PDA

Afficher la version complète : Procédure pour travailler au Japon - Expat' 2012



Pages : [1] 2

Naiku
06/09/2011, 12h47
Bonjour à tous,

Apres avoir fouiné dans divers sujets sur ce forum, je ne parviens pas à trouver réponses à toutes mes questions. (où alors j'ai loupé des sujets, pas impossible)

Pas de projet farfelu ou indécent de ma part, je ne pars pas à l'improviste dans un pays que je ne connais pas.

Je travaille actuellement en France, dans le secteur de l'informatique (dev web, administration de bdd principalement). Comme ce métier peut être réalisé d'un peu n'importe où dans l'absolu, j'ai pu négocier une expatriation acceptée par mon boss.

Seulement, j'en viens à me poser diverses questions, selon le cas de figure que je choisirai

1) Ma première pensée, il y a quelques temps était : "vivre a Tokyo en touchant mon salaire français"&"garder le même contrat que j'ai actuellement avec mon entreprise française" mais après une brève analyse, cela voudrait dire "vivre 3 mois au Japon, puis reprendre un billet un week-end pour faire une sortie du territoire pour revenir quelques jours après". Économiquement pas très intelligent, je pense que je continuerai de cotiser en France comme si au final je résidai en France, de même pour les impôts ?

2) Changer de contrat, passer sous la direction d'une même entreprise (même gérants) basée elle à Hong Kong. En tant qu'expat, de quel "régime", quel visa, puis-je bénéficier ? Ne dépendant plus de la France, le salaire qui m'était versé (et l'autre partie versé à l'état) disparaissent donc. Je devrais avoir un salaire plus élevé, mais comment cela peut-il se passer vis-à-vis des cotisations ? Et du système social également, bien que non résident français, je garde ma nationalité, ais-je des droits qui s'évaporent quand je décolle de Roissy ?

J'aurais sans doute d'autres questions qui me viendront à l'esprit, peut-être dues aux remarques que vous me ferez parvenir (si toutefois ce sujet interesse :p )

Merci


Edit : je viens de m'apercevoir que je ne suis pas dans la bonne section, si un admin peut replacer le sujet, merci à lui.

icebreak
07/09/2011, 01h24
Ça signifie que y a 2 questions.

1) Même salaire en france, avec le taux de change EURJPY de 108 tu vas te faire plumer et ça risque de descendre. Et effectivement en sortant du territoire ça va être accepté 1 fois mais pas deux au risque d'un refoulement du territoire pour travail déguisé. Tu ne peux pas y vivre, juste y séjourner temporairement.

2) Je ne connais pas le droit de Hong Kong, car ce n'est pas relié au Japon.

TeBu
07/09/2011, 04h55
Bonjour

J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de questions mélangées sur des problèmes bien distincts.

Question 0 : as-tu un visa pour venir travailler ? (mon impression : non)
Il me semble que c'est la première chose à régler. Pas de visa, tu pourras faire un ou deux fois une entrée pour séjour temporaire, après ce sera un miracle si tu ne te fais pas choper et expulser. Sans compter que sans visa, tu auras beaucoup de mal à obtenir des choses assez utiles comme un téléphone portable, un appartement (longue durée), etc.

Question 1, supposons que l'histoire du visa est réglée (soit dit en passant, ce n'est pas évident-évident au vu de la description) et que tu travailles légalement en longue durée au Japon. Tu es alors soumis au fisc nippon, même si tes revenus sont en France ou aux îles Caïmans. Le régime applicable va varier suivant ton statut fiscal (résident fiscal ou non), qui va varier suivant la durée depuis laquelle tu résides au Japon. Vu de la France, même chose, la question est de savoir si tu seras résident fiscal ou non (de tête c'est 180 jours dans l'année en France). Ton salaire peut être versé en France, mais si tu n'y résides pas et que ton travail est hors de France pour une activité qui n'a pas grand chose à voir avec la France, je ne vois pas de raisons qu'il soit imposable pour toi en France (pour ton employeur, je n'en sais rien). Tu déclarerais tes revenus (BRUTS) dans le système japonais (tu peux faire à la source aussi, mais bon dans ton cas ça ne me semble pas applicable).

