme assez rares.

C'est bien ce que je pensais, c'est pour ça que j'ai posé la question..

keya
28/05/2005, 11h47
…je devrais avoir mon CAPES de lettres classiques cette année, et faire un DEA l'année prochaine…
Avec CAPES, ta chance sera grande (même dans un établissement universitaire). Une question HS : DEA n'est pas fini avec le système DMD (DEUG-Master-Doctorat)?

maruchan
28/05/2005, 13h00
…je devrais avoir mon CAPES de lettres classiques cette année, et faire un DEA l'année prochaine…
Avec CAPES, ta chance sera grande (même dans un établissement universitaire).

Ah bon? Dans quelle université?

Les facs réputées emploient en effet des profs certifiés ou agrégés (de préférence) parfois pour leur titulaires mais comme le faisait remarquer Aritomi pour les entreprises, ça fait vivre une poignée de profs.
Et encore ces profs connaissaient du monde avant, étaient sur place, avaient un visa et...ont eu un coup de chance...

De là à dire que sa chance sera grande...

Enfin, comme d'habitude pour ce genre de sujet, moi, ce que j'en dis...

keya
29/05/2005, 00h10
Ah bon? Dans quelle université?
là où il y a des besoins latinistes (étude rhétorique, archéologie, histoire, etc.) puisque missflo vise à CAPES de lettres classiques.

Les facs réputées emploient en effet des profs certifiés ou agrégés (de préférence) parfois pour leur titulaires…
Donc missflo a plus de chance en ayant CAPES, qui est un diplôme national pour enseignement (même si secondaire).

…mais comme le faisait remarquer Aritomi pour les entreprises, ça fait vivre une poignée de profs.
mais oui c'est pareil partout. Même si tu avais une thèse avec la mention très honorable avec félicitation du jury à l'unanimité, si tu ne faisais pas de recherche qui plaise aux profs ou si tu n'as pas d'expérience pédagogique "officielle", c'est inutile de postuler un poste d'ATER ou post-doc (pour être sur la liste de qualif, il faut en plus des publications). Auparavant, il suffisait d'avoir une licence (littérature française de préférence) pour enseigner le français, ensuite on exige une maîtrise, ensuite une maîtrise FLE ou DEA (didactique des langues, linguistique, acquisitionniste de préférence). Maintenant que ceux qui ont une licence ou maîtrise sont nombreux, il faudrait avoir "un atout", dont dispose missflo, à la différence des profiles classiques cités plus haut (littérature, FLE, linguistique, etc.). Si tu déplores de la situation, qu'est-ce que tu as comme profile? Je suis au courant de la régression de l'enseignement du français dans le monde entier et ce, depuis 5 ans (les francophonistes ne travaillent pas bien, me semble-t-il).

Touriste
29/05/2005, 02h41
Enseigner le francais au Japon est devenu extremement difficile, surtout depuis l'arrivee des visa working-holidays, ca a fait chuter les salaires.

A moins d'avoir le FLE ou de parler tres bien le japonais, il est rare de se faire embaucher par une ecole si on a pas deja une experience solide.

Et meme avec le FLE ou le CAPES ou ce que vous voulez, si le prof n'assure pas en cours, s'il ne plait pas aux etudiants, il ne pourra pas durer.


Maruchan:

Enfin, comme d'habitude pour ce genre de sujet, moi, ce que j'en dis...

Pareil pour moi.

missflo
29/05/2005, 03h02
Pour répondre à la question sur le DEA : en fait à Strasbourg nous venons juste de passer à la réforme, et finalement je ne sais pas si mon année sera une année de master 2 ou pas, sachant que ma maîtrise (datant de l'année dernière) est bien maîtrise et pas master 1. Quoi qu'il en soit effectivement vu la réforme DEA devient l'année qui clôt le Master.

maruchan
29/05/2005, 03h36
Donc missflo a plus de chance en ayant CAPES, qui est un diplôme national pour enseignement (même si secondaire).


