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Afficher la version complète : Travailler au Japon - Vos critiques sur mon projet d'expatriation



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Momix
20/07/2011, 15h34
Bonjour à tous,

Ayant pu lire quelques messages de ce forum, je voulais avoir vos avis sur mon projet d'expatriation (courte --> 1 à 2 ans) au Japon.

Je me présente rapidement (pas si rapidement en fait! ) :
* J'ai 28 ans, suis ingénieur dans une grande entreprise publique française depuis 2 ans. Je suis issu des grandes écoles (double diplômes réputés). Je suis moi-même expatrié en France depuis 10 ans (je suis arrivé en France après le bac pour faire maths sup/spé).

Bref, je jouis d'une bonne situation, stable et théoriquement promis à une belle carrière si je ne fais pas trop n'importe quoi. Sauf que l'envie de m'expatrier, encore une fois, me ronge depuis bientôt 4 ans, et j'ai jusque là trop temporisé. J'ai l'impression de perdre des années précieuses de ma jeunesse et de ma liberté (je suis célibataire sans attaches particulières et ça peut changer).

Le japon m'intéresse vaguement depuis plusieurs années, mais cela s'est emballé après un voyage en Octobre 2008, où j'ai fait le Kansai. Depuis, je m'intéresse à la langue en autodidacte. Je dois aujourd'hui avoir vaguement le niveau N5 du JLPT, je compte passer le test N5 (voire N4 si je m'améliore d'ici Septembre) en Décembre 2011.

Mon projet :
Objectifs :
* Découvrir des japonais de différents milieux et âges,
* Devenir "fluent" en japonais oral et lettré (pouvoir lire le journal et des romans simples)
* Visiter et faire différents coins du Japon, y compris les campagnes (en tourisme de quelques jours ou pendant plus longtemps)
* Challenge personnel : Rompre avec mon petit confort quotidien, ma sécurité de l'emploi, découvrir des choses, retrouver le sentiment d'émerveillement que j'avais les premières années en France.

Conditions avant départ :
- Partir en décembre 2012 ou Janvier 2013 avec un congé création d'entreprise + 3 mois sur le compte épargne temps
- J'aurai un coussin financier d'une douzaine de K€
- Création d'une entreprise dans l'internet (encore à préciser) : missions de développement en freelance, petit e-business sur ebay, voire carrément débuter un projet long terme d'appli web sur le cloud.

Sur place :
- Revenus : plusieurs options à l'intérêt variable :
* Trouver une expatriation avec une boite française : me parait difficile à trouver, et moins intéressant à cause du manque d'intégration, du confort de la situation (je cherche justement à remettre en cause mon confort). Ce n'est pas flexible point de vue temps de travail, surtout en regard de mon projet.
* Chercher du travail dans une boite internationale sur place : me parait difficile car niveau de japonais insuffisant + inflexibilité sur les horaires
* Me suffire de l'entreprise que j'aurai créé entre temps : parfait  pour la flexibilité et les voyages, mais risqué : on m'a conseillé de compléter ça avec un boulot physique sur place.
* Baito : pas évident lorsqu'on ne maitrise pas assez le japonais et qu'on a 30 ans (ça ferait décalé avec mes diplômes d'être étiqueté comme "freeter"). Ceci dit, expérience humaine ++, challenge personnel ++ et fléxibilité acceptable à priori si on a confiance en ses capacités à trouver autre chose (changer carrément de région pendant le séjour parait du coup plus jouable ! )
* Les incontournables cours de langue : Je peux peut-être passer le diplôme de professeur FLE pour enseigner, mais je ne suis pas sur d'aimer ça et j'ai pas trop creusé la question encore. De plus, avec une entreprise, ça risque de me bloquer en terme de fléxibilité. Les cours particuliers peuvent peut-être m'aider, mais il faudrait mieux maitriser le japonais d'ici là...
* Autre chose si je décide de rester plus longtemps : La thèse : mes anciens profs peuvent encore me faire des recommandations, je sais que Riken (apparemment très haut niveau scientifique ?) propose des bourses à de bons profils.

- Logement :Il faudra à mon avis vivre en mode "économie", car ça m'éviterait de trop plomber mon coussin financier et ça rentre bien dans l'esprit challenge
Donc, avec ce principe, à priori, pas d'agences pour gaijin, du moins, pas pour le long terme. --> Collocation ? En famille d'accueil (ça le fait à 30 ans??) ?
- Langue : A mon avis, les cours seront obligatoires, minimum à hauteur de 2h par jour, si je veux atteindre mes objectifs. Il me semblait que le budget à prévoir pour une demi-journée de japonais quotidienne montait à 400-600€/mois ? Vous connaissez de bonnes formules? Je ne pense pas pouvoir en être capable sur le long terme en pur auto-didacte, même si le fait d'être dans le pays doit aider...

