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Iwarebiko
31/08/2011, 16h40
Bonjour tout le monde!
Je me présente, je m'appelle Valentin, j'ai 20 ans, je viens de finir ma prépa et je vais bientôt rentré en 1ère année de cycle ingé dans une école nommée ESIGELEC (fait désormais parti du groupe des écoles des mines). A ce jour je connais, comme langues étrangères : anglais (niveau B2), allemand (niveau B1) et espagnol (niveau B1). Je veux me diriger vers la dominante mécatronique. alors je voudrais connaitre votre avis ou votre expérience en ce qui concerne les ingénieurs au Japon (possibilités d'emploi, le salaire, la langue). De plus j'ai lu que le niveau de japonais est primordial pour avoir un poste au Japon donc je pense prendre japonais comme langue à la rentrée (proposé par mon école). en fait j'hésite à garder allemand car l'Allemagne est réellement un pays de cocagne en tant qu'ingénieur mais je ne veux pas y travailler (ah oui je ne souhaite pas rester en Europe pour mon avenir). Ce que je veux est travailler au Japon ou en Corée. Donc svp faites moi part de vos avis et expériences.:D


P.S : Je suis nouveau membre de ce site, je trouve le design très bien et le forum est vraiment très clair. Merci pour ce beau forum.

Tokkotai
31/08/2011, 18h00
Je fais pas avancer le schmilblick mais tu aurais dû commencer l'apprentissage de cette langue beaucoup plus tôt, tu aurais pu faire un stage au Japon avec ton école d'ingé, ce qui aurait été très déterminant dans ton CV pour une carrière là-bas.
Désolé pour cette contribution pas très utile mais c'est tout ce que je peux te dire, je suis pas assez qualifié pour te parler du reste.

oldergod
01/09/2011, 11h52
N'ecoute pas Tokkotai.
Tous les inge qui sont au Japon n'ont en tres grande majorite, pas appris le Jap avant leur ecole.

Par contre ce qui peut etre tres important, c'est de faire un cursus avec un an d'echange dans une fac jap. Avec ca, tu prends n’importe quel VIE des ta graduation.

TeBu
01/09/2011, 12h22
N'ecoute pas Tokkotai.
Tous les inge qui sont au Japon n'ont en tres grande majorite, pas appris le Jap avant leur ecole.

Par contre ce qui peut etre tres important, c'est de faire un cursus avec un an d'echange dans une fac jap. Avec ca, tu prends n’importe quel VIE des ta graduation.

D'accord pour dire que la plupart ont commence le jpn à l'école (et oublié l'Allemand en ce qui me concerne), et que l'échange avec une université JPN est très valorisant pour décrocher un VIE. par contre, "n'importe quel VIE" c'est un peu poussé... Il y a un minimum de compétition... Ce serait étonnant de ne pas décrocher un VIE au bout du tunnel avec un an d'échange et un bon niveau de japonais, mais que ce VIE soit exactement dans un champ d'activité précis, faut pas exagérer.

Sinon, pour répondre à ta question initiale :
- Sois tu vises un emploi d'ingé dans une boite jpn au japon dans un domaine qui te branche, auquel cas ton diplôme français ne vaudra tripette (bon courage pour expliquer le système des écoles françaises), ton salaire à l'embauche sera, euh, faible, si embauche il y a, et il faudra masteriser le japonais à un niveau qu'il sera difficile d'atteindre en 3 ans en France.
- Sois tu vises une boîte étrangère, auquel cas tu as tes chances via la case VIE. Sauf que ca ne sera pas nécessairement dans le champ qui te branche. Et ca te met le pied à l'étrier pour la suite.

oldergod
01/09/2011, 14h53
par contre, "n'importe quel VIE" c'est un peu poussé... Il y a un minimum de compétition... Ce serait étonnant de ne pas décrocher un VIE au bout du tunnel avec un an d'échange et un bon niveau de japonais, mais que ce VIE soit exactement dans un champ d'activité précis, faut pas exagérer.
Pour l'industrie ok. Mais les boites en generales sont de grosse multinationale, une fois rentre, tu peux aspirer a beaucoup de boulots differents dans la meme entreprise. Ca fait aussi un joli blason sur le CV d'avoir une grosse multi et ca permet de changer de taf plus facilement.