Le CAPES n'est pas un diplôme, c'est un concours qui sert à enseigner en France.
Le FLE sert à enseigner à des gens qui n'ont pas le français pour langue maternelle, ces gens se trouvent en général à l'étranger.

En 5 ans d'enseignement au Japon, je n'ai croisé qu'une personne ayant un CAPES de Letttres Classiques je crois. Ca ne me semble vraiment pas le profil le plus approprié pour travailler en tout cas.

Touriste le rappelle: pas de FLE ou de japonais? Alors dans ce cas on ne cherche pas la compétence et on prend un WH.... Bien entendu il y a des cas à part mais somme toute je crois que ces cas sont en diminution. Auparavant on bossait même sans diplôme, c'est de moins en moins vrai.

De toute façon chercher du travail sur la base de son CAPES au Japon me semble suicidaire: quelles écoles sont intéressées et ont la possibilité de faire détacher un certifier ou un agrégé? A ma connaissance il n'y en a qu'une en dehors du lycée franco-japonais. Avant il y en avait une deuxième (la 2eme plus connue de Tokyo) mais ils n'ont plus cette possibilité. Les gens que je connais dans les facs et qui ont le CAPES ont été recruté en local, ce qui veut dire pas de cotisations retraite en France par exemple...

Le meiux pour bosser au Japon reste le FLE.

keya
29/05/2005, 08h34
Le meiux pour bosser au Japon reste le FLE.
Je m'accorderais volontiers à ton argument si on limite à des organismes d'enseignement privés (comme Institut franco-machin ou Alliance française). Mais le monde universitaire est autre chose que cet univers parascolaire…

umeboshi
29/05/2005, 10h17
Umeboshi pourrais-tu être plus précis(e ?) quant aux entreprises ou écoles dont tu parles ?
non, je ne peux pas car ca evolue beaucoup, ca change tout le temps. Trouver les ecoles qui paient bien, ca vient avec l'experience sur place. Pour les entreprises, il faut s'adresser a des societes de service qui proposent des cours aux entreprises. Pour etre mieux paye, il faut prospecter un peu soi-meme, se proposer. Par exemple les grosses boites d'import-export. Il faut aussi essayer dans les colleges, les lycees : tu peux y etre paye 4 ou 5000yens de l'heure. Tu peux aussi donner des cours particulier chez toi.

Encore une fois, ca change beaucoup et chaque personne a sa propre experience. Tout ce que je voulais dire est que, en cumulant des heures a plusieurs endroits (eviter de mettre ses oeufs dans le meme panier car on peut se faire virer du jour au lendemain sans explication au Japon), tu peux gagner facilement plus de 300.000yens, meme si ca devient de plus en plus difficile. Mais c'est toujours mieux que travailler dans des ecoles comme Nova.
J'en connais qui gagnent ainsi 5 0u 600.000yens par mois. Ce n'est pas si mal, et tant pis pour les cotisations retraite.

Si tu as un bon contact avec tes eleves et que tu reponds bien a leurs attentes, nul besoin de FLE.

Maintenant, si on veut un poste dans une universite japonaise prestigieuse tout en cotisant en France, je ne sais pas du tout quelle est la voie a suivre. Mais ca doit concerner a mon avis moins d'une poignee de personnes.

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"A bon chat, bon rat."

aritomi
29/05/2005, 10h59
La difficulte quand tu cumules les cours dans des endroits differents (souvent eloignes), c'est d'arriver a organiser ta semaine. Salarymen, OL, et etudiants ne peuvent prendre des lecons que le soir, ca semble logique, donc entre 17h et 21h, ou le samedi. Les quelques cours possibles en journee sont avec des femmes au foyer ou a la retraite.

L'autre difficulte, ce sont les transports. Il est pas rare de perdre une apres-midi, juste pour une seule heure de cours (1h de transport pour y aller, 15min pour prepaprer un peu avant le cours, 1h de lecon, 15 min pour remplir la fiche de l'eleve, une bonne heure pour rentrer chez toi... bilan, 3h30 pour une seule heure payee).

maruchan
29/05/2005, 13h33
Le meiux pour bosser au Japon reste le FLE.
Je m'accorderais volontiers à ton argument si on limite à des organismes d'enseignement privés (comme Institut franco-machin ou Alliance française). Mais le monde universitaire est autre chose que cet univers parascolaire…

Ouaip, le monde universitaire est un monde qui emploie principalement ses profs au "Koma" et de moins en moins en tant que titulaire, un monde où je n'ai jamais entendu parler de besoins en latin ou lettres classiques, un monde où Ishihara (le maire de Tokyo) considère qu'on a pas besoin de profs de français....
Même les titulaires ont des cours ailleurs, dans les Institut franco-machin (étonnant ce dédain à peine voilé pour ce genre d'établissements) et leur situation est de plus en plus précaire, chaque année il y en a qui dégagent et je peux te dire qu'ils ont tous chaud aux fesses.

J'arrête là, visiblement mon expérience du terrain (j'ai des "komas" à l'Université Nationale de Langues de Tokyo - Gaïgo) se heurte à ta pratique?/théorie?

Allez, à la revoyure pour un prochain sujet délirant sur "le français au Japon"... :roll:

Touriste
29/05/2005, 13h58
Perso, ca fait 5 ans que je bosse dans ce domaine, et je suis bien d'accord avec Aritomi et Maruchan.

Prof de francais, c'est pas gagne ici, mais faire quelques heures de cours prives par-ci par-la, meme avec un visa touriste, c'est pas difficile mais ca ne mene pas loin.

umeboshi
29/05/2005, 14h18
La difficulte quand tu cumules les cours dans des endroits differents (souvent eloignes), c'est d'arriver a organiser ta semaine. Salarymen, OL, et etudiants ne peuvent prendre des lecons que le soir, ca semble logique, donc entre 17h et 21h, ou le samedi. Les quelques cours possibles en journee sont avec des femmes au foyer ou a la retraite.

L'autre difficulte, ce sont les transports. Il est pas rare de perdre une apres-midi, juste pour une seule heure de cours (1h de transport pour y aller, 15min pour prepaprer un peu avant le cours, 1h de lecon, 15 min pour remplir la fiche de l'eleve, une bonne heure pour rentrer chez toi... bilan, 3h30 pour une seule heure payee).

Ce n'est pas forcement simple, mais on y arrive. Les cours dans les lycees et colleges, c'est la journee. En entreprise, c'est possible aussi. Certains employes, comme les vendeurs, pennent des cours le matin. Les magasins ouvrent tard. Quand on te propose une seule heure loin de chez toi, il faut refuser. Essayer de grouper. Par touches successives, on y arrive. Aussi, quand on fait des stages, c'est la journee. Le probleme, c'est que les revenus sont un peu irreguliers.

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"A bon chat, bon rat."

keya
29/05/2005, 14h24
…un monde où Ishihara (le maire de Tokyo) considère qu'on a pas besoin de profs de français…
La régression du français semble bien avant même la raigne d'Ishihara.

Même les titulaires ont des cours ailleurs…
Pour ce qui est l'établissement public, c'est interdit, en théorie (j'ai pris connaissance des gens au noir), par la loi des fonctions publiques (ce n'est pas le cas des fac privées). En tout cas, comme je l'ai dit précédemment, la titularisation de changé de cours est peu et ce, dans n'importe quel domaine (plus particullièrement en France). En tout cas, ce qui regarde le quemandeur (missflo) n'est pas un poste fixe, à propos duquel tu développes, me semble-t-il, tes argments. L'intéressé(e) cherches un job. Si ce dernier entre en lisse dans le milieu FLE, moins de chance, mais en mettant en avant son profile, sa chance sera plus grande. Tu parles de Tokyo Gaigo, qui est un établissement particulier (sorte de LEA-fac), où on ne recruterais pas des latinistes (puisqu'il y en a beaucoup déjà qui sont, comme tu le dis, au "Koma"), voire des profs de français ayant seulement le FLE (il faut au mini thèse+mention maxi+publications+expérience+"affinité"+chance). Cependant, ailleurs (en privince), ce serait autre chose. Mais il faudra frapper toutes les portes jusqu'à ce que la caverne d'Alibaba s'ouvre.