Question 2, je n'ai pas tout compris. Disons que vu du Japon, les visas disponibles sont les mêmes que tu viennes de France, de Hong Kong, d'Equateur ou d'Afrique du Sud. Sur les cotisations à Hong Kong en imaginant que tu vives au Japon : aucune idée, cf remarque d'icebreak. Tu paieras de toutes facons des cotisations au Japon, mais aucune idée de l'existence ou non d'un accord sur les cotisations sociales entre HK et le Japon.

Règle l'histoire du visa avant tout.

Naiku
07/09/2011, 08h18
Ça signifie que y a 2 questions.

1) Tu ne peux pas y vivre, juste y séjourner temporairement.



Ok, je me doutais bien que faire ces allers retours ne pouvaient pas fonctionner sur du long terme.

@Tebu : En effet, je n'ai pas de Visa, et je dirai même plus que je ne sais pas auquel je pourrais prétendre. J'ai pu lire qu'il en existait des différents selon le secteur d'activité. J'imagine que c'est plus facile pour de grosses sociétés ayant un très fort capital d'envoyer des expats ou leur entreprise est déjà intégrée. Si ce projet abouti, (et j'y compte bien quand meme :) ) je serai résident fiscal du Japon, le retour en France ne se faisant que très rarement, uniquement pour revoir la famille.

Merci à vous deux de m'avoir éclairé davantage.

icebreak
08/09/2011, 00h43
Non mais pour avoir l'Intransferee Visa, faut que la boite est une existence légale au Japon et que tu es mini 1 an d'ancienneté dans cette boite.
Donc faut d'abord faire une boite au Japon qui réponds aux critères du visa.
Dans ton cas c'est mal barré.

Il n'y a pas de visa pour free lance.
Tu ne peux prétendre à aucun visa en l'espèce.

Naiku
08/09/2011, 08h48
Non mais pour avoir l'Intransferee Visa, faut que la boite est une existence légale au Japon et que tu es mini 1 an d'ancienneté dans cette boite.
Donc faut d'abord faire une boite au Japon qui réponds aux critères du visa.
Dans ton cas c'est mal barré.

Il n'y a pas de visa pour free lance.
Tu ne peux prétendre à aucun visa en l'espèce.


Pourquoi ce serait mal barré ? La création d'une KK est-elle si compliquée à ce moment-là ?
L'entreprise étant dans le commerce international, un visa existe bien pour cette branche.

Merci encore pour vos réponses.

icebreak
09/09/2011, 01h33
Pourquoi ce serait mal barré ? La création d'une KK est-elle si compliquée à ce moment-là ?
L'entreprise étant dans le commerce international, un visa existe bien pour cette branche.


Parce qu'il suffit pas de créer une boite pour pouvoir y avoir un visa.
Faut qu'elle ai une existence monétaire. En gros faut un investissement annuel de 5 millions de yen OU l'engagement de 2 permanents japonais (ou visa permanent).
Pour pouvoir ESSAYER de faire un Business-Investor visa.

Ou alors il y a un Japonais à la tête de la boite et tu es juste un employé avec le risque de te faire virer. Mais tu oublies les conditions précédentes et dans ce cas il faut juste que tu es les études dans le domaine du post et un BAC+3 minimum.

La création d'une boite n'est pas compliqué mais ça n'a rien à voir avec les exigences du Business/Investor Visa dans le domaine.
Tu me fais plaisir tu cherches un peu, j'ai déja poutré un mec pas plus tard qu'il y a 2 semaines sur le même sujet.