Pascal
01/09/2011, 15h26
Bonjour!




Contrairement à mon habitude, je vais commencer par les points
positifs. Il faut dire que dans votre cas, il y en a.


1. Vous avez l'air de savoir ce que vous voulez faire. Le mot
mécatronique a l'avantage de bien délimiter quelque chose d'assez
précis contrairement au mot informatique, par exemple. Donc
continuez dans cette voie puisque c'est ce qui vous plaît, ne
faites surtout pas l'erreur de chercher la niche qui a du débouché,
ce qui revient à accepter de faire n'importe quoi pourvu que la voie
soit libre d'obstacles.


2. Vous avez l'avantage d'être polyglote en plus d'être
(potentiellement) ingénieur. Soyons franc, l'allemand et l'espagnol
ne vous serviront à rien (*). Mais ça dénote une certaine
ouverture d'esprit. Quelques cours de japonais à l'école
d'ingénieur suffiront à vous lancer.


(*) Comme d'habitude, selon toute probabilité. Il est certain que
si vous trouvez une gâche chez Siemens Japon, vous pourrez (peut-être)
exploiter votre allemand, mais ce ne sera pas dans le technique.


Maintenant quelques remarques sur ce que vous avez écrit:
- Je ne sais pas ce que veut dire B2 ou B1 sauf pour les vitamines.
Si vous faites un CV, je vous conseille de préciser avec des acronymes
que tout le monde comprend, ou alors d'expliciter B1 et B2. Si vous
dites j'ai eu 900 au TOEIC, tout le monde vous comprendra, même au Japon.
- Comme brièvement évoqué plus haut, si vous faites un CV pour le Japon,
évitez d'essayer d'expliquer le système français. Au Japon, personne ne
sait ce qu'est l'école des Mines dont vous parlez. À la limite, c'est
contre-productif si l'employeur ouvre son dico et finit par penser que
vous êtes spécialiste de l'industrie minière.
Ni les Mines, ni Supélec, X, Centrale, etc... Et pour tout dire,
sans vouloir vous offenser, je ne connaissais pas l'ESIGELEC avant
d'avoir fait un tour sur le web il y a quelques minutes. Dites
que vous sortez de de la faculté technique de l'université de xxx
(ville ou académie, xxx大学の工学部). Je sais bien que pour un ex-taupin,
ça peut faire un peu mal aux seins que d'être pris pour un "faqueux"
ordinaire, phénomène classique de clan, mais c'est le prix à payer
pour aller à l'étranger, pas uniquement au Japon.


En ce qui concerne les possibilités pour un ingénieur en mécatronique:
Des programmeurs sur PC, on en trouve un char et une barge, il y en a
partout. Programmeur tout court, c'est difficile à placer.
Des gens qui sont capables à la fois de créer un système autonome
(embarqué) et d'écrire son soft, il y en a nettement moins. Si vous ajoutez
quelques notions de physique pour faire des produits pour le monde réel,
si vous ajoutez l'aspect traitement de signaux ou communication ou robotique
(typiquement les divers aspects du domaine mécatronique), il n'y a plus
personne. Du moins pas à la sortie de l'école.
Alors je pense qu'il y a de la place dans le domaine mécatronique
pour quelqu'un qui cultiverait une certaine polyvalence.


Pascal

Xerius
01/09/2011, 16h34
Hello !

Par rapport à ce qui a été dit précédemment, j'insiste juste sur le fait qu'il ne faut pas trop t'affoler pour la langue. Bien sûr, il va falloir t'y mettre sérieusement (je doute que les cours suffisent), mais pour un stage ou un V.I.E ce n'est clairement pas le point le plus important.

Dans mes recherches de stage ou de V.I.E ces derniers mois, je pensais avoir deux défauts :
- Un niveau de japonais moyen (plutôt bon en compréhension orale et mauvais dans le reste).
- Ne jamais avoir étudié/résidé/travaillé à l'étranger.

Au final, j'ai été surpris de constater que le premier n'a jamais été un problème (pourtant je n'ai rien cherché à cacher), alors que le second m'a été reproché systématiquement pour les V.I.E et parfois même pour les stages.

Bref, si tu peux passer un semestre à l'étranger fonce (même si ce n'est pas au Japon), l'essentiel étant, au niveau professionnel, de prouver à tes futurs recruteurs qu'ils peuvent te choisir sans risquer de te voir rentrer déprimé en France au bout d'un mois (et donc de devoir rendre des comptes...).

morrisson
01/09/2011, 23h25
L'allemand peut être très pratique, un gros site de stage/emplois au japon est www.kopra.org et y'a principalement des entreprises allemandes, qui demandent souvent allemand/anglais/japonais ;)

Iwarebiko
02/09/2011, 11h06
Je tiens à tous vous remercier pour ces si rapides réponses, merci beaucoup. En ce qui concerne l'apprentissage de la langue, j'ai déjà commencé (je pense maîtriser les bases). Pour le VIE oui j'y pense et mon école a un partenariat avec une université japonaise donc je vais travailler du mieux que je peux pour la décrocher. En revanche je ne veux pas juste une université partenaire (u.p) car je sais que en général c'est assez mal vu des entreprises car les u.p sont des périodes où l'on fait rien ou pas grand chose. Il serait préférable je pense d'effectuer ma troisième année à l'étranger afin d'obtenir mon diplôme. De plus mon niveau de japonais aura évolué j'espère.

Merci encore pour vos avis.

P.S : merci pour le site morrisson (et certes je vais abandonner l'allemand au niveau scolaire mais pas au niveau personnel)

Iwarebiko
02/09/2011, 11h12
Hello !

Par rapport à ce qui a été dit précédemment, j'insiste juste sur le fait qu'il ne faut pas trop t'affoler pour la langue. Bien sûr, il va falloir t'y mettre sérieusement (je doute que les cours suffisent), mais pour un stage ou un V.I.E ce n'est clairement pas le point le plus important.

Dans mes recherches de stage ou de V.I.E ces derniers mois, je pensais avoir deux défauts :
- Un niveau de japonais moyen (plutôt bon en compréhension orale et mauvais dans le reste).
- Ne jamais avoir étudié/résidé/travaillé à l'étranger.

Au final, j'ai été surpris de constater que le premier n'a jamais été un problème (pourtant je n'ai rien cherché à cacher), alors que le second m'a été reproché systématiquement pour les V.I.E et parfois même pour les stages.

Bref, si tu peux passer un semestre à l'étranger fonce (même si ce n'est pas au Japon), l'essentiel étant, au niveau professionnel, de prouver à tes futurs recruteurs qu'ils peuvent te choisir sans risquer de te voir rentrer déprimé en France au bout d'un mois (et donc de devoir rendre des comptes...).



Merci pour ce "réconfort" Xerius. Pour ma part j'ai déjà résidé à l'étranger (ce mois de juillet dans une famille irlandaise). et au point de vue travail je pense que je ferai l'affaire je suis un hard worker ^^ non vraiment. Oui et le V.I.E j'y pense sérieusement.

Iwarebiko
02/09/2011, 11h25
Bonjour!




Contrairement à mon habitude, je vais commencer par les points
positifs. Il faut dire que dans votre cas, il y en a.


1. Vous avez l'air de savoir ce que vous voulez faire. Le mot
mécatronique a l'avantage de bien délimiter quelque chose d'assez
précis contrairement au mot informatique, par exemple. Donc
continuez dans cette voie puisque c'est ce qui vous plaît, ne
faites surtout pas l'erreur de chercher la niche qui a du débouché,
ce qui revient à accepter de faire n'importe quoi pourvu que la voie
soit libre d'obstacles.


2. Vous avez l'avantage d'être polyglote en plus d'être
(potentiellement) ingénieur. Soyons franc, l'allemand et l'espagnol
ne vous serviront à rien (*). Mais ça dénote une certaine
ouverture d'esprit. Quelques cours de japonais à l'école
d'ingénieur suffiront à vous lancer.


(*) Comme d'habitude, selon toute probabilité. Il est certain que
si vous trouvez une gâche chez Siemens Japon, vous pourrez (peut-être)
exploiter votre allemand, mais ce ne sera pas dans le technique.


