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Afficher la version complète : Economie Crise au Japon, ramasse des ronds...



TB
23/08/2009, 11h34
« Dans des pays plus similaires aux nôtres, l’actualité regorge déjà de situations semblables. Au Japon, où les chômeurs deviennent des sans abris en nombre de plus en plus grand, en dégringolant sur la pente de la précarité. Le Parti Démocrate du Japon (DPJ), qui pourrait l’emporter aux prochaines élections, s’y est engagé à augmenter de 16.800 milliards de yens par an (125 milliards d’euros) les aides pour les familles, les chômeurs et les retraités, ce qui en dit long de sa vision de l’avenir économique du pays. « Le défi est de parvenir à construire un système social permettant à ceux qui ont un revenu instable de vivre grâce aux aides publiques », estime Jiro Yamaguchi, professeur à l’université de Hokkaido. Ainsi qu’à le financer, dans un pays où l’Etat est endetté plus qu’aucun autre pays développé, ce qui impliquera d’augmenter les impôts. » — Lu sur le blog de Paul Jorion (http://www.pauljorion.com/blog/?p=4303) et sous la plume de François Leclerc.

psyonichi
23/08/2009, 19h31
On pourrait avoir plus de détails sur le split des aides sociales? Ce seront des aides directes? Sous forme de crédit d'impôt?
Merci :)

TB
25/08/2009, 19h17
L'article cité — qui n'a pas pour principal sujet la situation japonaise — ne développe pas.

Personnellement, s'agissant de promesses politiques annoncées, et par un parti pas encore élu, je ne compterais pas dessus pour mes fins de mois.

TB
30/08/2009, 13h14
Le Diplo publiait vendredi un article de Namihei Odaira : Défaite à venir de la droite japonaise ? (http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2009-08-28-Defaite-a-venir-de-la-droite), dont voici un extrait :

« L’éclatement de la bulle financière à la fin des années 1980, qui s’est accompagné d’un profond bouleversement de l’environnement international, a plongé le Japon dans une crise sans précédent. Le PLD a tenté d’y remédier, en adoptant ses recettes habituelles, sans succès. Dans l’incapacité d’assurer plus longtemps leur rôle social, de nombreuses entreprises ont commencé par abandonner le fameux mode de gestion à la japonaise (emploi à vie, salaire à l’ancienneté, syndicat maison), symbole de la pérennité du modèle nippon. Le chômage, la précarité et la pauvreté sont devenus des termes courants dans les journaux de l’Archipel. Face à cela, le gouvernement libéral-démocrate a joué la carte de la mondialisation, accélérant sous la pression des Etats-Unis la déréglementation de l’économie, sans que ce mouvement soit compensé par des mesures sociales adéquates. Pour le PLD, ce rôle revenait toujours aux entreprises. Mais celles-ci, prises à la gorge notamment par la concurrence venue d’Asie, ont renoncé à le tenir. »

Et bien c'est fait, le Japon a voté. Rue89 publie à son tour un article : En crise, le Japon choisit une alternance politique historique (http://www.rue89.com/2009/08/29/en-crise-le-japon-choisit-une-alternance-politique-historique). Des extraits :

« A la veille du scrutin, les derniers chiffres du chômage, qui s'élève désormais à 5,7% de la population active (3 590 000 demandeurs d'emploi, un million de plus en un an), un record historique dans l'après-guerre, sont venus assombrir un peu plus l'horizon, et sonner le glas du parti au pouvoir.

[...]

Cette question est tellement centrale, dans un pays qui a longtemps eu le culte du travail à vie pour le même employeur, que le Premier ministre sortant Taro Aso a fait une gaffe monumentale dans la dernière ligne droite de la campagne, en déclarant, en réponse à la question d'un étudiant inquiet, qu'il valait mieux « ne pas se marier sans argent » :

[...]

Alors que le taux de natalité en berne inquiète les Japonais, dont le nombre va brutalement diminuer dans les prochaines décennies, ce genre de propos est venu renforcer l'idée que le PLD a fait son temps, qu'il n'a rien à proposer pour sortir le pays de son confortable déclin à un moment où la Chine voisine prend son essor, où la Corée du Nord dispose de l'arme nucléaire.

[...]

Pour autant, l'alternance n'a rien de radical. La gauche ayant largement disparu de l'échiquier politique japonais, le PDJ, aujourd'hui triomphant, est largement issu de scissions répétées au sein du PLD, et donc issu du sérail libéral-démocrate, à l'image de son leader (et futur premier ministre probable) Yukio Hatoyama, qui a déjà occupé des responsabilités sous le PLD.

Le PDJ n'est pas exempt d'« affaires », et, pour Jean-François Sabouret, n'incarne pas une rupture réelle avec le système existant. »

skydiver
30/08/2009, 13h32
Et victoire de l'opposition donc selon les médias français et américains.

Kenny999
30/08/2009, 19h35
Confirmer par plusieurs amis Japonais.

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burahime
30/08/2009, 21h41
Un bisou pour la petite Eriko Fukuda qui vient de rafler un siege dans une circonscription de Nagazaki à un poids lourd du PLD. ;)

psyonichi
30/08/2009, 21h51
Très bonne nouvelle. Un premier changement pour peut être moins de bureaucratie.

Iriakun
31/08/2009, 05h23
Ca peut pas etre pire que maintenant avec ces croutons du PLD, ca prendra du temps et beaucoup d'argent mais la baffe donnee par la population merite d'etre soulignee...l'avenir sera sans doute meilleure et puis qui sait, on pourra peut-etre voter un jour nous autres etrangers :rolleyes:

Gemini
31/08/2009, 06h45
et puis qui sait, on pourra peut-etre voter un jour nous autres etrangers :rolleyes:
Ah le vieux serpent de mer qui revient à chaque élection dans la bouche des étrangers du Japon. Voter sans être citoyen, influer sur l'avenir d'un pays sans en être membre et depuis peu vouloir siéger parmi les jurés dans les tribunaux sans être japonais.

Parmi ses nombreux étrangers frustrés par cette fente japonaise qui se refuse à eux et qui cherchent à voter au Japon combien viennent de nations autorisant le droit de vote des étrangers? et surtout aux élections nationales. Sans doute pas les américains ou les français et encore moins les chinois.

skydiver
31/08/2009, 09h12
En tout cas, au Japon, ça n'en prend pas le chemin. Ce point était-il au programme d'un candidat ayant de bonne chances de siéger au Parlement? Je ne crois pas.

skydiver
31/08/2009, 10h56
Aso Taro a annoncé aujourd'hui sa démission de la tête du parti au pouvoir.