PDA

Afficher la version complète : Sexualité Métro > voitures réservées aux femmes ?



Pages : 1 [2]

Kaji
24/04/2005, 14h42
De l'art de deterrer les threads... :lol:



Bref, ce n'est pas nouveau. Les femmes japonaises ont simplement peur d'avoir honte ou pense être humilié d'avantage en déclarant qu'elles se sont faites peloter (culture japonaise oblige). La solution japonaise logique était donc de créer une voiture différente pour les femmes. Comme en France, on règle les conséquences du problème et pas les causes.

Un peu rapide comme conclusion sur la "culture japonaise", je trouve !
Les filles japonaises n'ont pas peur d etre humiliees davantage, elles ont surtout peur de represailles de la part de l'agresseur (avec toutes les histoires de stalker et compagnie, pas etonnant)... Les filles ici ne sont pas toutes habituees a tenir tete aux hommes. L'aide des personnes alentour n'est pas non plus garantie (en France non plus d ailleurs). Elles ont peur et prient pour que ca passe vite, elle ne se disent pas "mon dieu je suis japonaise, nous sommes au japon et je vais avoir honte de me faire toucher!"

Ce n'est pas non plus le cas de toutes. L'autre jour dans la yamanote, une femme d'une quarantaine d'annee a reveille tout le wagon en criant contre un peloteur, elle est descendue tout de suite en disant qu elle allait appeller la police, le gars savait plus ou se mettre, tout le monde le regardait en coin, l'humiliation c'etait plutot pour lui non ?!

Ce n'est pas la premiere fois que je le dis, ne pas resumer la "culture japonaise" a quelques pages de GTO par pitie... toutes les filles ne sont pas toutes des jeunes et jolies enseignantes au coeur pur comme Fuytsuki qui rougissent et prennent leur mal en patience quand elle se font toucher, tous les oyaji ne sont pas des peloteurs qui saignent du nez comme Uchiyamada etc.

skydiver
24/04/2005, 15h06
Le métro de Mexico aussi possède des wagons réservés à la gente féminine.

25/04/2005, 10h18
Entièrement d'accord avec Kaji. Il y a pleins de filles en France qui n'osent rien dire quand on les tripote. La différence c'est qu'au Japon, ils ont cherché une solution au problème. On peut critiquer, d'aillleurs dans le sujet on voit des " oui mais " et des "il faudrait "en attendant c'est déjà une reconnaissance du problème et un début de reflexion.

Effectivement l'idéal seraient qu'il n'y ait pas de violence sur terre, que tout le monde ait de l'argent etc.. mais c'est pas le cas - c'est triste :cry: - Et le temps que les mentalités changent... Donc en attendant même si ça n'arrive pas tous les jours de se faire tripoter, ça fait rudement plaisir d'être tranquille.

A Kobé je ne l'utilisais pas ce wagon car de toute façon les hommes ne m'approchaient pas à moins de 20 m mais j'ai trouvé l'idée plutôt bonne. On n'est pas obligé d'y monter mais de savoir qu'il y a un wagon de disponible, ça donne un sentiment de sécurité, et c'est trés agréable.

Personnellement si ce genre d'idée pouvaient venir en France, je pense que ce serait mieux que rien. Les prétextes du genre - oui mais c'est pas une solution on peut faire ça... - sont bien beaux mais en général ceux qui parlent pour casser les idées des autres ne font rien pour faire avancer les choses.

keya
26/04/2005, 21h19
c'est une bonne analyse

xewefaram
01/05/2005, 13h54
C'est vrai que je suis allé un peu vite... Et que la culture japonaise ne se résume pas à travers quelques mangas (heureusement). Je voulais illustrer le phénomène et montrer qu'il était connu depuis longtemps grâce à cet exemple (la meilleure preuve est qu'il y a des wagons spéciaux).

Ce que je veux dire c'est que ce problème (l'existence des pervers) n'est pas particulier au Japon car c'est ce que semblait dire certains. Et je pense que c'est bien la culture du "non-dit" japonaise (qui n'est pas omniprésente ni même peut-être majoritaire), autrement dit la peur de l'humiliation qui fait que quelques/beaucoup/certaines femmes n'avouent pas s'être faite peloter. --> Cet état de fait renforce le problème, c'est indéniable. Par ailleurs, ce fait est bien réel car si TOUTES les femmes dénoncaient systématiquement le coupable il n'y aurait pas ou peu de peloteurs.