Maintenant quelques remarques sur ce que vous avez écrit:
- Je ne sais pas ce que veut dire B2 ou B1 sauf pour les vitamines.
Si vous faites un CV, je vous conseille de préciser avec des acronymes
que tout le monde comprend, ou alors d'expliciter B1 et B2. Si vous
dites j'ai eu 900 au TOEIC, tout le monde vous comprendra, même au Japon.
- Comme brièvement évoqué plus haut, si vous faites un CV pour le Japon,
évitez d'essayer d'expliquer le système français. Au Japon, personne ne
sait ce qu'est l'école des Mines dont vous parlez. À la limite, c'est
contre-productif si l'employeur ouvre son dico et finit par penser que
vous êtes spécialiste de l'industrie minière.
Ni les Mines, ni Supélec, X, Centrale, etc... Et pour tout dire,
sans vouloir vous offenser, je ne connaissais pas l'ESIGELEC avant
d'avoir fait un tour sur le web il y a quelques minutes. Dites
que vous sortez de de la faculté technique de l'université de xxx
(ville ou académie, xxx大学の工学部). Je sais bien que pour un ex-taupin,
ça peut faire un peu mal aux seins que d'être pris pour un "faqueux"
ordinaire, phénomène classique de clan, mais c'est le prix à payer
pour aller à l'étranger, pas uniquement au Japon.


En ce qui concerne les possibilités pour un ingénieur en mécatronique:
Des programmeurs sur PC, on en trouve un char et une barge, il y en a
partout. Programmeur tout court, c'est difficile à placer.
Des gens qui sont capables à la fois de créer un système autonome
(embarqué) et d'écrire son soft, il y en a nettement moins. Si vous ajoutez
quelques notions de physique pour faire des produits pour le monde réel,
si vous ajoutez l'aspect traitement de signaux ou communication ou robotique
(typiquement les divers aspects du domaine mécatronique), il n'y a plus
personne. Du moins pas à la sortie de l'école.
Alors je pense qu'il y a de la place dans le domaine mécatronique
pour quelqu'un qui cultiverait une certaine polyvalence.


Pascal


Oula Pascal, d'abord un grand merci pour ce long et pertinent message débordant d'informations.

1. Oui je veux faire de la mécatronique. Je ne veux pas forcément choisir une voie où comme vous dîtes la voie est libre d'obstacles donc facilement décrocher un emploi.

2. Pour les langues oui, c'est ce que je pensais.Puis l'ouverture d'esprit est très importante aujourd'hui. Les niveaux B1-C1 et tout, il s'agit de ceci pour votre information : Le cadre européen commun de référence pour les langues ( http://www.u-picardie.fr/crl/niveaux.ht (http://www.u-picardie.fr/crl/niveaux.htm)m , juste pour voir le tableau). Pour être gradué nous devons passer le TOEIC avec un score de 750 minimum, il semble évident qu'il faut faire plus.
Et en ce qui concerne le travail au Japon en tant que mécatronicien ce la me fait plaisir de lire que du boulot il y en a! Il faut dire que la mécatronique vient du Japon. Par la suite je vais quand même essayer de garder un bon niveau en allemand au cas ou.

Merci encore pour votre message. Et puis-je vous demander ce que vous faites au Japon?

zev
02/09/2011, 13h01
La mecatro, au japon ils connaissent pas trop le terme, faudra bien expliquer ca de facon concise :)

L'important c'est de devenir expert, et donc rare. Bonne continuation :)

Suikasensei
02/09/2011, 18h34
Bonjour Iwarebiko, quelques remarques:
- tout ce que dit Pascal est a lire avec attention ;) d'autant plus que ce n'est pas marque a cote du pseudo mais dans les fils de discussion, il y a les gens qui ont une experience significative professionnelle au Japon, et ceux qui n'en ont pas. Pascal fait partie de la premiere categorie, beaucoup d'autres membres (dont moi-meme) de la seconde.
- concernant l'experience a l'etranger, la competition entre ingenieurs etant de plus en plus feroce, lorsqu'on parle d'experience significative, c'est au moins 6 mois. Le petit sejour linguistique, ca fait juste une ligne en plus sur un cv ou presque. Je parle en connaissance de cause: je suis actuellement en VIE (d'ou mon message, qui a pour but de te familiariser avec la realite du recrutement) et j'avais 8 ans d'experience a l'etranger (pas professionnelle cependant) avant de postuler - les candidats retenus apres le premier ecremage pour le poste avaient des experiences significatives egalement.