TeBu
09/09/2011, 03h01
Parce qu'il suffit pas de créer une boite pour pouvoir y avoir un visa.
Faut qu'elle ai une existence monétaire. En gros faut un investissement annuel de 5 millions de yen OU l'engagement de 2 permanents japonais (ou visa permanent).
Pour pouvoir ESSAYER de faire un Business-Investor visa.


Si je ne m'abuse, autre solution que la KK ou autre personne morale, créer un bureau de rep (連絡事務所) pour devenir simple représentant de la boite au JPN, auquel cas pas de KK, pas d'investissement, etc. Le visa concerné par cette manip est Company Internal Transfer.

Sauf que ca implique pas d'activité commerciale (c'est un bureau de représentation), et donc il faut faire très très gaffe à ne rien vendre, ne jamais émettre de facture, ne pas avoir de "client" au sens propre du terme, sinon, plonc, découverte des joies du contrôle fiscal nippon.

Momix
09/09/2011, 10h14
As-tu moins de 30 ans ? Si oui, tu peux prétendre à un Working Holiday VISA d'un an, pendant lequel tu peux vivre au Japon tout en travaillant pour ta boite française à distance. Ce blogger a fait ça : http://davidstosik.fr/content/grand-projet .

Dans le même esprit, grâce au décalage horaire, tu auras tes matinées libres, tu peux donc t'inscrire à des cours de japonais avec un pre-college visa d'un an ou deux.

Dans les deux cas, étant donné que tu n'as pas de revenus au Japon, tu ne déclares rien et au vue des autorités, tu n'as pas à payer de taxes. Par contre, tu paieras des charges en France. Si tu es éligible pour le WHV, ça porte à 3ans le nombre d'années maxi ou tu peux y rester. C'est plutôt pas mal déjà en attendant une autre formule.

Si je me trompes, que les experts n'hésitent pas à me corriger.

TeBu
09/09/2011, 10h50
Dans les deux cas, je ferais gaffe aux transitions un peu hâtives.

Si tu ne déclares rien, oui, sûr tu ne paieras pas d'impôts. Ca sera de la fraude, c'est tout.

S'il suffisait d'être payé depuis l'étranger pour ne pas payer d'impôts, ça serait la fête.

Je regarde la page 1 (sur 70) du guide envoyé avec les déclarations de revenu. Ca ne va pas bien loin...

Cas le plus "light" = un résident fiscal non-permanent (i.e. quelqu'un de nationalité étrangère qui habite au Japon en résidence principale depuis moins de 5 ans), avec un salaire perçu à l'étranger => toute somme envoyée au Japon est considérée comme imposable. Pas moi qui l'invente... Page 1, paragraphe 1-2 pour ceux qui cherchent.

Fin bon après on pourra argumenter que le fisc n'ira pas vérifier les sommes envoyées. Mais on pourra aussi argumenter que vivre au Japon pendant 3 ans en pipotant qu'on n'a pas de revenus (du tout) c'est le meilleur moyen de se prendre un contrôle fiscal des autorités japonaises. Et là, bonne chance.

Momix
09/09/2011, 13h10
Il ne faut pas oublier que tu n'as pas de compte bancaire au Japon, tu n'as aucune existence fiscale au Japon. Après, montrer que l'on paye des impôts en France doit sauver, je pense, du moins s'il y a une convention entre les deux pays. Mais, il faut comprendre ma proposition avant tout, le but n'est pas de faire de l'évasion fiscale, le but est de se faire un VISA adapté et de ne pas payer DOUBLEMENT des impôts, c'est tout.

Dans tous les cas, je crois que les impots sont toujours payés au pays où tu perçois ta rémunération.
Exemple : un freelance ayant ses clients en France (ET SON COMPTE BANCAIRE, car je pense que c'est ça qui fait la différence) et résidant au Japon paiera des impots en France et non au Japon.

Naiku
09/09/2011, 13h25
Tout d'abord, merci encore pour ces réponses qui apportent beaucoup de renseignements.