Yukumizu
29/05/2005, 15h44
…un monde où Ishihara (le maire de Tokyo) considère qu'on a pas besoin de profs de français…
La régression du français semble bien avant même la raigne d'Ishihara.

Même les titulaires ont des cours ailleurs…
Pour ce qui est l'établissement public, c'est interdit, en théorie (j'ai pris connaissance des gens au noir), par la loi des fonctions publiques (ce n'est pas le cas des fac privées). En tout cas, comme je l'ai dit précédemment, la titularisation de changé de cours est peu et ce, dans n'importe quel domaine (plus particullièrement en France). En tout cas, ce qui regarde le quemandeur (missflo) n'est pas un poste fixe, à propos duquel tu développes, me semble-t-il, tes argments. L'intéressé(e) cherches un job. Si ce dernier entre en lisse dans le milieu FLE, moins de chance, mais en mettant en avant son profile, sa chance sera plus grande. Tu parles de Tokyo Gaigo, qui est un établissement particulier (sorte de LEA-fac), où on ne recruterais pas des latinistes (puisqu'il y en a beaucoup déjà qui sont, comme tu le dis, au "Koma"), voire des profs de français ayant seulement le FLE (il faut au mini thèse+mention maxi+publications+expérience+"affinité"+chance). Cependant, ailleurs (en privince), ce serait autre chose. Mais il faudra frapper toutes les portes jusqu'à ce que la caverne d'Alibaba s'ouvre.
T'es qui toi ?

keya
29/05/2005, 17h03
LOL c'est HS, mais ça me fait plaisir de voir quelqu'un qui s'intéresse à moi (même si parfois ce sont des pièges…). Si tu étais à la soirée d'hier, tu aurais enlevé ton souci, mais bon… Pour ta question, je t'invite à regarder mon profile et/ou à lire mes postes pour apprécier davantage ce à quoi je m'intéresse [fin de HS]

Shigu
29/05/2005, 21h57
Ce n'est que mon humble avis Keya (et je comprendrais que tu n'y tiennes compte) mais je te trouve franchement culotée de mettre en doute les propos de Maruchan , enseignant là-bas depuis 5 ans, tandis que toi, tu sembles n'y avoir jamais été....

Ce n'est en aucun cas de la lèche au cas ou l'idée te viendrait en lisant ce post, mais quelqu'un qui y est depuis un certains nombres d'années me semble plus à même d'avoir une vision objective sur ce type de sujet.

Je te souhaite bon courage pour la suite malgré tout.

Shigu~~

keya
29/05/2005, 23h02
Je m'excuse de répliquer (je n'ai pas envie) mais, si dans mon entourage familial, il y avait des profs de français? J'en ai deux à Tokyo et un en France. Par ailleurs, je n'ai jamais dit que la situation était facile dès le départ, ni remet en question le propos de maruchan à propos de la galère des prof du français au Japon. J'ai simplement ajusté mon discours au cas paritculier de missflo mais bon… Il est probable que tous ces malentendus viennent de mon incompténce linguistique du français qu'est ma L2 (comme chacun le sais…).

LosinGrip
29/05/2005, 23h18
Alors juste mon avis concernant ceux qui voudraient s'expatrier au Japon pour enseigner le français.