Sur les VIE en particulier: quelques faits qu'il est bon de savoir sur la facon dont on peut en decrocher un:
-le stage dans une entreprise implantee au Japon, qui te permet d'avoir une longueur d'avance sur d'autres candidats si ils ouvrent un poste. J'ai obtenu le mien de cette facon (dans mon cas, je suis aux Etats Unis et non pas au Japon mais le principe est le meme). Je pense que plus de la moitie des VIE, voire 99% pour quelques grosses boites sont obtenus de la sorte.
-candidater sur le site civiweb: tu seras pris si ils ne trouvent personne en interne qui ne les satisfasse. Dans le cas du Japon, moins de 30% des VIE trouvent de cette facon. Et ceux qui trouvent ont des profils en beton. Et meme comme ca, rien de garanti: j'ai postule il y a un peu moins d'un an a un VIE a Tokyo ou j'avais le profil ideal - sans vantardise, je pensais impossible que quelqu'un colle au poste autant que moi tellement le profil demande etait specifique, tant en termes de langues, de competences, d'experience et d'interets. Pour ne rien gacher, le type qui recrutait etait un ancien de mon ecole... Pourtant je ne l'ai pas eu - un type qui devait etre le neveu du patron m'a coiffe sur le poteau, et je n'ai meme pas eu d'entretien! Comme quoi le piston marche partout...
-la candidature spontanee: je pense que cela concerne moins de 5% des VIE, je n'en connais aucun qui ai trouve de la sorte


Enfin pour le japonais, il y a une sorte de "palier" a mon sens pour le niveau qui interesse les boites. Il est lie a un aspect tres pratique: soit tu es capable de travailler en japonais ou avec des japonais, soit tu ne l'es pas. Les "bases" ou meme le "niveau de conversation" n'interessent pas vraiment un recruteur, si ce n'est qu'il se dira que tu te pourra au moins te debrouiller dans ta vie en dehors du boulot. Si tu comprends un peu pres ce qu'on te dit mais que tu ne sais pas lire un document parce qu'il contient des kanjis compliques, on va se dire "bon donc il se demerde mais on peut pas le jeter dans le bain avec des japonais".
Je parle sans experience precise en la matiere, mais en me basant sur le bon sens et sur ce que j'ai entendu de gens qui ont vecu des annees au Japon.
Donc je te conseille de bien evaluer tes priorites: soit la langue t'interesse simplement et rien ne t'empeche de travailler a ton rythme - soit tu veux atteindre un niveau eleve et tu dois donc, vu le temps que tu as, bosser enormement. Soit c'est une passion et tu combines les deux (c'est mon cas!)

Bon courage en tout cas pour ton projet - et dis-toi que tu cours un marathon, pas un sprint. Gardes toujours en tete ton objectif et sois realiste.
Pour ma part, meme si je n'ai pas reussi a aller a Tokyo, j'ai accepte un VIE aux Etats Unis sans oublier pour une seconde mon desir de partir au Japon pour au moins quelques annees. Je fais toujours au moins 30min de japonais quotidien, et je prospecte, je fais savoir que je le parle, je fais savoir que je veux y aller, etc.
Je te souhaite bien entendu d'y reussir le plus vite possible en ce qui te concerne!

En esperant t'avoir aide.

Pascal
04/09/2011, 03h23
Bonjour!


Désolé, je ne savais pas que les niveaux B1, B2, etc, étaient clairement définis.
Mais je doute que ce soit connu ici, alors à tout hasard, je préciserais en
termes clairs.




La mecatro, au japon ils connaissent pas trop le terme, faudra bien expliquer ca de
facon concise



Tout dépend dans quel domaine vous travaillez. De mon point de vue, le terme
メカトロニックス est connu depuis longtemps. Il y avait une division mecatronics
dans la dernière multinationale où j'ai travaillé (il y a 8 ans que j'en suis
parti). J'ai actuellement 2 clients dont le nom de la boîte est *** mecatronics.
Et il y a des divisions mécatro dans toutes les grandes boîtes que je fréquente.
À tout hasard, si vous googlez メカトロニックス, vous trouverez plus d'un million
d'occurrences.




Et en ce qui concerne le travail au Japon en tant que mécatronicien ce la me fait
plaisir de lire que du boulot il y en a!