@TeBu : Concernant le visa Company Internal Transfer, je ne l'avais jamais vu, ou passé outre mes recherches, ça mérite que j'approfondisse la dessus.

@Momix : oui j'ai bien moins de 30 ans, mais j'ai déjà bénéficié d'un WH il y a 2 ans. Concernant le paiement d’impôt, en effet, c'est pour éviter une double taxation.

@Icebreak : attendre qu'on me donne des infos sans en chercher à côté ne m’intéresse pas, donc oui ;)


Sur ce, je m'en vais glaner des infos sur ce fameux visa présenté par TeBu

TeBu
09/09/2011, 16h40
Donc : en japonais le visa est 企業内転勤, plus d'infos ici (http://www.moj.go.jp/ONLINE/IMMIGRATION/ZAIRYU_NINTEI/zairyu_nintei10_13.html)

Momix : La question n'est pas de savoir ou est ton compte en banque, la question est de savoir de quel pays tu es resident fiscal. Grosse, grosse difference. Ton existence fiscale n'a rien a voir avec l'existence d'un compte en banque au Japon (d'ailleurs bonne chance pour resider au Japon sans avoir de compte). L'existence fiscale au Japon est definie comme le lieu de la residence principale (definition en page 2 dudit document que je n'ai pas sous les yeux). En France c'est (de tete) plus de 180 jours habitant en France.

Les impots ne sont pas payes dans le pays ou tu recois ta remuneration. Ca serait trop facile, tu creees un compte en banque a Monaco, tu demandes a te faire payer sur ce compte, et finis les impots sur le revenu.

Donc : si tu (ou un freelance) travailles au Japon, pour des clients qui te payent en France, que tu es resident fiscal au Japon, alors tu payes tes impots au Japon, mais pas en France, et aucune obligation de payer des impots sur ces revenus en France car tu n'y es pas resident fiscal (sauf si tu fais des gains directs dessus, style interets ou placements).
Tu ne paieras pas doublement les impots.

Que ton ou tes comptes soient en France, en Suisse, au Vanuatu ou au Japon, le principe est le meme. Apres, ce que tu declares, c'est ton probleme. Les histoires de paradis fiscaux, c'est simplement que les sommes sur lesdits comptes sont incontrolables, mais legalement tu es oblige de les declarer a ta residence fiscale (en tous cas au Japon). Tu ne le fais pas, c'est ton probleme et ton bins si tu as un controle.

Et le tout n'a absolument rien a voir avec le visa. D'ou ma remarque initiale sur le fait qu'il y avait plusieurs questions melangees.

Bref, mieux vaut etre clair : le visa n'a pas grand-chose a voir avec l'imposition.

Momix
09/09/2011, 22h07
Bon. Tu as l'air de maîtriser mieux que moi cette histoire donc au temps pour moi.

TeBu
10/09/2011, 01h36
Pas de pbs... Je me suis juste arrache les cheveux sur ma declaration nippone un certain nombre de fois :)

icebreak
12/09/2011, 00h50
@TeBu : Concernant le visa Company Internal Transfer, je ne l'avais jamais vu, ou passé outre mes recherches, ça mérite que j'approfondisse la dessus.

C'est le Intracompany Transferee visa, celui dont je parlais plus haut. Celui qui te demande d'avoir 1 an d'ancienneté dans la boite d'origine avant de pouvoir faire une expatriation. Il demande aussi les diplômes qui vont avec la lettre de mission mini BAC+3 et c'est limité dans le temps à 3 ou 5 ans (oublié).
Et je "crois" pas qu'il ne soit valide pour un bureau de représentation. Uniquement parce qu'un bureau n'a pas d'existence légale.

Documents demandés
http://www.japaneselawtranslation.go.jp/law/detail/?id=1927&vm=04&re=01



Activities on the : 当該(とうがい)the part of a personnel who is transferred to a business office in Japan for a limited period of time from abusiness office established in a foreign country by a public or private organization which has a head office, branch office orother business office in Japan, and who engages in the activities listed in the right-hand column of the "Engineer" and"Specialist in Humanities/International Services" sections in this table at this business office.



Intra-company Transferee

Documents certifying the activity, its duration and position of the person concerned.
Documents certifying an annual income and tax payment.



申請人が次のいずれにも該当していること。
The applicant must fulfill all of the following requirements.

一 申請に係る転勤の直前に外国にある本店、支店その他の事業所において一年以上継続して法別表第一の二の 表の技術の項又は人文知識・国際業務の項の下欄に掲げる業務に従事していること。
(i) The applicant must have been employed at the main office, branch office, or other office outside of Japan for at least 1 year immediately prior to his/her transfer to Japan, during which time he/she was engaged in duties whichfall under the categories of "Engineer" or "Specialist in Humanities/International Services" as listed in the right-handcolumn of Appended Table I (2) of the Immigration Control Act.
二 日本人が従事する場合に受ける報酬と同等額以上の報酬を受けること。
(ii) The applicant must receive no less remuneration than would a Japanese national for comparable work.



Précisions ici
http://www.immi-moj.go.jp/english/keiziban/happyou/sougou.pdf

Voici l'application
http://www.moj.go.jp/content/000052346.pdf






(http://www.moj.go.jp/content/000052346.pdf)

TeBu
12/09/2011, 04h15
Ice : a priori c'est tout à fait faisable, plusieurs cas concrets en tête.

Il serait sinon impossible d'avoir un bureau de représentation pour une boîte française avec un Français à la tête (ça serait un peu violent...).

Les activités du bureau de rép sont ultra-réglementées, c'est ça le point noir.

icebreak
12/09/2011, 07h33
C'est exactement ce que je dis. Impossible avec un simple bureau de représentation. Voila pourquoi les boites FR confie souvent la prospection commercial à d'autres boites ou viennent ici sous Temporary Stay de 3 mois. La raison principales et l'immigration illégale. Comment vérifié que chaque bureau de représentation n'est pas juste une couverture pour avoir un visa ? Sinon je connais des milliers de boites brésiliennes qui aurait au Japon leur bureau de représentation ;)

C'est ce cas particulier du droit de l'immigration japonais qui t'explique pourquoi 90% des boites françaises ont un boss japonais à leur tête. Ça évite ce genre de merde. Ou bien quelqu'un de marié à une japonaise ou détenteur de visa permanent. A ne pas confondre les lois d'immigrations et celles sur les sociétés.

Après moi je t'aurais prévenu.

TeBu
12/09/2011, 09h34
Je suis certain que l'option monter un bureau de rép avec un visa inter company tranfer est faisable (ou alors je connais quelques fraudeurs :) ).

Et filtrer la pertinence desdits visas en fonction du projet est bien le boulot de l'immigration... D'où probablement l'absence de bureaux de rép brésiliens en masse.

Quoi qu'il en soit, vu le projet de Naiku, c'est plus ou moins la seule voie à explorer (hors mariage, s'entend).

sleidia
12/09/2011, 15h23
Ok, je me doutais bien que faire ces allers retours ne pouvaient pas fonctionner sur du long terme.

Pas exact.
Cela fonctionnera sans aucun problème si tu alternes de la manière suivante advitam eternam : 3 mois au Japon > 3 mois à Hong Kong > 3 mois au Japon > etc... en simple touriste.
La solution est donc de choisir les deux pays et non un seul.
Le point noir c'est que tu serais alors payé et imposé en euros en France.

rai
12/09/2011, 17h22
bonjour,

je me retrouve avec des questions similaires, je me permets donc de rejoindre la conversation :p

une entreprise Française (conseil informatique), sans bureau de représentation au Japon, vient de se trouver un client Japonais, et me propose une mission d'1 an. ils me laissent carte-blanche pour définir mon contrat

option 1) je rejoins la boîte Française en tant qu'employé standard, et ils m'envoient au Japon en mission longue / détaché. Dans ce cas, je suis payé en France et je paie les impôts en France, c'est clair. Mais quid du visa côté Japon? que demander pour couvrir 1 an sans avoir besoin de quitter le territoire tous les 3 mois?

