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Afficher la version complète : Cursus de Japonais - Je ne comprends pas le système scolaire français!



Pomme de Terre
26/06/2009, 16h13
Bonjour,

Premièrement je devrais me présenter pour ne pas avoir l'air de un extra-terrestre. Je suis Canadien mais un Canadien-anglais (alors, désolé mon français douteux! C'est ma deuxième langue!
Je m'appelle Edward, j'ai 23 ans et je suis originaire de la Nouvelle-Écosse. mais vous pouvez m'appeler Ed.
Je suis traducteur au Canada du français vers l'anglais (ma compréhension du français est plus qu'excellent, c'est pour écrire que cela m'est un peu difficile.

Ce que je fais ici, c'est que je suis francophile. J'adore la culture française Je suis japonophile aussi alors pourquoi ne pas mélanger les deux?

L'an dernier, j'ai eu la chance d'enseigner l'anglais au Japon et cette expérience a été une révélation pour moi. Depuis ce temps, je veux apprendre le japonais comme troisième langue. Je viens de commencer et j'éprouve déjà nombreuses difficulté, j'aurai besoin de votre aide éventuellement!

Mais ce que je veux comprendre d'abord c'est le système français scolaire pour des cours de japonais. Au Canada, on dirait que on ne peut suivre qu'un cours par semaine et ce dans tout université mais en vous entendre parler, on dirait que l'on vous offre des cours à tous les jours comme une forme d'immersion. Il est possible en France de diplômer en japonais seulement?

Pourriez vous un peu m'expliquer des divers possibilités pour apprendre le japonais en France?

En vous remerciant,

Edward "Pomme de Terre"

KoYuBi
26/06/2009, 19h26
Salut et bienvenu Ed,

Je vais tenter de te présenter les différentes formules pour apprendre le japonais à l'université.

Tu peux soit l'apprendre en option dans le cadre d'une autre formation
Par exemple : cursus d'économie, cours de japonais en option ( appelé BULC : Brevet Universitaire des Langues complémentaires )

Soit passer par un Diplôme universitaire (D.U)
Il y a environ 4 à 6 heures de cours du soir répartis en 2 séances par semaine.

Soit passer par un diplôme ( licence, master...) de type
- LEA ( Langues Etrangères Appliquées avec le choix de 2 langues. Par exemple : anglais - japonais )
- ou LLCE ( Langue Littérature et Civilisation étrangères) en Japonais
Il y a entre 20 et 30 heures de cours par semaine mais pas uniquement de la pratique linguistique pure. Plusieurs disciplines selon les universités et les spécialités : laboratoire de langue, thème, version, grammaire, civilisation, économie, culture générale etc...

Sur le contenu et la qualité des cours, la pratique orale ne me semble pas véritablement le point fort des formations en langue dans les universités françaises. Par contre, on peut y acquérir de bonnes bases grammaticales, méthodologie d'apprentissage et culture générale.

Les universités proposent des cursus soit en formation initiale ( quand tu es étudiant sur les bancs de la fac) ou formation continue ( pour des formations en entreprise ou pour des actifs qui ne peuvent pas suivrent les cours à la fac).

Chaque université peut aussi développer d'autres offres de formations ( avec des noms de dîplômes et des programmes de cours propres à chaque enseigne).

Tu as aussi des offres de cours en dehors des universités dans des établissement plus ou moins reconnus ou réputés. Par exemple, concernant le japonais, tu as l'INALCO ( reconnu et réputé), qui propose aussi des formation diplomantes en japonais.

Voilà, en gros. J'espère que ça répondra à ta question.

Pomme de Terre
26/06/2009, 23h19
Merci beaucoup d'avoir prit le temps de me donner une explication! Ça commence à s'éclaircir dans ma tête petit peu par petit peu.

Est-ce qu'il y a beaucoup d'opportunité d'emploi en France lorsque l'on diplôme du japonais? Ou les postes sont plutôt rares?

KoYuBi
27/06/2009, 11h15
En fait pour ce genre de questions, je te propose d'aller consulter les résultats d'une recherche sur le site de l'ANPE et de taper " japonais" ou "japon" dans les mots clés facultatifs.

Tout dépend des domaines. Tu vas pouvoir trouver des postes de cuistot pour restaurant japonais, assistante bilingue. Chez les ingénieurs/ technico commercial, tu as quelques postes en prospection, production etc...où la langue japonaise peut être exigée.
Tu vas trouver aussi tous les emplois dans le domaine de la traduction et de l'interprétariat. ( D'ailleurs il me semble qu'il vaut mieux être interprète que traducteur si on souhaite éviter la précarité).

Bref d'une part, la seule compétence de "parler la langue" n'est souvent pas suffisante. D'autre part, pour toute langue pratiquée le niveau de maîtrise exigé est souvent courant/bilingue ( donc assez élevé et donc requiert un investissement important).

Enfin tu observera peut être que le retour sur investissement de l'apprentissage d'une langue ( autre que l'anglais) n'est pas toujours intéressant pécuniairement parlant.
Par exemple pour certains postes équivalents, ceux où l'on parle "seulement" anglais seront mieux rémunérés que les postes trilingues ou plus.
La disparité des salaires est, selon moi, plus souvent une question de secteur que de postes, compétences ou d'expérience à proprement parler.

Par ailleurs, plutôt que de dire qu'il n'y a pas beaucoup d'offres ( car on ne croule pas non plus sous la demande), je dirais que le besoin des entreprises n'est pas toujours visible. Certaines entreprises ne font pas la démarche de chercher quelqu'un pour leur projet en rapport avec le Japon. Parfois parce que ce sont des besoins ponctuels, parce que le projet ne trouve personne pour être véritablement mis sur les rails etc...
Ou alors les annonces se trouvent sur des sites improbables...

Les universités ne font pas tellement de statistiques sur le placement des élèves à la sortie de leur cursus. De plus une bonne partie de ceux qui étudient le japonais veulent travailler au Japon.
Ce n'est pas toujours facile de faire des estimations sur ceux qui parviennent à trouver un emploi en rapport avec leurs études initiales (et ceci est valable pour d'autres filières).

J'entends encore souvent que les langues rares sont recherchées, qu'il y a des débouchés etc...
Je pense que c'est extrêmement trompeur de présenter la filière des langues de cette manière.