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Afficher la version complète : Ecrivain Japonais - Mishima et vous



Yukumizu
18/06/2004, 23h01
J’aime beaucoup Nosaka Akiyuki, et particulièrement « La vigne des morts sur le col des dieux décharnés ». C’est un texte incroyable, une grosse nouvelle, qui se lit très vite jusqu’à ce qu’on se demande ce qu’on vient de lire tellement c’est incroyable, petit retour en arrière, oui, c’est bien ça, il a osé. C’est jubilatoire, mais à ne pas mettre entre toutes les mains. Pour ceux qui ne connaîtraient que La Tome des lucioles (excellent aussi) du même Nosaka, il y a de quoi être surpris. Entre les deux on peut lire « Les pornographes », mais on reste dans le sulfureux. Ce n’est pas vraiment un autour consensuel. Il n’est plus lu au Japon aujourd’hui.

Dans ses débuts il a été soutenu par Mishima (qui a signé la préface pour « Les Pornographes »), mais Mishima je n’aime pas. Pourtant j’ai essayé, j’ai commence Le Temple d’or mais j’ai arrêté au bout de 100 pages tellement c’était lourd. Sur sa demande, ses romans ne sont pas traduits du japonais mais de l’anglais, je ne sais pas si cette double traduction, qui ne peut qu’être préjudiciable au respect de l’intégrité de l’œuvre originale, entre en cause dans le côté artificiel de son style.
J’ai retrouvé cette même lourdeur dans l’adaptation cinématographique de Ichikawa.
J’ai refait une tentative avec Neige de printemps, le titre me plaisait, c’est tiré de sa tétralogie « La Mer de la fertilité », c’est en principe que j’aime bien, les séries. J’ai réussi à en terminer la lecture, mais avec peine. Pour moi ça sonne faux, les personnages, les histoires, on est très loin de la finesse de l’analyse psychologique d’un Sôseki par exemple. C’est un roman « historique », qui se passe avant la guerre, à l’époque des premiers romans de Tanizaki, et ça sonne faux, un peu comme si ç’avait été écrit par un étranger, un étranger qui aurait eu la même distance entre lui et le Japon, que Mishima entre le Japon réel et le Japon qu’il imagine, qu’il sublime, une vision d’un Japon qui n’a jamais existé et qui n’a pu le mener qu’à une impasse. Chez Mishima on est dans le faux-semblant, le paraître (son culte du corps), la recherche de chimères, le culte de la souffrance. Toutes choses qui ne m’intéressent pas. J’ai fait une dernière tentative avec une nouvelle, mais je n’ai pas eu de chance, on sombrait dans le ridicule total avec une histoire d’anges avec des ailes.
Mais je ne désespère pas, quand j’aurais le niveau suffisant, je referais une tentative pour voir de quoi il retourne en version originale. Juste pour voir, et pour essayer de comprendre pourquoi il plaît tant en occident, et si peu au Japon

Umi
19/06/2004, 10h15
Mishima ... Sur sa demande, ses romans ne sont pas traduits du japonais mais de l’anglais, je ne sais pas si cette double traduction, qui ne peut qu’être préjudiciable au respect de l’intégrité de l’œuvre originale, entre en cause dans le côté artificiel de son style.


Tu es sûr ? Il est précisé sur les deux livres de Mishima que je possède Le Pavillon d'Or et Pèlerinage aux Trois Montagnes (Poche Folio) qu'ils ont été "traduits du japonais" (respectivement par Marc Mécréant et Brigitte et Yves-Marie Allioux).

Je te rejoins cela dit sur le fait que la lecture du premier s'avère plutôt ennuyeuse et que j'ai du me forcer à le finir. J'ai bien aimé par contre les nouvelles du second, enfin, certaines sont très belles car plutôt sobres ("Pèlerinage aux trois montagnes") et d'autres souffrent d'un style un peu trop ampoulé et pompeux ("Ken", vision très esthétisante du kendô)...