- Type de VISA : si on exclut le travail d'ingé en entreprise, pas de working visa possible à priori. Il ne me reste plus que le VISA étudiant avec une école de langue faisant "Certificate Of Eligibility" ou le Working Holiday limité à un an. D'autres possibilités selon vous ?

Voici une bonne partie de ma réfléxion, n'hésitez pas à la critiquer / compléter. Cela me permettra de la murir d'ici l'échéance que je me suis fixée.

Merci !

Momix
20/07/2011, 21h47
J'ai oublié de préciser : en France, je fais de la gestion de projet en informatique. Je ne suis pas un crack côté code(je ne fais qu'un peu d'analyse de code, je ne code jamais moi-même), mais je peux toujours améliorer mes connaissances d'ici le départ et sur place.

kururin
21/07/2011, 02h39
Je ne vais pas pouvoir beaucoup t'aider car je n'ai pas l'expérience nécessaire, mais je peux juste te faire part de ma situation personnelle. Je suis en Working-Holiday, moi aussi dans l'informatique, 31 ans, n'ayant qu'un niveau très basique en japonais et avec une dizaine de milliers d'euros comme économie. Donc à peu de choses près, j'ai le même profil que toi.
Je comptais au départ "essayer" de trouver un emploi intéressant (= dans mon domaine) mais après quelques semaines, j'ai abandonné l'idée. Je ne dis pas que c'est impossible, mais simplement que c'est difficile et je n'avais pas envie de perdre trop de temps avec ça.
A partir de là, j'ai changé mes plans et j'ai choisis de profiter de mon séjour ici en tant que "touriste de longue durée" on va dire. Rien à voir avec toi car toi tu envisages de t'installer ici quelques années et surement que ton expérience, ta motivation et tes diplomes te permettront plus de choses.
Mais je te préviens simplement que dans la perspective où tu n'as pas (ou peu) de rentrée d'argent, que tu paies un loyer, que tu comptes voyager un minimum et prendre des cours de langue, ton coussin financier ne tiendra que quelques mois.
C'est mon cas et pourtant je ne fais vraiment pas beaucoup d'extra. J'aurai tenu 8 mois, mais sans prendre de cours de langue.
Enfin voilà... sinon je laisse les autres ayant une vraie expérience d'expat te conseiller et t'aider.
Bon courage :)

Iriakun
21/07/2011, 03h09
Je voudrais en voir plus souvent des posts comme ca ou les gens examinent toutes les possibilites et ont une reelle reflexion sur le possible et l'impossible.

Parler couramment le japonais en 1 ou deux ans, ca devrait pas poser de problemes du moment qu'on ne tombe pas dans le piege a potes gaijins etc....ce qui n'a pas l'air le cas. Par contre lire le journal ou meme un roman, la je mets un gros bemol. A moins d'etre vraiment super doue ou/et de bosser mechamment son japonais plus de 4h par jour minimum dans une ecole, ca me parait difficile. En autodidacte ca ne peut pas marcher vu les objectifs fixes.Ca me fait penser a l'americaine qui etait etudiante d'echange avec moi. Elle avait un niveau debutant et s'etait achete le seigneur des anneaux en japonais...qui a vite pris la poussiere, faut pas rever en un an.
En plus pour les journaux japonais, ils repetent tous la meme chose et sont franchement tres peu interessants.

Le statut de freelance au Japon n'est pas ou peu reconnu et faut vraiment batailler pour obtenir un visa. J'ai plusieurs amis dans ce cas la mais genre 10 ans de Japon derriere donc vaut mieux oublier. Comme rentree financiere, creer son entreprise online etc... je pense que ca sera globalement le mieux avec quelques cours de francais a mi temps. Un baito, c'est franchement la misere...et pas de couverture sociale.
Le working holiday reste la seule solution et une fois sur place, si l'envie est toujours la et les revenus suivent apres un an, faire une ecole de japonais....ou bien sauver une japonaise (ou s'enfoncer dans une histoire dangereuse selon les cas cf les recentes discussions ^0^) de plus de 30 ans voulant fonder un foyer.

Le logement leopalace ou collocation ou guesthouse reste le meilleur deal surtout pour une duree de 1 a 2 ans.

Bon courage!

oldergod
21/07/2011, 04h02
Tu es de quelle nationalite ?

