Afficher la version complète : Dorama Les baisers dans les dramas : Censure ou japonais ultra prudes ?
Bonjour à toutes et à tous !
Grande fan de dorama, j'ai un gros faible pour les belles romances (que je regarde en gloussant seule et en serrant mon oreiller... pitoyable... je sais :p).
Donc, dans le cadre des romances, on regarde une petite dizaine d'heures de programme jusqu'à en arriver à la fameuse scène du baiser, tant attendue.
Or, peut être suis-je grossière, mais je trouve les baisers de dorama particulièrement prudes, voire inexistants. On doute même d'une quelconque interactivité entre embrasseur et embrassé (même quand le scénatrio devrait nous ôter tout doute).
Est ce le reflet de la réalité ou est-ce du à l'adaptation TV ?
Merci de m'éclairer !
christian
29/02/2008, 20h34
Un début de réponse peut-être avec Agnès Giard, la spécialiste de "la chose" au Japon
Depuis des siècles, comme en témoignent d’ailleurs les shunga (estampes érotiques), le seppun (caresse des lèvres) relève du privé, de même que la plupart des contacts dermiques.
Tiré de son texte épidémie de baisers (avez vous plus de 18 ans? Sinon ce blog n'est peut-être pas indiqué. Devrait-on supprimer le lien, chers modos?):
http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2007/12/epidmie-de-bais.html
Merci pour ce lien. J'ai lu l'article et il était vraiment passionnant.
Maintenant que je comprend l'attrait du deep kiss, il me parait évident qu'il serait malvenu de mettre un frenchkiss dans un drama !!!
L'érotisme nippon est définitivement captivant.
je comprend l'attrait du deep kiss/ L'érotisme nippon est définitivement captivant.
A chaque fois qu'on m'a présenté des films/images soit disant représentatifs de l'érotisme japonais, j'ai trouvé ça gore et répugnant. Soit on m'a présenté faussement les choses, soit ce qu'on appelle érotisme là bas, j'aurais tendance à le qualifier simplement de pornographique.
Ce qu'on m'a présenté comme "érotique" : par exemple les shungas, les films de Koji Wakamatsu ou encore ici un " film " dit naif ou je vois plutôt une soupe de limace.
Pour l'instant l'érotisme japonais tel qu'on me le présente me donne plutôt envie de courir dans un couvent.
Ah je doute pas qu'il doit il y avoir des choses épouvantables. Ma première vision de "l'érotisme" nippon, c'était il à 10 ans au festival de la photographie à Arles : une exposition consacrée au bondage et à des vidéos d'art et d'essais plutôt répugnantes. Pas de limaces mais par contre des anguilles, puis à nouveau du bondage (et la modèle n'avait rien d'une Betty Page souriante).
Cependant je pense que l'on peut trouver des choses dégueux dans toutes les cultures. Il y à un tri impératif.
Ceux qui comme moi ont lu la philosophie dans le boudoir de Sade ont du en souffrir pendant plusieurs jours. Les longs monologues politiques et philosophiques sont entrecoupés de scènes SM, allant parfois jusqu'à la torture - j'ai détesté, mais je voulais connaitre Sade dont on parle tant.
Bref, ça fait parti de la culture française, mais ça ne fait pas de nous tous des barbares-Sade n'est pas l'érotisme français.
Bien que mes connaissances en érotisme japonais soit des plus limitées, il me semble qu'il y à des éléments vraiment intéressants, et certaines choses vraiment "bon enfant" si je puis dire, un coté ludique et coloré.
L'attrait pour l'érotisme japonais n'implique pas de l'accepter dans son ensemble, de même que l'on ne vas pas se mettre à trouver "kawaii" que des lycéennes monnayent leurs charmes.
De plus, la culture japonaise est faite de contradictions qui impliquent qu'on y trouve le meilleur comme le pire, en témoigne cet article de aujourd'hui le Japon
http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-pornographie-les-censeurs-censures-1818.asp?1=1#
Je rappelle d'ailleurs qu'un président de groupe d'auto-censure a été mis hier en état d'arrestation pour avoir mis en vente des films insuffisamment floutés.
http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-japon-tour-de-vis-de-la-censure-3357.asp?1=1
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A chaque fois qu'on m'a présenté des films/images soit disant représentatifs de l'érotisme japonais, j'ai trouvé ça gore et répugnant.
Je ne connaissais pas le shunga... j'ai trouvé ça plus ridicule qu'autre chose...
De plus, la culture japonaise est faite de contradictions qui impliquent qu'on y trouve le meilleur comme le pire,Mais on n'en montre bien souvent que le côté excessif ( et sur ce sujet particulièrement tout prude ou violent/ultra explicite ). Cette partie n'est sans doute pas à négliger et révélatrice d'un certain nombre de chose, mais j'avoue que j'aimerais avoir connaissance de choses un peu plus subtiles sur le sujet et si possible qu'on évite d'aborder le sujet en assimilant erotisme et pornographie... Ce n'est tout de même pas la même chose...
Merci pour ta réponse en tout cas...
Edit : pour ceux qui sont intéressés, je viens de trouver quelques références sur le sujet
Au Japon, elle est l'un des secrets de séduction de la geisha, qui offre aux regards son port de tête altier et sa nuque courbée en offrande. Il n'est pas un haïku érotique qui ne l'encense. Dans Manuels de l'oreiller. Erotiques du Japon (Philippe Picquier), Jacques Cotin décrypte les estampes coquines d'Utamaro ou de Hokusai, datant de la fin du XVIIIe, où, commente-t-il, «l'érotisme des courtisanes se livre dans l'élégance d'une nuque ployée. C'est un procédé esthétique pour, métaphoriquement, mettre la femme à nu». Agnès Giard, spécialiste du Japon et auteur de L'Imaginaire érotique au Japon (Albin Michel), explique que, à l'ère d'Edo (1616-1868, «le visage est sacralisé au point qu'il devient tabou. La geisha cache son visage donc dévoile sa nuque, et la libido s'en trouve déplacée vers ce petit espace vallonné. La nuque, là où perle la sueur, devient synonyme des émotions, voire des émois et même de l'orgasme, lorsqu'elle est saisie de soubresauts». Considéré comme très érogène, l'arrière-cou «doit être une étendue poudrée de blanc sur laquelle se détache le rouge de la doublure du kimono, signe que l'initiée a atteint un certain niveau de maturité», décode encore Agnès Giard. Souvent, on y devine même un motif énigmatique dans le creux du sillon poudré.
Extrait de : http://www.lexpress.fr/info/societe/dossier/seduction/dossier.asp?ida=455396
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