Yukumizu
19/06/2004, 11h01
C’était le cas pour Neige de printemps, et j’ai eu la confirmation récemment qu’il s’agissait bien d’une demande de sa part. Je ne sais pas si cela concerne tous ses livres ou seulement sa tétralogie. Et je trouve cette idée tellement extravagante que j’ai toujours du mal à y croire. Je ne vois pas l’intérêt.

lemerou
20/06/2004, 11h36
Ca me rassure de voir que je ne suis pas le seul à m'être ennuyé à la lecture du Pavillon d'or qui m'avait un peu dégouté de Mishima.
Je devrais peut être en essayer un autre (Pèlerinage aux Trois Montagnes ?)...

Celeborn
20/06/2004, 22h21
Bonsoir à tous, lecteurs (du moins potentiels) de Mishima !

Je reconnais que "le Pavillon d'or" est loin d'être le livre idéal pour attaquer Mishima, même si je le trouve pour ma part d'une très grande beauté et d'une puissance psychologique et symbolique à couper le souffle.

Toutefois, le mieux reste probablement de commencer par lire des nouvelles de Mishima pour se familiariser avec son style et deux de ses grandes thématiques : le rapport tradition /modernité croisé avec le rapport Japon/occident d'une part, et la préadolescence et la découverte de la vie et des plaisirs d'autre part. Mishima est à mon sens (et dans tout ce que j'ai lu) l'écivain qui a fait les + belles pages concernant cet "âge ingrat" de l'existence humaine où l'on n'est plus tout à fait enfant et pas encore vraiment adolescent.

Pour les recueils de nouvelles( tout en Folio), je conseille "la Mort en été", avec entre autres la nouvelle qui a donné son titre au recueil, très belle sur le deuil ; et aussi "Patriotisme" (je crois bien qu'elle se trouve dans ce recueil), qui est une véritable fulgurance sur le rituel du seppuku. Je conseill aussi "Pélerinage aux trois montagnes", ne serait-ce que pour "Martyre", un texte sublime sur la méchanceté de ces enfants qui prennent conscience qu'ils n'en sont plus.

Et si ça vous motive pour vous risquer dans un roman pas trop long, n'hésitez pas à lire "le Marin rejeté par la mer" : tout y est ; l'enfance, le désir d'absolu, l'amour, la modernité, la perversion... Un chef-d'oeuvre qui, je pense, enthousiasmera davantage les foules que "le Pavillon d'or".

*Celeborn

aychan
20/06/2004, 23h21
Et bien je sens que je vais faire dans l'original, mais je viens de terminer la lecture du pavillon d'or et je dois dire que je ne me suis pas ennuyer le moins du monde ! :P
J'aime beaucoup toute l'attention que porte Mishima a la description et a l'analyse du caractere de ses personnages, il s'y prend avec beaucoup (voir peut etre trop ) de minutie et de precision, me rappellant les descriptions Balzacienne !
Cependant je conçois aisement que Kinkakuji peut etre assez difficile d'acces par rapport à d'autres romans mais je crois que cela est du a l'ecriture et au style de Mishima ...
Ne nous laissons donc pas intimidé par celui ci !

skydiver
21/06/2004, 05h53
D'accord avec Celeborn quant au "Marin rejeté par la mer". Cet ouvrage me semble d'une approche plus évidente que d'autres oeuvres de Mishima Yukio.
Cela étant dit, tout comme Aychan, je ne me suis nullement ennuyé à la lecture du "Pavillon d'or" qui, à mon humble avis reste un incontournable. Cet ouvrage aide à la compréhension de son auteur, ce qui n'est pas un mince exploit.

A titre personnel ce roman m'a donné l'envie de voir le Kinkakuji. Et quand je me suis retrouvé devant le célèbre pavillon, croyez moi, le roman m'est revenu à l'esprit et m'a aidé à saisir la beauté du lieu. De la meme façon la vision devant mes yeux m'a fait comprendre bien des points de l'ouvrage.
Une certaine révélation en quelque sorte...