Momix
21/07/2011, 12h24
Tout d'abord, merci beaucoup pour vos réponses !

edit : je me rends compte que ce message est long. J'ai essayé de mettre en gras le plus important : les questions :)

Je réponds tout d'abord à oldergod : je suis aujourd'hui de nationalité tunisienne, et j'ai un dossier de naturalisation en cours. A priori, vu mon dossier, ça ne devrait pas poser de problème pour revenir en France, et éventuellement, de bénéficier des mêmes avantages que les français immigrants au Japon. De même, mon contrat avec mon entreprise en France sera juste gelé (jusqu'à 5 ans), et je peux toujours préparer un retour en France en douceur.

A Kururin, merci pour ton témoignage. Il est vrai que cela m'aide. Nos profils sont effectivement assez ressemblants et ton cas me confirme qu'un niveau basique de japonais est insuffisant. Le fait de prendre des cours coute vaguement 6000-7000€ l'année (avec Shinjuku Nihongo Gakko par exemple), ce qui gonfle beaucoup les couts (vaguement autant qu'un loyer O_o). Par contre, il faudra forcément que j'aie des rentrées d'argent. Même si, je ne reste qu'un an, ça me ferait mal de dépenser une grosse part de mes économies. Et puis, en terme de challenge, ce serait un échec. En tout cas, bon courage pour le restant de ton séjour. Si tu racontes tes aventures dans un blog, je veux bien les suivre :)

A Iriakun, l'un de mes objectifs principaux, c'est maitriser la langue. A l'oral, je suis assez confiant, mon oreille est déjà assez bonne, et mon vocabulaire s'améliore doucement même sans cours (je regarde régulièrement des animes/dorama, et j'écoute les podcasts de japanesepod101.com en niveau Lower Intermediate - Intermediate ). Par contre, pour la lecture effectivement, ça va être chaud. J'ai les minna no nihongo, et mon but est de finir les deux tomes (kanjis compris) d'ici mon départ fin 2012. Si j'arrive à sécuriser 500 Kanjis maitrisés d'ici là, ce serait bien. En fait, mon objectif côté lecture n'est trop ambitieux non plus. Mon but n'est pas de lire "Le seigneur des anneaux" en japonais. Déjà qu'en anglais, j'ai du mal à comprendre tous ces noms d'arbres et de trucs à la con...
En gros, mon objectif est de pouvoir, au bout d'un an: comprendre des papiers administratifs, lire du contenu sur le net, m'informer sur l'actualité nipponne en japonais, lire/écrire/chatter aisément, ne pas être obligé de chercher un kanji pour comprendre un nom japonais courant.

Après, si ça se trouve, même cet objectif est difficile à atteindre. En tout cas, je me dis qu'en auto-didacte, c'est hyper-chaud. Il faut être d'une motivation à toute épreuve. D'où l'obligation de prendre des cours qui coutent cher. Si vous connaissez des formules de qualité et moins cher, je suis preneur.

Cela nous mène du coup aux revenus. Est-ce que pour donner des cours particuliers, le FLE est préconisé ou est un plus ?
A mon avis, l'une des formules gagnantes peut être : pour un départ en Novembre-Décembre 2012

1) Créer mon entreprise et faire quelques cours de français au début, mais rester autodidacte et faire le touriste, faire du social et rencontrer des japonais(es).
2) Si j'arrive à assurer des revenus, au moins équivalents à mes dépenses fixes, je prends des cours trimestriels
3) Si avant Septembre, je sens que je peux tenir encore un an, je m'inscris pour un an en cours avec COE à la clé
4) Si rien de tout ça ne marche, je rentre tranquillement en France après 1 an, en ayant dépensé 10-15 briques, mais en ayant bien profité du séjour ! :P

Vous en pensez quoi ?

Si je comprends bien, les baito sont à fuire? En fait, il est vrai que je me dis que si je pars au Japon, ce n'est pas pour trimer, mais d'un autre côté, je n'ai jamais eu à faire de tels boulots, je suis un peu un privilégié (j'ai fait toutes mes études avec des bourses d'état confortables ...), et je me disais que cela pouvait être un challenge en soi de tenter des petits jobs pour le fun, sans en faire mon revenu principal, dans quel cas, il faudrait limiter les heures. ET SURTOUT, j'y voyais l'opportunité de rencontrer des japonais. En fait, j'aime aller vers les gens, mais je ne suis pas un très bon "ice breaker", cela pourrait être une bonne opportunité... m'enfin, je suis en train de digresser...
Je fais un appel à ceux qui ont eu des expériences avec les baitos ... pouvez-vous me décrire vos expériences?


Côté couverture sociale, j'ai entendu dire que dans certains pays anglo-saxons on pouvait avoir des assurances santé (avec prise en charge hospitalisation et secours) pour 1000€ à l'année ou moins. Est-ce possible au Japon ? Peut-on souscrire à ce genre d'assurance en France ?

Pour finir : Concernant le mariage avec une japonaise, pour ma part, c'est exclu (trop de différences culturelles, trop de prise de tête) :p Une petite histoire tranquille qui dure quelques mois, ça m'irait bien par contre. S'apporter mutuellement un peu de réconfort et de plaisir, tout en en apprenant plus sur une culture et une langue différente. Si une fille est preneuse, je ne serais pas contre. Par contre, je ne suis pas un dragueur pour shibuyettes décolorées et superficielles en boite de nuit : pas trop mon truc !

Est-ce que comme en France, ça arrive ce genre de relations claires dès le début ? Dans un pays où le mariage est une fin en soi, ça me surprendrait mais bon ...

Merci encore pour vos idées et votre aide.

kururin
21/07/2011, 12h49
Mon blog ultra basique : http://myoverthere.wordpress.com/ (je raconte mon excursion au Vietnam en ce moment, donc ca va pas vraiment te passionner :)).

Sinon, tu n'as pas précisé (il me semble) où tu comptais t'installer au Japon, même si Tokyo semble s'imposer. Enfin je dis ça dans le cas où tu n'as rien trouvé comme boulot en arrivant. Moi je suis à Osaka et le nombre d'offres d'emploi dans l'informatique est à des années lumières de ce que peut offrir la capitale. Ca parait évident, mais je ne pensais pas que ce serait à ce point en arrivant.

Momix
21/07/2011, 13h40
Merci pour le blog, je suivrai tes aventures. C'est dommage que tu n'aies pas mis la sélection par date. J'aime bien lire les blogs dans l'ordre chronologique :)

Sinon, dans la théorie, j'espérais faire un gros tour du Japon en faisant des arrêts réguliers dans différentes villes. Pourquoi pas, aller de plus en plus au nord au fur et à mesure qu'il fasse plus chaud...
Si ça fonctionne avec le principe "revenus par internet", je pourrai faire ça. Si, par contre, je trouve une formule boulot attirante sur Tokyo, je pourrai y rester en faisant des voyages les week-ends. J'hésitais un peu avec le Kansai (Osaka, Kyoto ou Kobe) ou Nagoya, surtout pour diminuer les frais par rapport à la ville la plus chère au monde. Mais il semble que les dépenses ne soient pas forcément beaucoup plus faibles que Tokyo. Quelqu'un confirme?

Selon le dernier classement de "The Economist", Tokyo est la ville la plus chère au monde, L'agglomération Osaka-Kobe est la 3ème, Paris est 4ème, et même Nagoya est pas loin derrière --> Toutes les grosses agglomérations = même combat ! :(

Myst
22/07/2011, 06h59
Comme le dit Iriakun, le gros piège c'est de venir au Japon pour y bosser son Japonais, et de rester entre étrangers (justement parce qu'on est encore débutant). On rentre dans un cercle vicieux, et peu d'étrangers en sortent (je ne compte même plus le nombre d'étranger rencontrés ici qui ne savent toujours pas s'exprimer après plusieurs années au Japon...)
Je te conseillerai donc de bosser un MAX ta grammaire/kanji avant de venir, ton oral progressera ainsi très rapidement sur place, tu augmenteras tes changes de trouver un boulot, des contacts, des amis...
Ou bien tu utilises l'argent que tu as mis de côté pour te payer une école de langue sur place (formule la plus rapide pour progresser, et de loin). De très nombreuses écoles de langues existent, je peux t'en conseiller, et la formule est à peu près toujours la même : 3/4h de cours par jour, soit le matin, soit l'après midi (je te conseille le matin), pour environ 400/500 euros par mois. Tu seras en général avec des coréens/chinois, ne parlant pas anglais, donc tu seras forcé de communiquer en japonais. Reste à trouver quelques amis japonais avec qui pratiquer ce que tu as fraîchement appris, et en un an tu devrais être capable de communiquer clairement, lire des petits articles, et renseigner sur des sites en japonais. Par contre, compte bien un an de plus pour commencer à lire ne serait-ce que des nouvelles ou des articles sur des thèmes précis.
Après tout dépend évidemment de ton investissement, mais aussi de tes capacités personnelles (on est pas tous égaux face aux langues malheureusement)
Bref, prépare toi bien avant, et tout ira bien :)

Momix
22/07/2011, 08h28
Le japonais bien maitrisé , surtout pour un diplomé, semble en effet un sésame pour tout : trouver un boulot sympa, trouver un logement sympa, profiter au max du séjour, etc. J'ai encore 1 an et demi, je suis vaguement du niveau JLPT N5 et ma motivation pour apprendre semble être croissante ces derniers temps. On va espérer que je suis puisse bosser mon japonais pendant le temps qui me restent pour ne pas être perdu une fois sur place.

