Suikasensei
08/02/2012, 03h18
En travaillant sur un texte, je me suis rendu compte de quelque chose qui m'arrive souvent mais à laquelle je n'avais jamais prêté grande attention, et je serais très curieux de connaître les expériences des japonisants du site en la matière.
Je veux parler de la mémoire immédiate lorsqu'on lit du japonais, par comparaison avec le français. Si je lis une phrase d'une quinzaine de mots en français, je peux détourner les yeux et la ressortir immédiatement telle quelle. Pour le japonais, c'est une autre affaire. Il m'arrive souvent de lire une phrase et de très bien la comprendre, mais si je dois lever la tête et la dire à voix haute, souvent je me rend compte que je me trompe sur un mot, voire je bloque, ou en tout cas je dois réfléchir et le processus est bien moins instinctif qu'en français. Bien sûr ceci est encore plus vrai si la phrase comprend des mots que je maîtrise mal ou que je ne connais pas.
Deux raisons envisageables à mon avis:
- mon niveau de japonais oral (j'apprends le japonais, tout seul pour la plus grande partie, depuis 7 ans environ - j'en suis au JLPT2 mais je manque quand même d'un peu de fluidité à l'oral. Je cherche souvent des mots que je connais pourtant, dès lors que la conversation décolle un peu vers des sujets complexes). Cela peut impliquer que je n'ai pas encore assez de pratique pour avoir développé suffisamment de structures "réflexes" dans mon langage et qui feraient que je n'aie pas à réfléchir à certaines tournures. D'où une connexion intuitive qui se fait en français mais pas (encore?) en japonais lorsque j'essaye de me rappeler d'une phrase comme décrit plus haut.
- tout simplement le fossé entre les langues, et ce de la même façon que pour la vitesse de lecture: je pense avoir atteint dans ce domaine ma vitesse de croisière, ça m'étonnerait que je parvienne à augmenter ma vitesse de lecture et me rapprocher d'un japonais natif. Donc de la même façon, il y a peut être un fossé trop grand lorsqu'on apprend le japonais à un âge autre que très jeune, pour parvenir à développer un niveau qui permette de ne jamais douter, comme pour le français, dans ce domaine.
Bref, voici mes réflexions sur le sujet, je serais vraiment intéressé de lire vos avis et savoir si vous rencontrez le même type de soucis.
Je veux parler de la mémoire immédiate lorsqu'on lit du japonais, par comparaison avec le français. Si je lis une phrase d'une quinzaine de mots en français, je peux détourner les yeux et la ressortir immédiatement telle quelle. Pour le japonais, c'est une autre affaire. Il m'arrive souvent de lire une phrase et de très bien la comprendre, mais si je dois lever la tête et la dire à voix haute, souvent je me rend compte que je me trompe sur un mot, voire je bloque, ou en tout cas je dois réfléchir et le processus est bien moins instinctif qu'en français. Bien sûr ceci est encore plus vrai si la phrase comprend des mots que je maîtrise mal ou que je ne connais pas.
Deux raisons envisageables à mon avis:
- mon niveau de japonais oral (j'apprends le japonais, tout seul pour la plus grande partie, depuis 7 ans environ - j'en suis au JLPT2 mais je manque quand même d'un peu de fluidité à l'oral. Je cherche souvent des mots que je connais pourtant, dès lors que la conversation décolle un peu vers des sujets complexes). Cela peut impliquer que je n'ai pas encore assez de pratique pour avoir développé suffisamment de structures "réflexes" dans mon langage et qui feraient que je n'aie pas à réfléchir à certaines tournures. D'où une connexion intuitive qui se fait en français mais pas (encore?) en japonais lorsque j'essaye de me rappeler d'une phrase comme décrit plus haut.
- tout simplement le fossé entre les langues, et ce de la même façon que pour la vitesse de lecture: je pense avoir atteint dans ce domaine ma vitesse de croisière, ça m'étonnerait que je parvienne à augmenter ma vitesse de lecture et me rapprocher d'un japonais natif. Donc de la même façon, il y a peut être un fossé trop grand lorsqu'on apprend le japonais à un âge autre que très jeune, pour parvenir à développer un niveau qui permette de ne jamais douter, comme pour le français, dans ce domaine.
Bref, voici mes réflexions sur le sujet, je serais vraiment intéressé de lire vos avis et savoir si vous rencontrez le même type de soucis.