Pop-kun
25/06/2004, 14h01
Ma mère vient de m'amener un "coffret" (enfin c'est un livre regroupant 4 oeuvres) de Mishima qui vient de sortir chez Gallimard Quarto :

http://www.gallimard.fr/catalog/A-couvertures/01017469469.gif

LA MER DE LA FERTILITÉ : Neige de printemps - Chevaux échappés - Le Temple de l'aube - L'Ange en décomposition [1989], trad. de l'anglais par Tanguy Kenec'hdu , préface de Marguerite Yourcenar, 1536 pages, rel., sous couv. ill., 150 x 210 mm. Collection Biblos (1988), Gallimard -rom. ISBN 207071456X. 35,10 €
le même ouvrage , préface de Marguerite Yourcenar, 1204 pages, 1 ill., sous couv. ill., 140 x 205 mm. Collection Quarto (2004), Gallimard -rom. ISBN 2070768430. Parution : 24/06/04. 24,50 €




Résumé
La Mer de la fertilité, testament littéraire de Mishima, réunit quatre romans qui couvrent l'histoire du Japon de 1912 à 1970, sur quatre générations : Neige de printemps, Chevaux échappés, Le temple de l'Aube et L'Ange en décomposition.

«"Et pouvez-vous dire avec certitude que, tous les deux, nous nous sommes déjà rencontrés ?
- Je suis venu ici il y a soixante ans.
- La mémoire est comme un miroir fantôme. Il arrive qu'elle montre des choses trop lointaines pour qu'on les voie, et elle les montre parfois comme si elles étaient présentes.
- Mais si, dès le commencement, il n'y avait pas Kiyoaki..." Honda tâtonnait à travers un brouillard. Cet entretien ici, avec l'abbesse, semblait à moitié un rêve. Il parlait à haute voix, comme pour recouvrer le moi qui s'éloignait comme les traces d'une haleine à la surface d'un plateau de laque. "S'il n'y avait pas Kiyoaki, il n'y a pas eu non plus Isao. Il n'y eut pas Ying Chan, et - qui sait - peut-être n'y a-t-il pas eu moi."
Pour la première fois, il y avait de la force dans les yeux de l'abbesse. "Cela aussi est tel que dans le cœur de chacun."»
Yukio Mishima, L'Ange en décomposition, chap. 30.

Biographie
Yukio Mishima (pseudonyme de Kimitake Hiraoka) est né en 1925 à Tôkyô. Son œuvre littéraire est aussi diverse qu'abondante : essais, théâtre, romans, nouvelles, récits de voyage. Il a écrit aussi bien des romans populaires qui paraissent dans la presse à grand tirage que des œuvres littéraires raffinées, et a joué et mis en scène un film qui préfigure sa propre mort.
Il a obtenu les trois grands prix littéraires du Japon. En novembre 1970, il s'est donné la mort de façon spectaculaire, au cours d'un seppuku, au terme d'une tentative politique désespérée qui a frappé l'imagination du monde entier.
Mishima fut un grand admirateur de la tradition japonaise classique et des vertus des Samouraïs. Dans ses œuvres, il a souvent dénoncé les excès du modernisme, et donné une description pessimiste de l'humanité.


(SOURCE : http://www.gallimard.fr)

C'est bien d'avoir sorti un "coffret" (désolé, je trouve pas de mot plus approprié)

Pop-kun
25/06/2004, 14h03
(On dirait que je parle tout le temps de ma mère ici :mrgreen: Mais bon, c'est elle qui m'amène les bouquins donc forcément....)

Marie2
03/07/2004, 15h27
Bonjour.

Pour ma part, j'ai decouvert Mishima grace...au cinema ^_^ J'ai vu le court metrage adapte de la nouvelle "patriotisme" dans lequel Mishima joue le role principal. Je l'ai vu dans des conditions un peu particulieres: concert de musique underground (dans le sens propre du terme car c'etait dans une cave ^_^) ambiance electrique, chaleur etouffante, nous avons attendu plus d'une heure debout, bref tout cela a ajoute a la grande impression qu'a fait sur moi ce film (ou la scene centrale est une scene de sepuku tres realiste). Je me suis donc jetee aussitot sur les romans et j'ai commence par "Confessions d'un masque" car c'est un roman largement autobiographique et que je voulais mieux comprendre le personnage de Mishima. J'ai vraiment aime ce livre, j'y ai trouve des choses qui m'ont parle (je suis d'ailleurs etonnee que personne ne l'ait cite) Ensuite, j'ai poursuivi avec "La mort en ete" puis des romans plus "classiques" comme "Le pavillon d'or" (j'ai beaucoup aime, je suis surprise de voir que tant de gens se sont ennuyes a sa lecture. La these de Mishima quand a l'incendie du temple est tres interessante, la psychologie des personnages est decrite de facon tres fine...)
Je pense que mon interet pour cet auteur tient aussi a l'ordre dans lequel j'ai decouvert son oeuvre. Si j'avais commence par "Une soif d'amour" par exemple, peut-etre que je n'aurais pas ete aussi enthousiaste... Ensuite, generalement, je dissocie la vie d'un artiste de son oeuvre mais dans le cas de Mishima, pour moi cela fait un tout. Et j'ai conscience que l'interet que j'eprouve pour lui est aussi fortement lie a sa personnalite. Enfin, je suis bien incapable de lire Mishima en japonais (grosse frustration...) donc je n'ai aucun jugement sur son style. Pas mal de mes amis japonais qui n'aiment pas Mishima m'ont dit en premier "son style est trop pedant", ce que je ne suis pas en mesure de juger. Ce que j'aime c'est son style engage, provocateur et en ca c'est pour ca que j'apprecie enormement Nosaka aussi.
A part ca, comme Pop Kun, je suis dans la tetralogie mais ca n'avance pas vite car le livre est trop lourd pour l'emporter dans le metro :wink:

Bonne journee,
Marie

Jamka
03/07/2004, 21h30
...Et je trouve cette idée tellement extravagante que j’ai toujours du mal à y croire.
Simplement, pour expliquer la volonté de Mishima d'être traduit de l'anglais, je crois que c'est parce que la personne qui a traduit ses romans en anglais était un ami proche de Mishima Yukio.

skydiver
03/07/2004, 21h32
Je trouve que le film de Paul Schrader sur Mishima Yukio rendait bien le coté torturé du personnage. Il a été relativement peu apprécié en occident mais il permet, à mon sens, de saisir - à défaut de comprendre - la complexité de cet écrivain majeur.

Suigei
06/07/2004, 16h17
Yukumizu, où as-tu eu « la confirmation récemment qu’il s’agissait bien d’une demande » de la part de Mishima d’être traduit de l’anglais ? Ce serait un vrai scoop ! Pour ma part, je partage l’avis de Jamka... « idée tellement extravagante que j’ai toujours du mal à y croire »...
Quant à savoir si « c'est parce que la personne qui a traduit ses romans en anglais était un ami proche de Mishima Yukio », ouais... l’explication biographique ne me semble guère convaincante... Mishima avait bien des amis proches japonais également !... (Si vous voyez ce que je veux dire... :lol: )

Ne serait-ce pas tout simplement une histoire de sous ? Et plus précisément de droits d’auteurs et de rétributions des traducteurs ? La version anglaise existant déjà (et se vendant paraît-il plutôt bien), une nouvelle traduction, qui supposerait un nouveau contrat avec une nouvelle rétribution, n’est pas forcément une bonne affaire pour la maison d’édition concernée... Je signale en tout cas que l’une des meilleures spécialistes de la littérature japonaise, Jacqueline Pigeot, a récemment mis en doute la version de Gallimard selon laquelle il existerait une lettre de la main de Mishima lui-même exigeant que ses livres soient traduits de l’anglais... De fait, depuis des années qu’on en parle, cette lettre n’a jamais à ma connaissance été montrée au public... En voilà bien des mystères... 8O

Enfin, pour ceux que Mishima intéresse, et pour le sortir un peu de cette image d’ « écrivain typiquement japonais » qui lui colle à la peau en France (au Japon, on vous dira plus certainement que Mishima n’est pas un écrivain très traditionnel), je signale un bel article récent et qui apporte du neuf, un texte de Chikako Mori sur « Mishima et les Mille et une Nuits », où l’auteur montre à quel point Mishima a été influencé par le fameux recueil de contes orientaux... (« Les Mille et Une Nuits en partage », sous la direction d'Aboubakr Chraibi, actes d’un colloque organisé du 25 au 29 mai 2004 à Paris, à l’INALCO et à la Bibliothèque de France, aux éditions Actes Sud).

En tout cas, une chose est sûre : à l’heure où on retraduit Joyce avec tant d’éclat, on ne peut que militer pour une retraduction des textes de Mishima à partir du japonais... la situation actuelle est vraiment une aberration.

Yukumizu
06/07/2004, 18h39
La phrase « idée tellement extravagante que j’ai toujours du mal à y croire » est également de moi.