Il faudra éviter les gaijin house ou choisir les bonnes guest houses avec plus de japonais/asiatiques qui ne maitrisent pas l'anglais, ou Leopalace dans un premier temps.

Pour les cours, je suis vraiment preneur de conseils si tu peux m'en donner. Les prix semblent être équivalents, mais l'endroit et la qualité varient. Il faudra choisir un bon compromis endroit-réputation. (ce serait con de se retrouver avec un loyer super élevé parce que l'école de langue est dans un quartier central cher, ou encore de devoir se taper 2h de transport et 2000 yens pour y aller).

Tout conseil continue à être bienvenu :)

Iriakun
22/07/2011, 10h21
Pour le visa working holiday la par contre c'est mort, il existe pas pour la Tunisie donc le visa etudiant est la seule alternative ou alors obtenir la nationalite francaise.
J'ai rencontre 5 tunisiens ici et deux bossent en boite de nuit, un dans une poissonnerie, deux dans un restaurant (une vraie arnaque d'ailleurs a 20 euros la mini assiette de couscous, c'etait a nippori!)

Pour le japonais, comme disait Myst, on a chacun des competences differentes et trouver des amis japonais c'est facile du moment qu'on va de l'avant.
Apprendre a lire facilement les noms, je mets un bemol aussi. Les japonais a la yamada et takahashi et takada c'est du pipo. Maintenant tous les autres la c'est une autre etape et a moins de faire de la traduction tous les jours, la lecture des noms en japonais est souvent un cauchemard. Et pourquoi Sachiko /幸子 se dit aussi Yukiko ? etc....

Tokyo ville la plus chere au monde, pas trop d'accord sauf si on est expatrie et qu'on veut son 200 metres carres.

Internet (notamment en anglais) est bourre d'informations alors ca prend du temps mais c'est ainsi qu'on construit solidement son projet!

Momix
22/07/2011, 11h41
Je suis en cours de naturalisation. A priori, cela devrait être bon d'ici la fin de cette année. Effectivement, je savais que le WH n'était pas valables pour les tunisiens. Par contre, vus leurs boulot, ils avaient des VISA les tunisiens que tu connais ? 20 euros la MINI assiette de couscous ?? (O_o) J'espère qu'il y avait au moins de la viande, car ce ne sont ni les légumes ni la semoule qui justifient ce prix ! (quitte à se faire affréter 50 kg par mois de couscous.)

Pour les noms, est-ce que les kanjis utilisés peuvent dépasser le cadre des 1980 kanjis réglementaires ? Si oui, alors, je n'espère plus du tout les lires tous. Si j'en crois certains animes/dorama, les japonais eux-même peuvent se planter sur la lecture de certains noms, je me trompe ?

Pour les classements de coûts de la vie, The Economist fait un classement fondé sur un panier de consommation standardisé (habitation, nourriture, transport, frais médicaux, éducation, etc.) pour un local. Par contre, il ne corrige pas avec le niveau de revenu, et il se base sur le dollar en tant que monnaie, ça veut dire : si on des revenus en dollars, combien coute la vie. Si je ne me trompe pas, il se base sur une moyenne de toute l'agglomération (Tokyo = Tokyo-Yokohama-Saitama, Osaka = Osaka-Kyoto-Kobe), et effectivement, contrairement à New York, par exemple, où c'est surtout Manhattan-Brooklyn-Bronx qui est cher, et contrairement à Paris pour laquelle les prix baissent bien en sortant de la 1ère couronne, Tokyo, grâce à la qualité des transports reste cher, même loin. Pour finir, le niveau actuel du yen n'aide pas.
Pour info, en 2008, Paris était en première position, et c'est avec la remontée du yen qui Tokyo et Osaka sont remontés dans le classement.
http://www.economist.com/blogs/gulliver/2011/07/worldwide-cost-living

Concernant maintenant le classement "POUR EXPAT'", il en existe un, celui de Mercer consultants, destinés aux entreprises qui expatrient des occidentaux et qui veulent leur assuré une grande qualité de prestation (sécurité, divertissement, gastronomie, etc.), et ben là, la première du classement est : Luanda, Angola. J'imagine que là-bas, le luxe coute TRES TRES cher !
http://www.mercer.com/costofliving

De toute manière, ça reste un classement, qui ne tient pas compte ni des bons plans, ni du savoir faire. Par exemple, j'ai l'impression que, lorsqu'on ne parle pas japonais, la vie coute plus cher : on se fait couillonner par des agences immobilières gaijin-friendly, on ne cherche pas forcément à aller aux marchés où les fruits et légumes sont moins chers, etc.
DONC, à mon avis, le classement de "The Economist" est légèrement biaisé, mais reste globalement sensé. Par exemple, j'ai déjà vécu aux USA, et j'avais l'impression que ce qui me coutait 1€ en France me coutait vaguement 1$ aux USA alors qu'à l'époque 1€= 1,5 $ !

Exemples :
- Loyer : 650$ pour une chambre en colloc dans une grande maison avec jardin quasiment collée (échelle américaine) au campus de Google à Mountain View.
- Nourritre : 4$ pour un gros sandwich, 15-20$ pour un bon resto
- Voiture : 18 000$ pour Toyoto Corolla neuve, quasi-toutes options
- Essence : 3$ le gallon (3,7 litres)
- Ciné : 7$ le ticket, 20$ les 4
etc... ==> ça correspond à un cout de la vie en région parisienne, qui est 50% plus cher, ce qui recoupe vaguement le classement de "The Economist"

Myst
22/07/2011, 12h51
N'espère pas maitriser 1900 kanji en autodidacte en 1 an et demi sans être au Japon ! Et les noms propres c'est effictivement ce qu'il y a de plus dur ! J'ai pas un super niveau certes, mais avec mon N2, mes 2 ans de facs, et 1 an au Japon, je galère encore à lire un menu, et la plupart des noms de gare. N'oublie pas que tu as un boulot, et selon moi, l'apprentissage d'une langue, et plus particulièrement du japonais, c'est un boulot à plein temps. Donc en plus de ton boulot, si dans un an tu maitrises parfaitement les kana+500 kanji de base, je dis chapeau :)
Pour l'école, la plupart des écoles possèdent un site avec une version en anglais, donc en faisant une rapide recherche tu trouveras ton bonheur. J'ai pour ma part fréquenté la Tokyo Central Japanese Langage School, qui fut une très bonne expérience. Elle est bien située dans Tokyo (Yoyogi), donc à toi de trouver un logement en conséquence. Mais il en existe des tas d'aures qui se valent à peu près. Par contre la plupart ne délivrent un visa étudiant uniquement sous inscription d'un an ou plus (j'en ai trouvé une à 6 mois néanmoins), et exigent le paiement en une fois. N'ai pas peur de prendre un logement loin du centre, du moment qu'il est situé sur une ligne qui dessert directement de grandes gares telles que Shinjuku ou Shibuya. En train rapide, tu peux être à Shinjuku en 30min, en étant géographiquement éloigné, tout comme tu peux être très proche kilométriquement et galérer dans les changements (comme moi...)
Comme tu le soulignes, la vie coute moins cher si tu parles japonais. Tu rencontreras du monde, qui te fera rencontrer du monde, qui t'aideront à trouver des bons plans. Pour prendre mon maigre exemple, je ne paie pas de loyer, j'ai acheté un frigo neuf à 20 euros, j'ai trouvé un boulot 1 semaine après être arrivé...bref la langue, surtout au Japon, c'est la BASE. Et par base, j'entends que ce n'est pas suffisant en soi (note à moi même...)

Bref prépares toi bien! si tu contruis bien ton projet je suis sur que ça marchera pour toi :)

Momix
22/07/2011, 14h57
Je te remercie pour tes encouragements Myst ! :)

En fait, je ne compte absolument pas maitriser les 1900 Kanjis d'ici mon départ. Je me connais et connais ma motivation en auto-didacte.

Mon niveau aujourd'hui :
-Maitrise à l'écriture et à la lecture de tous les kanas
-Lecture d'une centaine de Kanji
-Grammaire du Minna no nihongo 1

Niveau visé dans 1 an et demi (ça demande déjà un énorme effort) :
- Finir tous les minna no nihongo (livres d'exos y compris)
- Maitriser en lecture et écriture 500 Kanjis (Avant, il y avait un excellent site : smart.fm, qui est devenu payant et a perdu les contributions des utilisateurs --> nul ! )
- Avoir un vocabulaire permettant de tenir une discussion de base, sans répéter quinze fois : すみません わかりません ou encore "machin" はどういう物ですか ?

Niveau visé après la fin du séjour (1 à 2 ans):
- JLPT N2 +
- 1000++ Kanjis
- Tenir une conversation relativement variée et intéressante à l'oral
- Lire les noms de stations et les noms de famille les plus fréquents
- Gérer sans grosse difficulté les documents administratifs et les éventuels entretiens

A mon avis, c'est un objectif réaliste, du moment qu'on fournit les efforts nécessaires !

