kokoku
18/01/2005, 21h14
Même s'ils ne sont pas en mesure de conquérir seuls le monde aérien, les Japonais pourraient bien devenir les arbitres du combat entre Américains et Européens. Airbus qui, en 2003, a été abandonné par ANA et n'aura bientôt plus un seul appareil en vol chez les compagnies nippones, en sait quelque chose. Non seulement le Japon est devenu le banquier de son principal concurrent, Boeing, mais les transporteurs aériens ANA et JAL sont également deux des principaux clients de l'américain et de son futur 7E7."Pendant longtemps, nous n'avons pas été importants pour Airbus. le consortium s'est soucié des marchés européens et transatlantique, puis des nouveaux débouchés comme la Chine. Nous ne sommes une priorité pour lui que depuis peu, alors que cela fait plus de cinquante ans que Boeing travaille avec nous au quotidien. En plus Boeing, c'est un groupe, Airbus un puzzle", rétorque le responsable d'une compagnie aérienne japonaise.
Car sur le front industriel, le constat est tout ausi cruel."Airbus n'a pas de patron aujourd'hui au Japon. Cela montre l'importance qu'il accorde à ce pays. Les Européens veulent des partenariats industriels mais ils sont mal organisés. Lorsque les dirigeants de Boeing discutent avec ceux de Mitsubishi, ils peuvent évoquer tous les sujets. Des hélicos aux avions en passant par la défense. EADS (maison mère d'Airbus),lui, perd son temps en luttes stériles et valse d'un partenaire japonais à l'autre au fil des projets.Ca n'est pas sérieux", remarque un connaisseur du secteur.
"Boeing a mis la barre très haut. Il confie aujourd'hui plus d'un tiers du développement de son nouveau modèle aux Japonais. Jamais Airbus n'acceptera de faire la même chose, ce serait l'émeute en Europe. On ne veut leur donner que les miettes" explique un diplomate soulignant que les Japonais fournissent à peine 2 à 3% des pièces composantes de l'A380.
Seuls, les Japonais n'ont guère de chance de devenir un jour une grande puissance aéronautique. En revanche, ils pourraient très bien jouer un rôle de plus en plus essentiel au sein d'un tandem nippo-américain acharné à se dresser sur la route de l'Européen Airbus.
(Source Les Echos 17 janvier 2005)
Car sur le front industriel, le constat est tout ausi cruel."Airbus n'a pas de patron aujourd'hui au Japon. Cela montre l'importance qu'il accorde à ce pays. Les Européens veulent des partenariats industriels mais ils sont mal organisés. Lorsque les dirigeants de Boeing discutent avec ceux de Mitsubishi, ils peuvent évoquer tous les sujets. Des hélicos aux avions en passant par la défense. EADS (maison mère d'Airbus),lui, perd son temps en luttes stériles et valse d'un partenaire japonais à l'autre au fil des projets.Ca n'est pas sérieux", remarque un connaisseur du secteur.
"Boeing a mis la barre très haut. Il confie aujourd'hui plus d'un tiers du développement de son nouveau modèle aux Japonais. Jamais Airbus n'acceptera de faire la même chose, ce serait l'émeute en Europe. On ne veut leur donner que les miettes" explique un diplomate soulignant que les Japonais fournissent à peine 2 à 3% des pièces composantes de l'A380.
Seuls, les Japonais n'ont guère de chance de devenir un jour une grande puissance aéronautique. En revanche, ils pourraient très bien jouer un rôle de plus en plus essentiel au sein d'un tandem nippo-américain acharné à se dresser sur la route de l'Européen Airbus.
(Source Les Echos 17 janvier 2005)