option 2) je crée ma boîte à HK et je travaille chez le client Japonais, mais au nom de la boîte Française, qui me paie en Euros sur mon compte à HK... a priori, pas d'imposition...
qu'en pensez-vous? j'ai du mal à voir quel Visa demander dans ce cas. si je dois en faire la demande au nom de ma boîte à HK ou bien au nom de la boîte Française qui me sous-traite. et enfin, si je dois déclarer les revenus reçus à HK à l'administration Japonaise

option 3) je propose au client Japonais de m'embaucher directement pour 1 an. ça me semble moins "traditionnel" mais ça simplifierait sans doute les démarches de Visa et l'imposition. mieux vaut le proposer en tant qu'individu? ou bien au titre d'une boîte à HK? problème dans les 2 cas: je court-circuite la boîte Française, qui risque de ne pas apprécier

option 4) je propose à la boîte Française de leur monter leur bureau de représentation au Japon... raté, car je n'ai pas l'année d'ancienneté obligatoire mentionnée par Icebreak

Pensez-vous à d'autres modèles possibles?

Grand merci !

PS: n'hésitez pas à me le dire si je dois plutôt créer un topic à part.

icebreak
13/09/2011, 01h00
Pour le visa je vois que l'option 3 avec un contrat d'un an avec le client japonais.
Les impôts seront pris à la source mais ça suppose aussi que tu as les compétences universitaires et les études du métier pour lequel tu postules.
Même avec un travail et/ou une compagnie on peut se voir refuser un visa pour ne pas satisfaire aux critères d'expériences et d'éducation.

Les autres options ne sont pas valides en termes de visa, donc j'en profite pour répondre à Tebu.
Et oui y a des exceptions, j'ai moi aussi dans le temps trafiquer 2,3 trucs mais faut être habile.
Donc oui tu connais quelques fraudeurs car on ne peut pas se faire faire de visa avec un simple bureau de représentation qu'on dirigerais.


Pour les allers/retours indéfinis j'y crois pas trop.
En fait il faut juste une putain de sacré bonne raison vis-à-vis de l'immigration japonaise donc ça peut effectivement marcher mais pas avec tout le monde.
Et on risque l'exclusion du territoire pour 5 ans à ses frais en cas de suspicion de travail illégal au Japon.

TeBu
13/09/2011, 04h28
Ice > En dehors de mon expérience perso (je reconnais, ça peut tout à fait avoir ses limites et je ne peux qu'être tombé sur des cas particuliers), tu peux aussi te référer à source http://www.juridique.jp/sejour03changetravail.html , paragraphe "Expatrié sans organisme d'accueil au Japon". Il y a quand même un paquet de boîtes et organismes avec juste des bureaux de rép et des étrangers à leur tête.

Après, on pourrait aller demander directement à cette avocate, la CCIFJ, ou même à l'immigration, ou faire une expérience sur un cas réel si tu y tiens...

sleidia
13/09/2011, 06h35
Pour les allers/retours indéfinis j'y crois pas trop.
En fait il faut juste une putain de sacré bonne raison vis-à-vis de l'immigration japonaise donc ça peut effectivement marcher mais pas avec tout le monde.
Et on risque l'exclusion du territoire pour 5 ans à ses frais en cas de suspicion de travail illégal au Japon.

Pour l'avoir fait un certain nombre de fois, je confirme qu'il n'y aura aucun problème sur le long terme à condition que les entrées soient bien espacées de 3 mois.
Faut juste pouvoir montrer des garanties financières (relevé bancaire) et pouvoir s'exprimer très correctement en Japonais.
En fait l'immigration tolère ce type de pratique à condition que la présence au japon ne soit pas supérieure à 6 mois par an.
Quand on me demande des explications sur les motifs de l'entrée, je donne toujours la suivante: j'adore le japon et j'économise en France pour profiter du pays en tant que touriste car de toute façon je n'ai pas l'intention d'y vivre continuellement parceque le travail y est trop dur.
C'est toujours passé comme une lettre à la poste.