Iriakun
25/07/2011, 09h22
Les tunisiens que j'ai rencontre sont tous maries dont un dans un temps record.....en moins de 3 mois a une amie japonaise.:confused: Au debut, je me disais que ca sentait le coup "mariage pour visa" mais ca fait 4 ans qu'ils sont ensemble ;)

L'assiette de couscous y avait rien, j'etais grave degoute! Plus jamais j'y remets les pieds!!! Le meilleur restau est a cote de la gare de Nakano qui pour ce prix la, on repart bien content.

Pour les opportunites professionnelles, les magrebins ou bien d'origine arabe/africaine au Japon j'en ai jamais rencontre avec des postes importants....il y en a surement bien sur mais faut vraiment chercher (en tout cas sur Tokyo). Et qu'on vienne pas me dire c'est genial de tenir de un kebab 15h par jour (d'ailleurs un troisieme restau a ouvert dans la meme rue de roppongi!).
Samedi soir, je voyais des ptits "minets" Turques (genre les daltons) sautant sur toutes les japonaises en esperant en pecher une dans le tas meme la plus moche. Faut croire que ca marchera un jour vu qu'un mec s'est mariee avec une copine japonaise supra innocente..en moins de 4 mois. Elle m a avoue "il est gentil et son visa expirait"...sauf que je l'ai deja croise bien accompagne...hum.
Maintenant les opportunites professionnelles sont plus nombreuses au Japon et cela meme avec un nom etranger du moment qu'on a des competences et les reins solides.

Myst trouver un boulot en moins d'une semaine et pas payer de loyer, faut pas dire ca trop haut, tout le monde va croire que c'est une generalite :P

Momix
25/07/2011, 10h03
Les tunisiens que j'ai rencontre sont tous maries dont un dans un temps record.....en moins de 3 mois a une amie japonaise.:confused: Au debut, je me disais que ca sentait le coup "mariage pour visa" mais ca fait 4 ans qu'ils sont ensemble :wink:

Il est vrai que quelques tunisiens sans trop d'opportunités au pays, mais avec beaucoup de bonne volonté (il en faut pour traverser la planète et aller dans un pays dont on ne connait rien) choisissent la voie du mariage, car c'est un peu la voie royale pour eux. Et puis, généralement, ils n'hésitent pas à trimer pour y arriver. C'est peut-être con à dire, mais au Japon, un arabe est un gaijin comme les autres ou presque, il n'y a pas de racisme spécifique anti-arabe, et ça, ça aide bien quand on est motivé. C'est ce qu'il me semble...


L'assiette de couscous y avait rien, j'etais grave degoute! Plus jamais j'y remets les pieds!!! Le meilleur restau est a cote de la gare de Nakano qui pour ce prix la, on repart bien content.

Même si je n'y vais pas pour ça, je testerai probablement ce resto, on ne sait jamais, je me rendrai peut-être compte que le créneau n'est pas assez exploité ;). Sinon, à ce prix-là, c'est combien ?


Pour les opportunites professionnelles, les magrebins ou bien d'origine arabe/africaine au Japon j'en ai jamais rencontre avec des postes importants....il y en a surement bien sur mais faut vraiment chercher (en tout cas sur Tokyo)

Comme toujours, l'immigration tunisienne est à "deux vitesses" (ou deux sortes plutôt). Une par la tranche sociale du bas (celle sans opportunités), et une par la tranche sociale éduquée (il y a beaucoup de programmes d'échange à partir du niveau Master , Doctorat et Post-doc). Si tu veux rencontrer les expatriés maghrébins avec une bonne situation, vas voir dans les labos de recherche. Par contre, tous ceux que je connais ou dont j'ai entendu parler, repartent immédiatement après la fin de leurs études / missions de recherche.


Myst trouver un boulot en moins d'une semaine et pas payer de loyer, faut pas dire ca trop haut, tout le monde va croire que c'est une generalite :P

J'imagine qu'il loge gratuitement avec sa copine, je ne vois pas d'autres solutions. Trouver un boulot en une semaine, j'imagine que c'est baito, non ? Par contre, s'il a trouvé un boulot de cadre et qu'on lui paye son loyer en plus de la rémunération, là, je lui tire mon chapeau ! Dans tous les cas, c'est loin de s'appliquer à tout le monde !

Myst
26/07/2011, 06h09
Oui c'est effectivement un baito, et non, je ne loge pas chez ma copine japonaise.
Avoir une copine japonaise quand on vit sur Tokyo ? AHAH, c'est bon, je me suis fait avoir une fois, pas deux...
Mais effectivement, ne pas prendre mon cas pour une généralité. Juste un cas parmis d'autres. Je dis juste que parler japonais t'ouvres bien des portes !

sleidia
26/07/2011, 06h39
...
Avoir une copine japonaise quand on vit sur Tokyo ? AHAH, c'est bon, je me suis fait avoir une fois, pas deux...