La seconde hypothèse est que les femmes ne disent rien parcequ'elles ont peur des représailles... Je crois que c'est vrai, mais ce n'est pas la seule explication car quand on connait les conséquences de tels actes au Japon (actes connus et reconnus comme je viens de le dire) pour les coupables (ou ceux qui n'étaient pas là au bon moment), je crois que cette explication (la peur des représailles) n'est pas suffisante. Il y a encore des policiers au Japon quand même ? Les gens ne se sentent pas dans l'insécurité... Je me trompe ?

Kaji a dit :
mon dieu je suis japonaise, nous sommes au japon et je vais avoir honte de me faire toucher! Je suis, bien sûr, d'accord avec ça et c'est vrai que je me suis mal exprimé. Ces femmes se sont faites touchées et elles ont honte (japonaise = française = italienne = femme). --> Je pense simplement que la culture japonaise amplifie cette honte. D'ailleurs, voilà encore une citation :

Les filles ici ne sont pas toutes habituees a tenir tete aux hommes. Pourquoi ? N'est-ce pas lié à ce que je disais justement ?

Elles n'ont donc pas peur QUE des représailles mais (il me semble) qu'elles ont aussi honte de ce qui s'est passé et cela n'est pas particulier à la femme nippone. Beaucoup de femmes violées ont trop honte de ce qui leur est arrivé et ne viennent pas porter plainte (cela est vrai dans tous les pays). Toutefois, je me répète, la culture nippone amplifie ce phénomène.

Il y a des pervers en France, comme au Japon. Pour autant, y a t'il des voitures de métro ou de RER réservés aux femmes en France ? Non. Pourquoi ? Parcequ'il y aurait moins de pervers ? Parceque cette solution est trop "radicale" ?

Ce particularisme nippon est donc bien la conséquence d'un autre particularisme... Lequel ? Mon explication n'est sans doute pas la seule mais elle est néanmoins à prendre en compte (relire le passage sur la femme japonaise d'Amélie Nothomb dans "Stupeur et tremblements").

Maintenant je n'ai pas dit non plus que j'étais contre cette solution de faire une voiture séparée. Si cette solution fait diminuer le nombre d'atouchements c'est une bonne solution (ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit). Il n'y a rien à dire à ça. En même temps, ça limite les échanges humains... Parcequ'en fait, il n'y a pas que des pervers sur Terre. Non ? Il y a aussi des gens qui discutent ou qui sont gentils. Si, si. :?

Pour finir, c'est sûr aussi qu'on ne peut pas faire de généralités abusives et j'imagine que beaucoup de femmes japonaises ont une réaction saine comme celle dans la yamanote. Voilà mon point de vue (qui évolue aussi grace à vous) ! :wink:

keya
01/05/2005, 18h28
Ce particularisme nippon est donc bien la conséquence d'un autre particularisme... Lequel ?
Ils ne veulent pas d'ennui. Ah, c'est réducteur comme conclusion?

02/05/2005, 17h48
xewefaram,

Je ne suis pas du tout convaincue par ce que tu dis et je ne saisis pas bien tes raisonnements - manquent de clareté -

Déjà je n'accepte pas l'idée de "culture du non dit" qui pour moi est un gros préjugé, mais admettons... Même en accpetant cela, je ne pense pas que cette "différence culturelle" soit réellement significative dans les comportements d'aujourd'hui, et entraine une amplification du phénomène. Je n'ai pas de chiffres pour appuyer mes propos, simplement je me base sur ma petite expérience. Donc si tu n'as pas plus d'eau à apporter à ton moulin, j'ai du mal à considérer ton hypothèse sérieusement.

Par contre la solution pour contrevenir à ce problème pourrait refleter certains aspects propre à chaque culture - à prendre quand même avec des baguettes - c'est bien pour ça qu'à mon avis, envisager une voiture pour femme en France n'est pas concevable car j'entends déjà de hauts cris de ceux qui considèrent la séparation des sexes comme une pratique du moyen âge.
De mon côté j'estime que la neutralisation des pervers relève de l'utopie, qu'on peut toujours tenter de trouver une solution plus durable et pratique que celle de la séparation mais qu'en attendant ce genre de dispositifs peuvent en contenter deux ou trois.

keya
02/05/2005, 22h52
Déjà je n'accepte pas l'idée de "culture du non dit" qui pour moi est un gros préjugé, mais admettons... Même en accpetant cela, je ne pense pas que cette "différence culturelle" soit réellement significative dans les comportements d'aujourd'hui…
Il y a une thèse qui suggère que le comportement gestuel des Japonais contemporains (notamment des filles tokoïtes) se modifie et ce, ces dernières années! La culture du non-dit, décrite par E.-T. Hall il y a 3 décénies (la culture de haut contexte, selon sa terminologie), n'est, paraît-il, plus valable à ce public. Il en va de même pour le comportement verbal. Oups, je suis HS, je me tais.