Pas uniquement au Japon. Je crois qu'il y en a partout. La virtualisation
qui se généralise a fait qu'il n'y a plus que des gens qui savent se servir
d'un PC, mais qui ne savent faire QUE ça. On a l'impression ue le vrai travail
disparaît. (le vrai travail au sens de travail qui produit des objets, pas du
soft). J'ai un mal fou à trouver des gens polyvalents pour travailler avec moi.
Quand c'est un programmeur, il ne connaît en général pas le hard et n'a jamais
travaillé avec un petit processeur. Ou alors c'est un spécialiste de l'assembleur
et je passe pour un extra-terrestre quand je lui dis que je programme en C++.
Quand c'est un électronicien en analogique, il ne sait pas programmer, etc...


Si je puis me fendre d'un conseil, vous devriez bricoler à la maison si vous ne
le faites pas encore. Faites n'importe quoi. Un thermomètre digital, une régulation
de moteur pas à pas, un altimètre, etc... Un mec qui a une expérience de hobbyiste,
ça a à mon avis bien plus de valeur sur un CV qu'une brouette de termes creux et
invérifiables. Et la cerise sur le gâteau serait de créer un club dans votre
école s'il n'existe pas encore (ou en prendre la direction dans le cas contraire).
Vous récupérez des vieux oscillos et autres appareils, vous trouvez un financement
de quelques milliers d'euros (en faisant du porte à porte chez les industriels
locaux contre publicité: vous faites une page ouèbe du club, vous écrivez sur la
page principale: financé par xxx SA, etc...)
Vous participez à des concours (Il y a au japon un concours annuel appelé robocup,
j'imagine qu'il doit y en avoir en europe, en cherchant bien).
Si vous faites ça, ça prouve :
- Que vous êtes un passionné;
- Que vous êtes un débrouillard;
- Que vous avez des qualités de dirigeant, de chef de projet etc...




Pascal

zev
04/09/2011, 22h20
Quand c'est un programmeur, il ne connaît en général pas le hard et n'a jamais
travaillé avec un petit processeur. Ou alors c'est un spécialiste de l'assembleur
et je passe pour un extra-terrestre quand je lui dis que je programme en C++.
Quand c'est un électronicien en analogique, il ne sait pas programmer, etc...


Petite disgression.

C'est aussi tres vrai en bioinformatique.
On trouve beaucoup de biologistes qui ne savent que faire des experience en wet bench, mais qui captent que dalle en maths et en modeling (modeles informatiques) tandis que beaucoup "bioinformaticiens" sont tres fort en modeling, mais ne comprennent pas la moitie du systeme biologique qu'ils utilisent. (comme quoi on peut vite faire un parallele entre une cellule et un microP, btw, j'ai aussi un peu d'experience en electronique analogique et numerique, et la theorie (fonctions de transfert, diagrammes de nyquist, bode, analyse spectrale, analyse de la reponse temporelle a un dirac ou un creneau, analyse petit/grand signal etc..) se retrouve finalement bien quand on analyse les reponses biologiques :) )

La polyvalence est, comme tu le dis, vraiment quelquechose mettre en avant

Suikasensei
05/09/2011, 03h06
Aaah les diagrammes de Bode et Nyquist... je me rappelle avoir dormi en cours tellement tout ça me barbait :)
Curieusement j'aimerais bien y rejeter un coup d'œil maintenant!
Par rapport à ce que Pascal souligne, de façon générale je crois qu'il faut toujours se demander ce qui relève de l'esbrouffe et ce qui relève du solide et du vérifiable dans un cv... même si cela ne sera pas forcément vérifié d'ailleurs! Ça paraît couler de source mais j'ai vu un nombre ahurissant de CV de gens fraîchement diplômés dont on venait à se demander si ils participaient à un concours de chevilles qui enflent. Je me souviens en particulier d'une lettre de motivation qui terminait par "ensemble, je suis convaincu que nous ferons de ce projet commun une réussite intime pour l'entreprise"...