On peut savoir de quoi il est question exactement? :)
Personnellement, je vois pas trop le rapport.

Myst
26/07/2011, 08h12
Disons que je profite bien plus de la vie tokyoite en tant que célibataire, qu'avec une copine japonaise à tendance yakimochi.
Mais c'est pas le sujet :)

zev
26/07/2011, 08h21
2271
焼き餅 .

Iriakun
26/07/2011, 09h07
trop facile celle la haha!

Momix
26/07/2011, 10h05
Bon, il n'a pas raté son effet, car je ne connaissais pas. Pourtant, j'ai déjà entendu parler du mochi...
Par contre, la photo est-elle convenable ? Yaki c'est "sauté" ou "stir-fried", ce qui implique l'utilisation d'huile, ce que tu montres, Zev, c'est grillé ;)

sleidia
26/07/2011, 10h26
Euh désolé mais le terme "yaki" n'implique pas du tout la présence d'huile.
Pour preuve : Yakitori :)

Momix
26/07/2011, 10h58
Hmm... effectivement, au temps pour moi !
Mais alors, en japonais, yaki ça englobe grillé et sauté ?

Bon, un petit tour par denshi jisho et voilà ce que je trouve :


焼餅


1: jealousy;
2: roasted rice cake




C'est exactement les mêmes Kanji et le même sens pour jalousie et le mochi grillé ? Alors ... à part si denshi jisho raconte n'importe quoi (ce qui est possible en terme de kanjis), l'étymologie de la jalousie serait liée au mochi grillé? J'ai du mal à le concevoir ...

Xav243
26/07/2011, 11h26
J'ai fait une recherche google images en tapant 焼餅 et やきもち et pour les 2 ça me donne des images censé rendre jaloux et ces fameuses confiseries.
Je serai tenté de penser comme toi Momix à mon grand étonnement!

sleidia
26/07/2011, 12h48
...
Mais alors, en japonais, yaki ça englobe grillé et sauté ?...

Le kanji 焼 veut simplement dire bruler au sens le plus général du terme.

Exemple :
Yakedo (焼けど) Brulure
Hiyake (日焼) : Coup de soleil

zev
26/07/2011, 13h48
En effet c'est assez surprenant.

Le terme de 焼 est concevable, en tant que brulure, la sensation de jalousie, et puis mochi, quand on cuit un mochi, il gonfle, se craquelle, explose, bref c'est toute une image :p

zev
26/07/2011, 13h53
Bon, il n'a pas raté son effet, car je ne connaissais pas. Pourtant, j'ai déjà entendu parler du mochi...
Par contre, la photo est-elle convenable ? Yaki c'est "sauté" ou "stir-fried", ce qui implique l'utilisation d'huile, ce que tu montres, Zev, c'est grillé ;)

fried c'est plutot 揚げ que 焼

Pascal
26/07/2011, 14h28
Bonsoir!

Ce serait surtout intéressant si l'origine du mot venait de là. Mais l'origine de yakimochi n'a
aucun lien avec une quelconque boursouflure, ni même avec une brûlure. Mes vieux
souvenirs d'izakaya où j'avais discuté de la chose sont les suivants:
L'explication viendrait d'une déformation de 気持ち(kimochi, sentiment) et de 妬く(yaku,
être jaloux). Notez qu'on trouve le 2ème kanji se retrouve dans son autre prononciation
dans 嫉妬(shitto, shitto suru, être jaloux)。Or donc 気持ちを妬くserait progressivement
devenu dans sa forme sunstantive 妬く気持ち, puis 焼き餅 (peut-être a-t-il été déformé
par un étranger dans une izakaya??) qui n'a plus rien à voir avec l'origine à part sa
prononciation.

Comme quoi, finalement, ça sert d'aller dans les izakayas. Bon, notez tout de même
que je mets le conditionnel dans les explications ci-dessus parce je ne suis pas linguiste,
parce que l'explication date d'il y a longtemps, et aussi parce que celui qui me l'a expliqué
était aussi saoul que moi.

Pascal





En effet c'est assez surprenant.

Le terme de 焼 est concevable, en tant que brulure, la sensation de jalousie, et puis mochi, quand on cuit un mochi, il gonfle, se craquelle, explose, bref c'est toute une image :p

fengrim
26/07/2011, 14h31
frire = 揚げる
Griller = 焙る
Bouillir = 沸かす/煮る
Cuire = 焼く