TB
04/08/2011, 00h47
Un petit papier érudit et gentiment coquin (très gentiment) sur l'influence croisée Europe-Japon en matière de maillots de bain :
« Les estampes de Hokusai et de Hiroshige ont influencé les peintres impressionnistes. L’ensemble de ces interactions a été qualifié de japonisme : l’enthousiasme esthétique et culturel d’artistes occidentaux pour différents aspects de la culture japonaise. Toutefois, les perspectives déformées des vues du mont Fuji de Hiroshige puisaient elles mêmes leur origine dans la perspective albertienne de la Renaissance déjà « recyclée » par les gravures sur cuivres des peintres rangakusha japonais de l’époque Edo. Le japonisme occidental fonctionne ainsi par couches successives d’influences réciproques. Il semble qu’il n’y ait pas de terme définitivement consacré pour nommer l’autre moitié de cette boucle de feedback : la curiosité coté japonais pour l’esthétique occidentale, et nous l’appellerons faute de mieux pour l’instant « japonisme en retour ».
La carte postale ci-dessus en donne un exemple léger, associant la Vénus d’Urbin et les maillots de bains. Cette bijin (美人) — beauté — porte un kaisuigi (海水着) — costume de bains de mer — tenue d’inspiration européenne apparue avec la mode des bains de mer qui suivit l’ouverture de la station balnéaire d’Ôiso, près de Yokohama en 1885. [...] »
Lire la suite de Japonisme en retour 逆ジャポニスム (http://culturevisuelle.org/kyorokyoro/archives/3) de Claude Estèbe, sur le blog Culture visuelle.
« Les estampes de Hokusai et de Hiroshige ont influencé les peintres impressionnistes. L’ensemble de ces interactions a été qualifié de japonisme : l’enthousiasme esthétique et culturel d’artistes occidentaux pour différents aspects de la culture japonaise. Toutefois, les perspectives déformées des vues du mont Fuji de Hiroshige puisaient elles mêmes leur origine dans la perspective albertienne de la Renaissance déjà « recyclée » par les gravures sur cuivres des peintres rangakusha japonais de l’époque Edo. Le japonisme occidental fonctionne ainsi par couches successives d’influences réciproques. Il semble qu’il n’y ait pas de terme définitivement consacré pour nommer l’autre moitié de cette boucle de feedback : la curiosité coté japonais pour l’esthétique occidentale, et nous l’appellerons faute de mieux pour l’instant « japonisme en retour ».
La carte postale ci-dessus en donne un exemple léger, associant la Vénus d’Urbin et les maillots de bains. Cette bijin (美人) — beauté — porte un kaisuigi (海水着) — costume de bains de mer — tenue d’inspiration européenne apparue avec la mode des bains de mer qui suivit l’ouverture de la station balnéaire d’Ôiso, près de Yokohama en 1885. [...] »
Lire la suite de Japonisme en retour 逆ジャポニスム (http://culturevisuelle.org/kyorokyoro/archives/3) de Claude Estèbe, sur le blog Culture visuelle.