Si je peux me permettre à mon tour une petite digression (j'ai vérifié l'orthographe, j'avais un doute...), est-ce que vous pensez qu'avec la crise que traverse le Japon les opportunités pour les étrangers, en particulier les ingénieurs ou équivalent puisque c'est le sujet, se feront paradoxalement plus nombreuses? Je pense à un éventuel "écrémage" des gens intéressés par une expérience au Japon et qui abandonneraient à cause de la situation actuelle; pas uniquement les effets de Fukushima: je crois que l'enlisement économique, politique, etc. contribuent sur le long terme à rendre le Japon moins attractif pour les "non-connaisseurs" à qui on proposerait une expatriation.

Iwarebiko
05/09/2011, 20h24
Merci à vous pour vos réponses très enrichissantes pour moi et les autres internautes intéressés par le sujet. L'apprentissage de la mécatronique viendra avec l'école c'est sûr mais effectivement Pascal, élaborer des logiciels ou petits appareils aidera sûrement à trouver un emploi. Et j'ai suivi ton conseil car depuis un an j'élabore un robot et je le programme via un logiciel sur ordinateur. Puis oui dans mon école il y a une association nommée ESIG'TRONIX (si ça t'intéresse http://www.esigelectronix.com/) et je compte m'y inscrire cette anée pour ensuite en prendre la direction. Elle participe à la compétition Eurobot, ci-joint le projet http://www.esigelectronix.com/coupe-eurobot-2011/eurobot-2011/#comment-1220.

En ce qui concerne la langue je vais me donner à fond pour l'apprendre je suis un bosseur donc je le sens bien et pour les V.I.E je verrai un peu plus tard dans mon cursus. Et quelque chose d'important aussi est de se faire un réseau que je commence à me constituer, je connais de nombreux japonais et des français travaillant au Japon, mais je dois le grossir encore. C'est pour cela que je vous demande de m'aider au niveau du réseau si vous le pouvez et si le vous le voulez surtout, je ne vous oblige pas(je sais c'est un peu sec comme demande, mais cela m'aiderai bien :)). Puis ne t'inquiète pas pour moi (si c'est le cas ;)) Suikasensei, je suis quelqu'un de raisonné donc les choses un peu fantaisistes sur les C.V ou lettre de motivation c'est pas mon genre. De plus mon frère est en école de commerce (RBS) et connaît très bien les entreprises et me conseille souvent.

En revanche la question de la crise économique qui touche le monde aujourd'hui est une "inquiétude" bien présente.

Suikasensei
05/09/2011, 22h54
Et bien ma foi ton discours est raisonné et prouve ta motivation. Je te souhaite de bien t'amuser à l'école, tout en apprenant et en construisant petit à petit ton projet. Bon courage et peut-être à bientôt un jour dans un izakaya!

Iwarebiko
08/09/2011, 06h50
Je te remercie Suikasensei. Et encore merci pour tous tes conseils et remarques.

zev
08/09/2011, 06h55
... contribuent sur le long terme à rendre le Japon moins attractif pour les "non-connaisseurs" à qui on proposerait une expatriation.

Et encore, vue la situation economique en europe, c'est pas sur!

Iwarebiko
12/10/2011, 14h00
Re-bonjour tout le monde.

Je voulais juste demander aux personnes ayant déjà travaillé au Japon si, pour le premier emploi ou stage au Japon, il est impératif de savoir écrire le japonais.

Je vous remercie d'avance pour vos réponses.

Gnurou
12/10/2011, 15h44
Ça aide c'est sûr (surtout dans une boite japonaise) mais ce n'est pas aussi important qu'être diplômé et avoir de réelles compétences dans ton domaine. À l'heure de l'informatique, des méthodes d'entrées évoluées et de rikaichan, il est préférable d'avoir un bon niveau oral sachant que tu peux te reposer sur ces outils pour l'écriture.

Bien entendu ce n'est pas à négliger pour autant (d'autant que tu es jeune) mais c'est pour te donner un ordre d'idée. Sans avoir un japonais excellent mais un bon cursus, il est parfaitement envisageable d'être ingénieur ici. En revanche avec un ikkyuu mais un diplôme inferieur à bac+5 et/ou un manque d'aptitude, ça sera beaucoup plus dur.

Pour avoir toutes les chances de ton côté : deviens très bon dans ce que tu veux faire et vise le nikyuu.

Iwarebiko
16/10/2011, 21h13
Merci de ta réponse Gnurou. C'est une réponse claire, elle me servira sûrement.