Je pense très honnêtement qu'il est malhonnête de partir enseigner le français là-bas sans avoir une bonne connaissance du français et sans avoir la passion de l'enseignement.
Il me semble que certains tentent tout pour aller vivre au Japon, y compris l'enseignement pour lequel ils ne sont pas particulièrement passionnés. D'un point de vue moral je trouve ça dommage.

En effet, ici en France, certains japonais, tout comme les français au Japon, se proposent d'enseigner le japonais en cours particuliers. Bien souvent, il s'agit de personnes qui ne savent pas enseigner, et de plus qui ne maîtrisent même pas leur langue maternelle, et non plus la langue du pays dans lequel ils enseignent.

L'enseignement est un métier pas un passe temps, surtout quand on fait payer les élèves.

missflo
30/05/2005, 11h53
J'espère que tu ne parles pas pour moi, car j'ai toujours voulu enseigner le français, j'ai passé les concours d'enseignement cette année (capes et agreg), et au niveau scolaire j'ai bac S mention bien, prépa littéraire pendant deux ans, licence mention bien, maîtrise mention TB, et je donne des cours particuliers depuis 5 ans, je parle anglais et russe couramment, latin et grec. Je pense ajouter à tout cela mention FLE, vu que j'ai déjà les diplômes en lettres classiques et que j'ai eu des UV de linguistique, si je passe quelques exams complémentaires je devrais pouvoir arranger tout ça.
Juste pour préciser qu'il ne faut pas faire de généralités.. Il y a aussi des gens qui ont "la vocation".. Maintenant, l'enseignement au Japon je ne m'y suis penchée que depuis quelques temps, je pensais plutôt à un pays anglophone au début, mais pour le moment j'en suis juste à prendre les infos pour voir si c'est faisable.
J'ajoute à tout cela que certains semblent avoir une bien piètre opinion des profs : certes d'après ce que j'ai pu lire ce job paraît être la solution de facilité pour un français qui veut s'expatrier (je dis bien "paraît" car à mon humble avis il n'en est rien), mais il existe aussi des gens, dont je fais partie, qui font tout pour que leurs élèves réussissent, qui restent parfois 1h30 en cours alors qu'on ne les paie qu'1h, et qui sont heureux quand le gamin leur ramène une bonne note, si si ça existe encore..

Excusez moi , je m'emballe un peu, mais je suis passionnée, j'aime ce que je fais, je voulais juste le signaler, il n'y a rien dans ce post qui soit dirigé contre quiconque.

aritomi
31/05/2005, 12h24
...mais il existe aussi des gens, dont je fais partie, qui font tout pour que leurs élèves réussissent, qui restent parfois 1h30 en cours alors qu'on ne les paie qu'1h, et qui sont heureux quand le gamin leur ramène une bonne note, si si ça existe encore...


Ca arrive aussi au Japon, meme chez des gens qui au depart n'ont pas forcement la vocation. Et puis, comment peut-on savoir si on a la vocation sans avoir essaye d'enseigner ? (juste pour preciser, cette phrase n'est pas pour toi missflo)

LosinGrip
31/05/2005, 12h39
Il faut aussi parler de compétences. Je ne parle pas pour toi missflo, ce n'est pas la peine de s'énerver devant son PC, et je rappelle qu'une des qualités exigées pour être professeur, c'est la patience :wink: .

Avoir la pédagogie c'est bien, mais si les connaissances sont vides, ça ne servira pas à grand chose.

Je ne sais pas pour le Japon, en tout cas en France, il y a bon nombre de professeurs qui ne sont pas qualifiés pour apprendre le japonais au français. Surtout des japonais d'ailleurs. D'abord parce qu'ils ne parlent pas aussi bien français que japonais, et aussi parce que leur niveau de japonais n'est pas si élevé que cela (un peu comme les français en bac +3 ki écriV Komsa).

J'en retrouve même dans ma fac des comme ça (enfin ça c'est un problème d'argent, les facs françaises étant tellement pauvres qu'elles ne peuvent se payer des diplômés :roll: ).