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zev
18/05/2009, 13h24
En ce qui me concerne j'habite dans une ville de 100 000 habitants (Tsuruoka, prefecture du Yamagata). Il n'y a vraiment qu'un seul moyen de s'integrer et de rencontrer des gens, c'est de parler couramment la langue.

Tu me diras je bosse dans un labo ou il y a quelques etudiants (une dizaine), ca peut peut etre aider un peu, mais meme, en observant mes collegues etrangers, la grosse difference c'est la langue.

Une fois qu'on t'accepte dans le groupe, ca change beaucoup de choses, on t'invite, j'ai pu faire plein de rencontres, des amis d'amis, je me suis inscrit a un cours de salsa, ce qui m'a fait rencontrer d'autres gens, etc...
Je mange chez moi a peu pres 2 ou 3 fois par mois en general, les autres soirs je mange avec des collegues ou des amis...

Les premiers temps, je restais chez moi, peu de contacts, et meme en essayant de nouer contact avec mes collegues, je n'arrivais pas a grand chose. Le tournant c'est la maitrise de la langue= avoir un niveau suffisant pour tenir des conversations assez avancees pour ne pas tomber dans la banalite, comprendre les blagues et en faire (<== pas evident mais c'est une clef qui ouvre beaucoup de portes), utiliser le langage approprie (familier) entre amis, dans mon cas parler de science en japonais (vu que je suis en doctorat), etc...
Je dis pas parler parfaitement (c'est pas mon cas du tout), mais c'est accumuler un vocabulaire de conversation et pouvoir le reutiliser a la demande. Les bases grammaticales sont bien sur imporantes, mais meme en utilisant les formules de bases, pourvu qu'on ait le vocabulaire, on peut dire deja pas mal de choses interessantes.

Forcement c'est pas quelquechose qui s'acquiere rapidement. Ca fait bientot 6 ans que j'ai commence le Japonais, et je commence vraiment a voir les resultats depuis un an. (Mais ca peut etre plus rapide chez certain)

J'ai vecu 1 an a Tokyo il y a 4 ans. Mais je peux dire que ma vie sociale est bien plus interessante dans mon bled, que celle que j'avais a Tokyo.

KumaTomo
18/05/2009, 14h12
zev, je comprends tout a fait ton point de vue. Crois-moi, c'est volontiers que je parlerais japonais. Malheureusement, j'ai commence un tout petit peu avant de partir, et je ne resterai ici qu'un an et demi. Donc si c'est reellement LA seule solution, j'ai plus qu'a construire un metro pour me jeter dessous (mauvaise blague - desole - reference a un autre poste, loin de moi ce genre d'idees)...

Pour etre serieux, je sais que tout serait plus simple en parlant la langue, helas, je suis conscient qu'avec tous les efforts du monde, ca ne se produira pas. L'avantage que j'ai est quand meme que je comprends pas mal, a defaut de parler. ;)

Je tente de trouver des alternatives, je suis perserverant (plus que je l'aurais imagine, d'ailleurs), je sors beaucoup la semaine, le week end, dans des endroits varies. Alors oui, ca fait des bonnes soirees au compteur point barre. Ca change pas les semaines de boulot de tes "potes".

Cote collegues, malheureusement, dans mon labo, comme chercheur permanent, il y a peu de monde a part mon chef et moi (Kumamoto, quoi). Apres il y a des etudiants, mais honnetement, ils travaillent tout le temps (7/7), il sont JEUUUNNNNNEESS (dans le sens age mais surtout maturite...), et quoiqu'il arrive, je resterai une sorte de superieur pour eux etdonc pas question de trop melanger les torchons et les serviettes (a leurs yeux, j'entends)!

Aussi, j'avais bien compris que beaucoup de japonais concilient amitie et travail en se faisant des amis de leurs collegues de boulot (maliiinn!): c'est vraiment pas mon credo (surtout avec ce dont je dispose sur ce plan).

Je garde espoir, ca viendra. C'est juste que je passe le cap des 6 mois sur 18 et je me dis que les chances que je garde un "genial" souvenir de mon experience s'amenuisent..! Je trouve ca un peu triste, c'est tout :?

:rolleyes: