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Afficher la version complète : Cinéma - Acteur - Sessue Hayakawa (1889 - 1973)



Shinjuku
08/06/2013, 00h12
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Un post consacré à Sessue Hayakawa, acteur, producteur et réalisateur japonais qui a fait l'essentiel de sa carrière aux USA (en passant aussi par la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne) avec quelques films japonais par ci par là (quand ce n'est pas indiqué, les films sont américains).
Une grande partie des films dans lesquels il a joué sont aujourd'hui considérés comme perdus car Sessue Hayakawa (de son vrai nom Kintarô Hayakawa, de son nom d'artiste Sesshû Hayakawa et par une mauvaise transcription en Europe Sessue Hayakawa) a connu son heure de gloire à l'époque du muet. D'après mes sources seuls les films en gras sont les films qui existent encore, je ne peux pas par contre vérifier si ses films japonais sont disponibles. Certains d'entre vous auraient-ils des infos à ce sujet? J'ai mis les studios de production pour les films japonais. Certains d'entre vous auraient-ils des affiches, des résumés d'histoire, des liens utiles à propos de ces films, notamment pour la version japonaise des Misérables d'après Victor Hugo de 1950?

L'acteur a connu une grande popularité dans les années 10 aux USA puis au début des années 20 en France avant de tomber un peu dans l'oubli. Son rôle dans Le pont de la rivière Kwai lui permettra de gagner un oscar. Il passera dix ans de sa vie en France (entre 1937 et 1947), gagnant sa vie en vendant ses peintures notamment.

1914
O mimi san: Charles Miller (cm)
the courtship of O san: Charles Miller (cm)
the geisha: Raymond B. West (cm)
the ambassador’s envoy: Reginald Barker (cm)
the wrath of the gods: Reginald Barker
a tragedy of the orient: Reginald Barker (cm)
a relic of old Japan: Reginald Barker et Thomas H. Ince (cm)
star of the north: Jay Hunt et Thomas H. Ince (cm)
the curse of caste: Reginald Barker (cm)
the village ‘neath the sea: Jay Hunt et Thomas H. Ince (cm)
the death mask: Thomas H. Ince (cm)
the typhoon: Reginald Barker
the hateful god: Scott Sidney (cm)
nipped: George Osborne (cm)
the vigil: George Osborne (cm)
mother of the shadows: George Osborne (cm)
the last of the line/ pride of race: Thomas H. Ince (cm)

1915
after five: Oscar Apfel et Cecil B. DeMille
the famine: Geroge Osborne (cm)
the Chinatown mystery: Reginald Barker (cm)
the clue: James Neil et Frank Reicher
the secret sin: Frank Reicher
forfaiture (the cheat): Cecil B. DeMille
tentation: Cecil B. DeMille

1916
alien souls: Frank Reicher
the honorable friend: Edward LeSaint
the soul of Kura san: Edward LeSaint
the Victoria cross: Edward LeSaint

1917
each to his kind: Edward LeSaint
the bottle imp: Marshall Neilan
the jaguar’s claws: Marshall Neilan
forbidden paths: Robert Thornby
Hashimura Togo: William C. DeMille
the call of the east: George Melford
the secret game: William C. DeMille

1918
the hidden pearls: Geroge Malford
the honor of his house: William C. DeMille
the white man’s law: James Young
the bravest way: George Melford
the city of dim faces: Geroges Melford
his birthright: William Worthington
the temple of dusk: James Young
banzai: ?? (cm)

1919
a heart in pawn: William Worthington
the courageous coward: William Worthington
his debt: William Worthington
the man beneath: William Worthington
the gray horizon: William Worthington
the dragon painter: William Worthington
bonds of honor: William Worthington
the illustrious prince: William Worthington
the Tong man: William Worthington

1920
the beggar prince: William Worthington
the brand of Lopez: Joseph De Grasse

1920
the devil’s claim: Charles Swickard
Li Ting Lang: Charles Swickard
prince d’orient (an arabian night): Charles Swickard

1921
the first born: Colin Campbell
black roses: Colin Campbell
where lights are low: Colin Campbell
the swamp: Colin Cambell

1922
five days to live: Norwan Dawn
the vermillon pencil: Norwan Dawn

1923
la bataille/ the danger line: Sessue Hayakawa et Edouard-Emile Violet (France)

1924
J’ai tué! / fidélité : Roger Lion (France)
the great prince Shan: A.E. Coleby (Grande-Bretagne)
sen yan’s devotion: A.E. Coleby (Grande-Bretagne)

1929
the man who laugh last: ?? (cm)

1931
daughter of the dragon: Lloyd Corrigan
Around the world in 80 minutes with Douglas Fairbanks: Victor Fleming

1932
taiyo wa higashi yori: Sessue Hayakawa (Japon, Shôchiku)

1933
Nanko fushi: Ikeda Tomiyasu (Japon, Uzumasa Hassei)

1934
bakugeki hikôtai: Shin Nezu et Genjiro Saegusa (Japon, Uzumasa Hassei)