Quand Tanizaki est passé dans la pléiade, il a eu droit à une nouvelle traduction.
Je ne pense pas l’argument économique soit valable dans le cas de Mishima, ses ventes ne doivent pas être mauvaises en France. Mais il est vrai que je ne connais pas du tout les milieux de l’édition. Peut-être que cette double traduction donne un bon résultat quand-même puisque je ressens quelque chose de proche de ce que ressentent les amis Japonais de Marie qui n’aiment pas ce livre.

Je trouve surtout que l’on fait un bien grand cas de Mishima en France, à côté de tant d’autres écrivains Japonais qui mériteraient une plus grande reconnaissance.

Suigei
07/07/2004, 00h12
Ah oui, pardon, la phrase était de toi, nous sommes donc d’accord sur ce point. D’accord également sur le fait que la traduction faite de l’anglais n’empêche pas certaines choses de passer, et le lecteur de se faire une opinion, favorable ou non. La traduction du français permettrait cependant une nouvelle lecture, et elle me paraît indispensable pour un écrivain qui, qu’on l’apprécie ou non, a occupé une place importante en son temps et continue à nous occuper.

En ce qui me concerne, et puisque le sujet est « Mishima et vous », je dois dire que, même s’il m’agace parfois par un certain maniérisme, une certaine tendance à prendre la pose, je suis le plus souvent sensible aux textes de Mishima. Evidemment, dans certains d’entre eux, il y a des passages pompeux, des longueurs, mais on peut aussi mettre l’accent sur la variété d’écritures et de sujets (théâtre, romans, nouvelles...). Pour peu qu’on arrive à entrer dans cette langue et dans ce rythme, ce qui peut prendre un certain temps – mais c’est la même chose pour Proust par exemple – c’est époustouflant. Une grande intelligence critique également : voir la correspondance avec Kawabata, dont des extraits ont été publiés en français (traduction de Dominique Palmé... du japonais :) ). Non, décidément, moi non plus, je ne m’ennuie pas en lisant du Mishima...
Et il continue manifestement à susciter la discussion, ce qui est plutôt bon signe, à mon avis, pour un écrivain.

grocodil
30/04/2012, 10h35
Huit ans après, votre intervention je confirme que c'est sur la demande péremptoire de Mishima lui même que les traductions de la Mer de la fertilité sont effectuées d'après l'Anglais langue" qui rendait parfaitement sa pensée et son style". Information trouvée dans la préface de TanguyKenec'hdu

asagiri
30/04/2012, 14h30
Bonjour

Je voudrais juste mentionner une phrase de Mishima Yukio
Un journaliste occidental lui avait demandé pourquoi chez lui il n'y avait rien de japonais
Mishima lui répondit que ce qui est japonais est invisible...

neptune75
26/02/2018, 03h06
Je trouve que le film de Paul Schrader sur Mishima Yukio rendait bien le coté torturé du personnage. Il a été relativement peu apprécié en occident mais il permet, à mon sens, de saisir - à défaut de comprendre - la complexité de cet écrivain majeur.
Mishima ou l'art de mourir
https://www.youtube.com/watch?v=xAPwO27uUBs&feature=share

Ikebukuro
27/07/2020, 20h38
Peut-être l'oeuvre la plus personnelle de Mishima, son film "Yûkoku, Patriotisme, Rites d'amour et de mort, le film de Yukio Mishima (http://japon.canalblog.com/archives/2007/04/21/4697178.html)".

Sinon j'avais chroniqué il y a 15 ans plusieurs livres dédiés à cet auteur plus que torturé ici : Livres sur Mishima (http://japon.canalblog.com/archives/2005/11/27/1043429.html).
Je pense que depuis il y a eu de nombreux ouvrages sortis, Mishima doit encore faire vendre...

skydiver
27/07/2020, 21h32
Tout à fait d’accord. Mishima Yukio reste - et restera - un sujet d’étude et de discussion. Sa complexité et son parcours sont hors normes et incitent à la recherche.

neptune75
29/07/2020, 01h02
Huit ans après, votre intervention je confirme que c'est sur la demande péremptoire de Mishima lui même que les traductions de la Mer de la fertilité sont effectuées d'après l'Anglais langue" qui rendait parfaitement sa pensée et son style". Information trouvée dans la préface de TanguyKenec'hdu

Merci car je ne le savais pas