Suikasensei
31/08/2009, 11h35
Pas de sujet sur les élections?
Je mets les pieds dans le plat.
Le PLD, après 54 ans sur 55 possibles au pouvoir au Japon, etc. ( je suppose que tout le monde connaît au moins le contexte) a donc perdu.
Le PDJ est présenté parfois sévérement, comme Philippe Pons qui le voit comme un parti composite et assez peu cohérent, issu d'alliances plus ou moins heureuses et qui contient en son sein autant de dissidents du PLD (comme Hatoyama lui-même) que de socialistes adeptes d'un net virage à gauche.
La question sera donc de savoir comment ce parti qui n'a jamais gouverné va s'en tirer. Personnellement, j'ai le sentiment que la chance d'alternance que vit enfin le Japon (il était temps, on aurait fini par se demander si on était bien dans une démocratie) étant due ou au moins liée à la crise, il sera difficile de connaître la "vraie valeur" de la politique menée par le PDJ: dans ce genre de périodes, bien souvent l'opposition pointe du doigt la politique de la majorité pour expliquer la situation, et cette dernière rétorque que c'est la faute à la crise si leurs réformes par ailleurs excellentes n'ont pas d'effet immédiat. Or on sait que le premier argument a plutôt plus d'impact que le second.
En d'autres termes, j'ai la crainte que la meilleure façon de ramener le PLD au pouvoir dans quelques années était d'élire le PDJ maintenant. Surtout que la crise a, j'ai l'impression, favorisé le vote des jeunes pro-PDJ pour la plupart (j'ai lu samedi que la participation pourrait atteindre 90%!?), mais qui peut très bien être un phénomène très passager.
Je suis plutôt content du résultat assez net de l'élection, et espère que le PDJ réussira, cependant les premières mesures phares annoncées m'ont l'air relativement démagogiques et assez peu pensées sur le long terme, à l'image de l'allocation de 26000 yens pour encourager la natalité...
Tout ceci n'étant que le point de vue de quelqu'un qui s'intéresse à la politique au Japon, mais depuis la France. Ainsi les locaux pourront certainement nous éclairer sur la façon dont la population pensent à ces questions!
Je mets les pieds dans le plat.
Le PLD, après 54 ans sur 55 possibles au pouvoir au Japon, etc. ( je suppose que tout le monde connaît au moins le contexte) a donc perdu.
Le PDJ est présenté parfois sévérement, comme Philippe Pons qui le voit comme un parti composite et assez peu cohérent, issu d'alliances plus ou moins heureuses et qui contient en son sein autant de dissidents du PLD (comme Hatoyama lui-même) que de socialistes adeptes d'un net virage à gauche.
La question sera donc de savoir comment ce parti qui n'a jamais gouverné va s'en tirer. Personnellement, j'ai le sentiment que la chance d'alternance que vit enfin le Japon (il était temps, on aurait fini par se demander si on était bien dans une démocratie) étant due ou au moins liée à la crise, il sera difficile de connaître la "vraie valeur" de la politique menée par le PDJ: dans ce genre de périodes, bien souvent l'opposition pointe du doigt la politique de la majorité pour expliquer la situation, et cette dernière rétorque que c'est la faute à la crise si leurs réformes par ailleurs excellentes n'ont pas d'effet immédiat. Or on sait que le premier argument a plutôt plus d'impact que le second.
En d'autres termes, j'ai la crainte que la meilleure façon de ramener le PLD au pouvoir dans quelques années était d'élire le PDJ maintenant. Surtout que la crise a, j'ai l'impression, favorisé le vote des jeunes pro-PDJ pour la plupart (j'ai lu samedi que la participation pourrait atteindre 90%!?), mais qui peut très bien être un phénomène très passager.
Je suis plutôt content du résultat assez net de l'élection, et espère que le PDJ réussira, cependant les premières mesures phares annoncées m'ont l'air relativement démagogiques et assez peu pensées sur le long terme, à l'image de l'allocation de 26000 yens pour encourager la natalité...
Tout ceci n'étant que le point de vue de quelqu'un qui s'intéresse à la politique au Japon, mais depuis la France. Ainsi les locaux pourront certainement nous éclairer sur la façon dont la population pensent à ces questions!