Pour se faire exclure du territoire je vois vraiment pas ce qui faut faire comme stupidité... et puis de toute façon, on est averti à l'avance si vraiment on abuse trop (espacement des entrées trop court).

Naiku
13/09/2011, 08h45
Le problème de cette solution est une dépense dans le loyer en double, ainsi que des frais supplémentaires tous les 3 mois.

Naiku
13/09/2011, 08h47
Selon je ne sais plus quel membre, il déconseillait ce site ainsi que celle qui s'en occupait. Les infos sont toutes fiables tout de meme ?

TeBu
13/09/2011, 08h56
Si juridique.jp ne va pas (je ne connais pas cette fille, n'ai jamais utilisé ses services), tu peux regarder le Jetro, qui rentre dans la catégorie des sources crédibles aussi http://www.jetro.go.jp/en/invest/setting_up/laws/section2/page4.html

Et je cite la partie intéressante :


------------------------------
A foreign company can establish a business presence in Japan in one of four ways, as described in 1.1 "Types of operation in Japan". Typically, however, companies do so by establishing a representative office, branch, or subsidiary company. The relationship between each of these types of operation and the status of residence of their representatives is determined by the conditions and criteria for each status, but the following is generally likely to be applicable:

Representative of representative office: "Intra-company Transferee"
Representative of branch: "Intra-company Transferee" or "Investor/Business Manager"
Representative of subsidiary company: "Investor/Business Manager"

sleidia
13/09/2011, 11h00
Le problème de cette solution est une dépense dans le loyer en double, ainsi que des frais supplémentaires tous les 3 mois.

Si tu fais dans la location temporaire, pas de double loyer et les seuls frais supplémentaires seront les billets d'avion.
La location temporaire est très bien organisée au Japon (Leopalace) et j'ai trouvé des offres très intéressantes à Taiwan.
Par contre je sais pas pour Hong Kong.

icebreak
14/09/2011, 00h51
tu peux aussi te référer à source http://www.juridique.jp/sejour03changetravail.html

Je croyais que tout le monde savait ce que je pensais des avocats d'immigration comme Juridique.jp qui te promettes toujours que ça va marcher tant que tu payes...Des tas d'amis se sont fait avoir à payer pour rien...Je hais ces types.


The relationship between each of these types of operation and the status of residence of their representatives is determined by the conditions and criteria for each status, but the following is generally likely to be applicable:

J'aime beaucoup le JETRO et son "likely". En gros ils en savent rien et ne peuvent pas être catégorique car c'est à la discrétion pleine et entière de l'immigration. Et c'est vraiment à la tête du client. Je pense qu'il faut avoir un dossier solide d'une grosse boite étrangère pour qu'un tel dossier passe. Pas impossible mais faut rentrer dans tous les critères et à l'aise. Suffit pas d'avoir le bureau et le job déja.

Quant à Sleidia, je connais des gens qui ont déja été exclus du territoire malheureusement et sans avoir été prévenu. Juste en rentrant de Corée. Toujours à la discrétion de l'immigration.

rai
14/09/2011, 02h27
Merci pour ta réponse Icebreak. Donc a priori, à moins de signer directement avec le client Japonais, pas de Visa de travail.

Je me demande comment font toutes les entreprises étrangères, sans bureau de représentation, qui envoient leurs consultants au Japon pour des missions long terme chez leurs clients Japonais. Tu penses qu'ils travaillent tous par tranche de 3 mois en Visa touriste?

Un client Japonais ne peut pas "sponsoriser" le Visa de travail d'un employé d'un fournisseur étranger?

Merci !!