1935
Tojin Okichi: Taizô Fuyushima (Japon, Shinko Tokyo)

1937
atarashiki tsuchi/ die tochter des samurai (la fille du samouraï): Arnold Franck et Mansaku Itami (Allemagne/Japon)

1937
Yoshiwara: Max Ophüls (France)
Forfaiture: Marcel L’Herbier (France)

1938
tempête sur l’Asie: Richard Oswald (France)

1942
patrouille blanche : Christian Chamborant (France)
Macao, l’enfer du jeu : Jean Delannoy (France)

1943
malaria : Jean Gourget (France)

1943
le soleil de minuit : Bernard Roland (France)

1946
le cabaret du grand large : René Jayet (France)

1947
quartier chinois : René Sti (France)

1949
Tokyo Joe : Stuart Heisler

1950
captives à Bornéo (three came home) : Jean Negulesco
harukanari haha no kuni : Daisuke Itô (Japon, Daiei)
re mizeraburu : kami to akuma : Daisuke Itô (Japon, Toyoko)
re mizeraburu : kami to jiyu no hata: Masahiro Makino (Japon, Toyoko)

1953
Akoroshi: Sasaki Yasushi (Japon, Tôei)
Higeki no shogun Yamashita Hobun: Saeki Kiyoshi (Japon, Tôei)
Kurama Tengu to Katsu Kaishû: Tomiyasu Ikeda (Japon, Shintoho)

1954
nihon yaburezu : Yutaka Abe (Japon, Shintoho)

1955
la maison de bambou (the house of bamboo) : Samuel Fuller (Japon)

1956
Yarodomo omote e dero: Kobayashi Tsuneo (Japon, Tôei)
Ikare! Rikidozan: Kobayashi Shigehiro (Japon, Tôei)

1957
le pont de la rivière Kwaï (the bridge on the river Kwai) : David Lean (Grande-Bretagne)

1958
le kid en kimono (the geisha boy) : Frank Tashlin

1959
vertes demeures (green mansions) : Mel Ferrer

1960
Saïpan (hell to eternity) : Phil Karlson
les Robinsons des mers du sud (swiss family Robinson) : Ken Annakin

1962
the big wave: Tad Danielewski
the daydreamer : Jules Bass (voix)

1966
bosu wa ore no kenju de: Murayama Shinji (Japon, Tôei)

1967
junjo nijuso: Umezu Meijiro (Japon, Shôchiku)

télévision:

1958
fraft television theater (the sea is boiling hot)
studio one (kurishiki incident)
the red skelton show (Bolivar and the lost patrol)
la grande caravane (the wagon train) (the sakae ito story)

1963
route 66 (two strangers and an old enemy)

KoYuBi
15/06/2013, 14h08
Merci pour la découverte Shinjuku. J'aurais bien aimé que tu donnes ton avis ou un commentaire plus personnel. Les films que tu as vu avec lui par exemple, si tu as des recommandations, pourquoi tu t'es penché sur lui...? :)

Shinjuku
20/06/2013, 15h41
Pourquoi je me suis penché sur lui? Tout d'abord parce que c'est le premier acteur japonais à être devenu une star du cinéma mondial, bien avant Toshirô Mifune et parce que, de façon étrange, il n'est pas devenu célèbre dans son pays mais aux USA tout d'abord. Dans les années 10, le star system commence à s'amorcer et Sessue Hayakawa en a bénéficié avant d'être peu à peu recalé par la politique agressive du gouvernement américain à l'encontre des immigrants, notamment japonais aux tout début des années 20. Il était l'un des acteurs les mieux payés de l'époque. Il est également devenu célèbre en France à la fin des années 10 et dans les années 20, il a fait l'objet de plusieurs couvertures des magazines de cinéma de l'époque. Il sera ensuite peu à peu oublié du cinéma et aujourd'hui peu de ses films sont encore visibles. Pour ma part je n'ai vu que Forfaiture (la version française de 1937), Captives à Bornéo (1950) et Le pont de la rivière Kwai (1957). Dans ces trois film Sessue Hayakawa interprète systématiquement un individu quelque peu sadique, envers une femme qu'il souhaite posséder dans Forfaiture et envers ses prisonniers dans les deux autres films. C'est ce même type de rôle qui l'avait rendu célèbre dans la première version de Forfaiture de 1915 où l'ignoble personnage (un aristocrate birman) n'hésite pas à marquer au fer rouge une femme blanche. Sessue Hayakawa avait la cote auprès des femmes occidentales parce qu'il faisait preuve à la fois de charme (il s'habillait à l'occidental et montrait facilement le luxe dans lequel il vivait) et d'exotisme avec des rôles très ambivalents, mélange de fascination/répulsion.

KoYuBi
21/06/2013, 16h12
Et bien merci Shinjuku c'est bien intéressant. Je ne pense pas regarder ses films mais j'apprécie ton point de vue.